mardi 9 août 2011

Côte d’Ivoire: La france doit réparer le préjudice



« A quelque chose malheur est bon », ainsi parle l’adage. Nicolas Sakorzy a appris le droit et dans une certaine mesure, l’économie. Il comprendra et expliquera donc aux autres, l’esprit et la lettre de cet Article 51e de la Révolution Permanente.
Les faits
 
Alors qu’une élection présidentielle organisée en terre ivoirienne venait de déboucher sur un contentieux électoral des plus ordinaires, la France comme du temps des conquistadors, a décidé de passer outre les lois ivoiriennes qui permettaient de vider ce contentieux, pour organiser la razzia de la Côte d’Ivoire.
Une épopée macabre fut alors déclenchée avec l’appui de milliers de mercenaires burkinabés, sénégalais, nigérians, maliens, togolais associés à des prisonniers libérés, des braconniers armés et au reste des tirailleurs de la Rébellion de OUATTARA.
A Duékoué ville située dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire, la France et ses alliés ont laissé après leur passage, plus de 2000 civils non armés tués et brûlés, essentiellement des femmes, des enfants et des vieillards réfugiés dans des centres d’accueil. A Abidjan, des centaines de civils amassés en bouclier humain autour de la Résidence officielle des Chefs d’Etat ivoiriens présentée de façon mensongère comme le “Bunker de GBAGBO le dictateur” ont été bombardés volontairement par l’Armée française aux ordres de Nicolas Sarkozy. Le nombre des victimes est encore incertain. Mais les premiers témoignages parlent d’au moins un millier de civils tués. A ces civils, il faut ajouter des officiers militaires pris dans le piège des bombardements français alors qu’ils s’étaient rendus à la Résidence des Chefs d’Etat pour prendre des instructions en vue d’annoncer un cessez-le-feu unilatéral.
Mais chose paradoxalement inexplicable, la France a procédé à un bombardement aveugle de l’Hôpital militaire d’Abidjan qui accueille plus de civils que de militaires malades. Elle a bombardé le centre hospitalier universitaire de Yopougon (quartier jugé pro-GBAGBO), le Centre hospitalier de Koumassi sis non loin du Camp commando de l’Armée ivoirienne baptisée armée pro-GBAGBO par la France.
Après quoi, l’armée française a bombardé plusieurs éléments non hostiles de la marine nationale, une barbarie corroborée par un crime lâche commis sur l’Autoroute du Nord à la hauteur de la Forêt classée du Banco (en plein cœur d’Abidjan) où des jeunes marins de la force d’élite de la marine commando dénommée DEMIR, rentrant d’une intervention au sous-quartier CIPOREX de Yopougon pour empêcher le pillage de magasins appartenant à des opérateurs économiques libanais, ont été tués dans leur char par une frappe des hélicoptères français. La photo du char en flamme est disponible sur le Net.
Bref. La liste est très longue. Car des édifices à usage commercial ou culturel n’ont pas échappé à la furie française. Il sied d’ajouter à toutes ces listes, les embargos décrétés sur demande de Nicolas Sarkozy dont ceux très criminels portant sur les médicaments, la fermeture des banques françaises sans avis préalable à la clientèle, l’interdiction de tout mouvement financier sortant de la Côte d’Ivoire ayant paralysé irrémédiablement la plupart des petites et moyennes entreprises (PME) ivoiriennes et, provoqué leur fermeture définitive du fait que leurs clients ont tiré prétexte de cette situation pour se délocaliser sans payer le prix des prestations fournies par ces PME.
Aujourd’hui, la Révolution Permanente est déclenchée avec des contours non encore perceptibles par les non initiés. Mais d’ores et déjà, nous pensons que tout en nous inclinant devant la mémoire des personnes tombées sous les balles françaises alors que la France n’avait pas déclaré la guerre à la Côte d’Ivoire et que malgré cette agression sauvage, l’armée ivoirienne n’a pas reçu l’ordre d’utiliser les armes de guerre pour lancer une contre offensive contre les positions françaises, il reste un devoir patriotique et citoyen de demander réparation à la France.
 
Pourquoi et quelle forme pour la réparation du préjudice ambiant ?
 
