Après les violences post-électorales et les exactions, des deux camps, qui ont fait au moins 3000 morts en Côté d'Ivoire il y a quelques mois, la justice militaire ivoirienne vient d'inculper cinquante huit militaires pro-Gbagbo.
Parmi eux, figure le général Brunot Dogbo Blé, ex-commandant de la Garde républicaine, accusée par le camp Ouattara d'avoir organisé la répression dans la capitale.


Sur les 58 militaires inculpés, 40 ont été placés en détention préventive dont une vingtaine d'officiers.
Les chefs d'accusation retenus contre eux sont : "arrestation illégale, séquestration suivie de meurtre, recel de cadavre, viol, vol, violation de consignes, détention arbitraire, détournement de fonds aux fins d'achat d'armes et de recrutement de mercenaires, formation et entretien de milicien".
Une bonne partie de l'ancien gouvernement Gbagbo est désormais sous les verrous, 37 personnalités politiques appartenant à l'ancien régime sont ainsi poursuivies, accusées "d'atteinte à la sûreté de l'Etat".

Le responsable pour les droits de l'Homme de l'Opération des Nations Unis en Côte d'Ivoire (Onuci), Guillaume Ngefa, s'est "inquiété" durant le mois qui vient de s'écouler, de "26 cas d'exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires".
Guillaume Ngefa a également exprimé "quelques préoccupations" sur les conditions de détention de l'ancien président, Laurent Gbagbo, en résidence surveillée à Kothogo dans le Nord du pays. L'ex première dame du pays, Simone Gbagbo, assignée à résidence à Odienné, bénéficie de conditions de détentions qualifiées de "bonnes" par le responsable onusien.
Le couple qui a régné sur la Côte d'Ivoire durant plus de 10 ans, n'a toujours pas été inculpé.