dimanche 10 avril 2011

Ouattara appelle à neutraliser les miliciens de Gbagbo

La situation reste volatile à Abidjan au lendemain de tirs sur l'hôtel où est retranché Alassane Ouattara, le président reconnu par la communauté internationale, dont les avocats ont demandé à l'ONU et à Paris de "neutraliser" les forces de Laurent Gbagbo.

Des civilsont fuit le secteur du Golf Hôtel, près du quartier Cocody (nord), où M. Outtara et on gouvernement sont reclus depuis le début de la crise post-électorale il y a plus de quatre mois.

Samedi, l'hôtel, protégé par des Casques bleus, a été la cible de tirs, de mortiers notamment, dont le camp du président sortant Laurent Gbagbo a démenti être responsable.

Une résidente du secteur dit avoir vu «entre 200 et 300 personnes fuyant le quartier". "C'était terrible, si tu as entendu ça tu ne peux rester ici," racontait une autre habitante, parlant des affrontements de la veille.

«Dimanche matin, on a vu des véhicules 4x4 avec des hommes armés dedans qui ont commencé à rentrer dans la zone", a-t-elle ajouté sans pouvoir préciser à quel camp appartenaient ces combattants.

Le calme semblait au moins provisoirement revenu. "La nuit a été très calme" et "il n'y a de rien de spécial ce matin", a ainsi indiqué un employé de l'hôtel.

Le porte-parole de M. Gbagbo, Ahoua Don Mello, avait vivement démenti toute responsabilité dans cette "attaque imaginaire", mais avait ajouté que "le président Gbagbo appelle à la résistance contre les bombardements et les agissements de l'armée française en Côte d'Ivoire, car en définitive c'est l'armée française qui nous attaque".

«Nos troupes, avait-il poursuivi, sont en train de se reconstituer après avoir subi une attaque barbare des rebelles appuyés par l'ONU et Licorne», la force militaire française, qui tient l'aéroport d'Abidjan, dans le sud de la ville.


Les avocats français de M. Ouattara, Jean-Paul Benoit et Jean-Pierre Mignard, ont publié dimanche à Paris un texte exhortant l'ONU et la France à "éliminer sans délai les armes lourdes, neutraliser les miliciens à la solde de Gbagbo qui constituent une force d'occupation illégale, et remettre à la justice le candidat battu".

Le texte, transmis à la présidence française et à l'ONU, a été écrit à leur initiative, mais «avec l'accord de M. Ouattara» auquel il a été soumis, selon Me Benoit.

Pour les avocats, une telle intervention «est l'esprit et la lettre de la résolution 1975 du Conseil de sécurité" du 25 mars, qui appelle notamment à utiliser "toutes les mesures nécessaires" pour protéger les civils et empêcher l'utilisation d'armes lourdes contre les population civiles.

La France, et l'ONU, ont toujours assuré que leurs forces n'avaient pas pour mission de renverser M. Ggbabo.

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