jeudi 18 août 2011

Côte d'Ivoire : tensions autour de l'élection du nouveau président de la FIF


À quelques semaines de l’assemblée générale élective de la Fédération ivoirienne de football, (FIF) prévue le 10 septembre, les staffs des différents candidats Augustin Sidi Diallo, Salif Bictogo et Anzouan Kacou multiplient les manoeuvres. Dans l'ombre, le président Jacques Anouma et certains proches de Ouattara tirent les ficelles.
La Commission électorale indépendante (CEI) mise en place par les clubs de football en Côte d'Ivoire pour organiser l’élection du prochain président de la Fédération ivoirienne de football (FIF) a finalement retenu et validé trois candidatures. Celles d’Augustin Sidi Diallo, réputé être proche du nouveau pouvoir, de Salif Bictogo, qui a également des entrées dans les cercles du régime et enfin de Anzouan Kacou, considéré comme un « petit poucet ».
L’atout de Sidi Diallo est le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, son « frère de lumière » qui n’hésite pas à lui apporter son soutien. Selon certaines indiscrétions, c’est le ministre qui aurait convaincu Jacques Anouma, le président sortant, de renoncer à se représenter.
Sur la liste de Sidi Diallo figurent Bamba Cheick Daniel, directeur de cabinet au ministère de l’Intérieur et président de la Fédération de taekwondo, ainsi que Pascal Abinan, le directeur général des impôts. Salif Bictogo a quant à lui le soutien de son frère Adama Bictogo, ministre de l’Intégration africaine et proche du couple présidentiel. Mais, rien n’est encore joué, même si Anzouan Kacou et Bictogo envisagent d'unifier leur candidature.
Droit de recours
Malgré la validation de toutes les candidatures par la CEI, le staff de Sidi Diallo a fait usage de son droit de recours. Une décision qui intervient après l’échec des pourparlers initiés par le plaignant en faveur d’une fusion des trois listes. « Après avoir résisté aux diverses pressions pour nous retirer, le camp adverse cherche des artifices juridiques pour invalider notre candidature, ce n’est ni fair play, ni démocratique », se plaint un proche de Salif Bictogo.
« Faux », se défend le camp de Sidi Diallo qui prétend vouloir simplement faire respecter les textes. Lesquels stipulent que pour être candidat à la FIF, il ne faut pas avoir été condamné par ses instances, ou par un tribunal. Or Salif Bictogo et Anzouan Kacou ont déjà été condamnés, avant d'être graciés.
Mais les clubs digèrent encore très mal la mise à l’écart de Jacques Anouma. Et certains menacent de boycotter l’assemblée générale du 10 septembre, si les candidatures de Salif Bictogo et d’Anzouan Kacou sont invalidées par la commission de recours. En attendant, la Confédération africaine de football (CAF) et la Fédération internationale de football association (FIFA) suivent de près le dossier.


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