vendredi 18 mars 2011

Le FMI inquiet des effets de la crise ivoirienne sur la croissance en Afrique de l’ouest

Le Fonds monétaire international (FMI) se dit inquiet des effets pervers de la crise postélectorale de la Côte d’Ivoire sur la reprise économique que connaît actuellement l’Afrique de l’ouest.

L’impact économique de la contestation des résultats des élections de 2010 sur l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et sur l’ensemble de la région va en s’aggravant, a indiqué l’institution financière de Bretton Woods dans un bulletin en ligne publié jeudi.

En effet, a expliqué le FMI, "la fermeture des locaux ivoiriens de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest (BCEAO), fin janvier, suivie mi-février, par celle de la plupart des banques du pays, a plongé le système bancaire ivoirien dans le désarroi".
A cela, a fait remarquer l’institution financière, une chute de la production en Côte d’Ivoire comme celle qui s’est produite en 2000 et 2002 pourrait faire passer la croissance moyenne de la région en dessous de 3%", avec une répercussion négative sur le revenu par habitant et une augmentation de la pauvreté en Côte d’Ivoire, voire dans toute la région, a alarmé le FMI.

Toutefois, selon le bulletin de l’institution de Bretton Woods, "si une solution rapide et non violente intervenait en Côte d’Ivoire et qu’elle s’accompagnait de politiques avisées, la région pourrait poursuivre sur la voie de la reprise".

D’après les estimations, la croissance économique de la zone UEMOA aurait retrouvé les niveaux enregistrés avant la crise financière mondiale et la flambée des prix alimentaires et énergétiques de 2007-08. L’activité économique de l’ensemble de la zone devait continuer de progresser pour atteindre près de 4,5% en 2011, après avoir totalisé 4% l’année précédente et 3% en 2009, souligne-t-on.

"Mais la stabilité politique de la région est une condition nécessaire pour que cette hypothèse favorable se réalise", fait savoir le FMI, notant, en outre, que "l’essoufflement de l’économie mondiale pourrait aussi ralentir la reprise en Afrique de l’ouest par son effet sur les exportations, les transferts de fonds des migrants et les flux de capitaux".

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