mercredi 30 mars 2011

L'armée ivoirienne en train de lâcher Laurent Gbagbo?

L'avancée vers le sud, sur trois fronts, des Forces républicaine pro-Ouattara, est-elle grandement facilitée par les ralliements des forces de sécurité (FDS) pro-Gbagbo?
Plusieurs indices le laissent penser:
- la chute de Daloa que le bataillon stationné sur place n'a pas défendu,
- l'envoi hier d'éléments sûrs du Cecos (centre de commandement des unités de sécurité), et non pas d'éléments de l'armée de terre, pour tenter de ralentir l'avancée des Forces républicaines vers Gagnoa,
- l'information que la capitale ivoiriene, Yamoussoukro, serait en pase de tomber aux mains des hommes de Cherif Ousmane, l'un des anciens chefs des Forces nouvelles, ralliées à Alassane Ouattara.
Cette dernière information a été donnée mardi soir par le site koaci.com (que le camp de Laurent Gbagbo tente de faire fermer):
"Les Fds basés à Tiébissou et Yamoussoukro viennent de se rallier aux Frci, ce mardi soir aux alentours de 19h gmt, c'est ce que nous apprenons de plusieurs sources militaires fds et frci (pro Ouattara) concordantes, jointes pour certaines à Bouaké et pour d'autres à Yamoussoukro.

La capitale ivoirienne et l'ancienne ville « frontière » entre la zone rebelle et la partie gouvernementale durant la rébellion avaient à l'instar des différentes villes prises ces derniers jours, été infiltrées par les éléments issus de l'ancienne rébellion des forces nouvelles et notamment ceux de la compagnie guépard du commandant « Cherif Ousmane ».
Ce matin, la presse pro-Gbagbo a lancé de nouveaux appels aux Jeunes patriotes (que le président Obama a traité mardi soir de "voyous") pour qu'ils se préparent à défendre Abidjan. Comme si le pouvoir était réduit à ne plus compter que sur quelques unités de la garde présidentielle et du Cecos, et sur la masse des militants de Charles Blé Goudé... La presse pro-Ouattara exulte et multiplie les "scoops". Ainsi, le Nouveau réveil assure que "lâché par toute son armée, Gbagbo s'écroule". Ce quotidien affirme aussi que le général Mangou, le chef des armées pro-Gbagbo, a mis sa famille en lieu sûr, dans la zone tenue par ses adversaires...
A Abidjan, les 1 000 hommes de Licorne et les Casques bleus de l'Onuci suivent avec vigilance la dégradation de la situation. Deux diplomates, l'un français, l'autre allemand, ont été pris à partie par des Jeunes patriotes au cours des dernières 24 heures. Si Gbagbo et ses proches décident de livrer un ultime combat dans Abidjan, les communautés étrangères risquent de courir de grands risques.
Philippe Chapleau

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