La Côte d’Ivoire et la France partagent le même Code civil : le fameux Code civil napoléonien. L’article 1382 de ce Code civil nous enseigne que : “Tout fait quelconque de l’homme qui cause, un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé, à le réparer.” Cet article est complété par l’article 1383 du même Code civil qui dit: “Chacun est responsable du dommage qu’il a causé, non seulement par son fait, mais encore par sa négligence ou son imprudence”.
Au regard de ces deux textes, vous comprenez pourquoi la France doit réparer personnellement le préjudice multiforme causé en Côte d’Ivoire. Elle pourrait prétendre qu’elle exécutait une Résolution de l’ONU. Mais cette résolution fantaisiste prétendait que la mission onusienne et la France devaient détruire les armes lourdes et protéger les civils. La France ne peut donc pas alléguer sa propre turpitude car “Nemo creditur propriam turpitudinem allegans: N’est pas cru celui qui allègue pour excuse sa propre turpitude, sa propre bassesse, sa propre fraude morale”.
Pour comprendre cette fraude morale, j’invite tous ceux qui n’ont pas encore visité la Côte d’Ivoire après les combats à venir découvrir en grandeur nature l’escroquerie morale des prétendues armes lourdes que GBAGBO Laurent aurait utilisées. Vous ne trouverez aucune trace de combat, aucun mur cassé, aucune route détruite par une explosion, même dans le quartier de Yopougon que certains contacts ont visité il y a quelques semaines. Les seules traces de destructions qui ont été rapportées se trouvent d’une part, à certains points d’Abobo où des tirs de chars de l’ONUCI protégeant le“commando invisible” ont laissé des impacts sur des murs et d’autre part, dans l’enceinte de la Résidence des Chefs d’Etat qui n’appartient pas à GBAGBO Laurent mais à l’Etat de Côte d’Ivoire qui l’a construit dans les années 60 ou 70 avec un sous-sol de sécurité présenté malicieusement au monde entier comme le “Bunker de GBAGBO”.
Le mal est fait. Il est trop profond. Les milliers d’orphelins laissés par les personnes tuées par la France ou avec sa complicité passive sont sans ressources. Les familles des civils massacrés n’ont bénéficié d’aucune assistance psychologique pour parler d’un début de soulagement matériel. Les biens publics détruits sont en épave. Et sous la protection des contractuels du crime français appelés Légionnaires dont 317 éléments sont tombés incognito en une semaine de combat défensif (engagé par les forces d’élite FDS-CI) lorsque ces barbouzes ont tenté l’aventure du combat au sol, la horde de bandits de OUATTARA continue de commettre des crimes dont les plus choquants en date, sont ceux du village d’Akoupé-Zeudji où plusieurs villageois ont eu leurs oreilles arrachées à l’arme blanche par l’armée d’illettrés et de mercenaires de OUATTARA Dramane, le dimanche 31 août dernier.
C’est pourquoi je pense qu’à défaut d’une réparation par équivalent, c’est-à-dire, une vie contre une vie, un bien public contre un bien public et, un bien privé contre un bien privé (parce que cela n’est pas le sens de notre engagement révolutionnaire), je suggère qu’au lendemain de la victoire du volet “Action de terrain” de la Révolution Permanente, que les biens publics français dûment identifiables en Côte d’Ivoire soient saisis et vendus pour dédommager les familles victimes de l’agression barbare de la France.
Je pense notamment à l’Ambassade de France, au site du 43ème BIMA, à la Résidence de l’Ambassadeur de France, etc. Pour la réparation des préjudices soufferts par l’Etat, des mécanismes existent bel et bien pour que justice soit rendue.
Mais permettez que nous n’en parlions pas ici. Le moment venu, le peuple souverain de Côte d’Ivoire saura faire respecter son droit à une juste réparation des crimes contre l’humanité, des crimes économiques et des crimes de sang commis de façon raciste par la France. Mais chaque chose en son temps. Pour l’heure, le temps est à l’épreuve des nerfs et à l’analyse stratégique du théâtre des opérations à venir. Lorsque l’Etat de Droit sera rétabli, place sera faite au droit. Telle est ma conviction patriotique.

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