Le camp du président ivoirien reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara a dénoncé des tueries commises hier par les militaires fidèles à Laurent Gbagbo dans le quartier d’Abobo, à Abidjan, où ils combattent des insurgés.
Le camp Gbagbo est « dans sa logique de tueries aveugles » car « i ls sont acculés, le dos au mur. Il ne leur reste que le spectre de la guerre civile, de susciter la terreur », a affirmé le porte-parole du gouvernement Ouattara.« A un kilomètre de distance (d’Abobo), ils tirent des obus, à l’aveugle, qui tombent sur des maisons de civils. La majorité des tués sont des civils innocents », a-t-il ajouté.
Les militaires pro-Gbago ont lancé hier une grande offensive dans le quartier d’Abobo, fief de M. Ouattara et commune la plus peuplée d’Abidjan avec 1,5 million d’habitants. L’opération se poursuivait hier soir, selon des habitants.
M. Ouattara a quitté Abidjan mercredi pour assister le lendemain à une réunion à Addis Abeba de l’Union africaine qui l’a de nouveau officiellement reconnu président élu. Il s’est ensuite rendu au Nigeria pour une visite de 48 heures.
Il devrait regagner Abidjan sans problème, malgré l’interdiction de survol faite par le camp Gbagbo aux aéronefs de la mission de l’ONU en Côte d’Ivoire (Onuci) et de la force française Licorne.
Pour les femmes tuées
Des centaines de partisans d’Alassane Ouattara ont marché dans Paris hier pour rendre hommage à des femmes d’Abidjan tuées par les forces du président sortant Laurent Gbagbo.
Entre 500 personnes selon la police, près du double selon les organisateurs, ont défilé entre la place Victor-Hugo, située à côté de l’ambassade de Côte d’Ivoire, jusqu’à l’esplanade des droits de l’homme du Trocadéro.
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