Alors que le clan Ouattara est accusé de massacres et que Laurent Gbagbo estime être "attaqué par l'armée française", le PS appelle la France à "clarifier" le rôle de Licorne, sa force déployée en Côte d'Ivoire.
Tandis que la situation reste on ne peut plus instable à Abidjan, plusieurs membres du parti socialiste y sont allés de leur petite déclaration ce dimanche, sur le rôle de la France dans le conflit ivoiro-ivoirien. Interrogé sur les massacres dont les troupes d'Alassane Ouattara se seraient rendues coupables dans l'Ouest de la Côte d'Ivoire, Benoît Hamon a déclaré qu'il faut « clarifier » le rôle de la Licorne. En effet, selon le porte-parole du PS, il n'est pas souhaitable que « les forces françaises soient engagées aux côtés d'un acteur qui aurait perpétré de tels massacres ».
Un peu plus tôt dans la journée, Laurent Fabius a pour sa part mis en garde l'exécutif conte un excès « d'interventionnisme » militaire à l'étranger. Il pointe un risque « d'enlisement », alors que les troupes françaises sont déployées sur plusieurs fronts en même temps. Sur Europe 1, il a estimé que s'il était « très bien » que la France intervienne, elle ne peut pas intervenir partout.
Toujours au micro d'Europe 1, l'avocat Jacques Vergès, fier soutien de Laurent Gbagbo, a pour sa part estimé que la France menait une « guerre coloniale d'agression ». Selon lui, le pays joue « au gendarme du monde » en Côte d'Ivoire, se mêlant d'une « querelle entre Africains ». Et d'accuser Alassane Ouattara d'être « le chef d'une armée équipée par la France ».
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