jeudi 28 avril 2011

Communiqué de presse du collectif des avocats du Président Laurent Gbagbo

Depuis le 11 avril 2011, le Président Laurent Gbagbo est illégalement et arbitrairement retenu, probablement à Korhogo dans le nord de la Côte d’Ivoire, en zone sous contrôle des rebelles dirigés par Monsieur Alassane OUATTARA, sans le moindre fondement juridique.
Le 26 avril 2011, soit après quinze jours de détention illégale, le régime de Monsieur Alassane OUATTARA annonce que « des procédures d’enquêtes préliminaires sont en cours pour les crimes et délits commis par Laurent Gbagbo et son clan ».
Cette déclaration méconnait le principe de la présomption d’innocence. Elle démontre, par ailleurs, que le Président Laurent GBAGBO ainsi que son entourage font bien l’objet d’une détention arbitraire en dehors de tout cadre légal. Ce qui est contraire non seulement à la législation ivoirienne, mais également à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
Plus grave, des informations concordantes et insistantes font état de mauvais traitements physiques et psychologiques sur sa personne.
Notre Collectif avait pourtant récemment attiré l’attention des parties impliquées sur la nécessité de respecter les droits fondamentaux du Président Laurent GBAGBO, notamment celui de bénéficier de l’assistance d’un médecin de son choix et de communiquer librement avec son conseil dès lors qu’il fait l’objet d’une privation de liberté.
Les avocats du Président GBAGBO ont récemment dénoncé le risque d’assassinat qui pourrait être maquillé en suicide.
Cette crainte est d’autant plus fondée aujourd’hui que les informations relayées par les journaux proches de Monsieur OUATTARA, propagent les rumeurs fantaisistes et invraisemblables sur des intentions suicidaires du Président Laurent GBAGBO.
Il s’agit simplement de la part des auteurs de ce projet macabre de préparer l’opinion publique à accepter l’idée selon laquelle le Président GBAGBO pourrait se donner la mort.
Le Collectif des Avocats du Président Laurent GBAGBO met en garde les auteurs de son arrestation et leurs complices contre les traitements inhumains et dégradants dont il est l’objet et les risques d’atteinte à son intégrité physique.
Nous tiendrons pour responsables les ravisseurs du Président Laurent GBAGBO s’il était attenté à sa vie.
Enfin, nous réitérons notre demande, restée jusqu’alors sans réponse, de pouvoir communiquer librement et en toute sécurité avec notre client.
Fait à Paris, le 27 avril 2011
Le Collectif des Avocats du Président GBAGBO

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