vendredi 29 avril 2011

Côte d’Ivoire: Situation humanitaire critique dans l’Ouest

La situation humanitaire est critique dans le triangle Zouan Hounien-Toulepleu-Blolequin, à l’ouest de la Côte d’Ivoire,  indique un rapport du Bureau de coordination des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest (OCHA), transmis jeudi à la PANA. Selon le rapport, qui couvre la période du 23 au 28 avril, l'OMS, qui vient de terminer une évaluation à l'ouest du pays, relève que 'dans les deux régions, à savoir Montagnes et Moyen Cavally, 52 pour cent des centres de Santé et 62 pour cent des hôpitaux de district ne fonctionnent pas à cause de l'absence du personnel; du pillage des médicaments et matériels médicaux, de la destruction partielle ou totale des infrastructures sanitaires, ainsi que de la persistance de l'insécurité principalement sur l'axe Guiglo, Bloléquin, Toulepleu et Zouan Hounien'.

Ce triangle est une zone totalement sinistrée et doit être considérée parmi les priorités dans les interventions, estime le rapport, qui ajoute que la plupart des villes et des villages sont désertée par les populations qui ont fui en brousse ou au Liberia depuis deux mois.

Les familles, qui sont restées dans ces localités, ont besoin d’être assistées dans les domaines de l’eau, de la santé et de la nourriture, selon le rapport de la mission inter-agences conduite dans cette zone par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), l’Organisation des migrations internationales (OIM) et OCHA.

Le rapport déplore que les milices qui restent dans la zone continuent à perpétrer des actes de violence affectant la population qui s’est réfugiée dans la brousse.

Durant ces deux dernières semaines, ces populations n’ont reçu qu’une aide limitée en forme de soins médicaux assurés grâce aux cliniques mobiles, indique le rapport, qui précise que la zone n’est accessible aux agences des Nations unies que sous escorte armée, ce qui constitue un frein à l’action des humanitaires.

Par ailleurs, souligne OCHA, la présence des engins de guerre non-explosés expose les populations à des accidents qui pourraient avoir des conséquences graves sur leur intégrité physique.

Aussi, pour réduire les risques, l’ONUCI mène en ce moment des opérations de dépollution à Abidjan et le même type d’opération est souhaitable dans toutes les zones où il y a eu des combats ou le passage des groupes et troupes armés.

D'autre part, depuis l’appel au dépôt des armes lancé le 22 avril par le président Alassane Dramane Ouattara, des groupes de miliciens ont déjà rendu les armes à Abidjan, tandis que des résistances sont encore observées à Yopougon où la situation sécuritaire reste précaire, selon OCHA.

Concernant l’éducation, le rapport constate qu’une réouverture timide des classes a été observée à Abidjan le 26 avril.

Toutefois, de nombreux élèves et enseignants des écoles proches de la zone de Yopougon ne sont pas présentés aux écoles du fait de l’insécurité qui prévaut dans ce quartier.

Selon le rapport, le Plan d’Action humanitaire d’urgence (EHAP) pour la Côte d’Ivoire et les pays voisins (Liberia, Ghana, Guinée, Togo) a reçu des financements à hauteur de 20 pour cent à la date du 26 avril 2011.

Un total de plus de 32 millions de dollars a été mobilisé sur une requête d’un montant de 160 millions de dollars.

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