mercredi 14 septembre 2011

Côte d'Ivoire, Gabon, France, Cameroun,Congo,Accusations de Robert BOURGI: Que la justice tranche !


Franc_Cfa.jpgEt si les chefs d’Etat africains mis en cause par Robert Bourgi se coalisaient pour porter plainte ? Ce serait sans doute la plus belle preuve de leur détermination à faire jaillir la lumière sur leurs relations avec l’ex-colonisateur. En effet, le pavé jeté par Robert Bourgi, conseiller occulte du président français Nicolas Sarkozy, dans la mare où se baignaient peinards les membres du club de la Françafrique, continue de susciter bien des interrogations au sein des peuples africains.

La réaction des dirigeants incriminés n’est pas encore à la hauteur des accusations. Aux révélations de l’avocat franco-libanais sur les financements occultes de la vie politique française par certains chefs d’Etat africains, se succèdent de simples démentis. En plus de la négation catégorique des faits, les têtes couronnées du continent noir et les personnalités françaises épinglées par les confessions de Me Bourgi se contentent de mettre en doute les facultés psycho-mentales de celui-ci en vue de le discréditer. Il est traité de fou par les uns et d’aigri par les autres.

Le contexte politique français est également pris comme justificatif. La période préélectorale est généralement marquée par des coups bas de toutes sortes de la part des candidats potentiels ou déclarés dans le but de faire basculer la balance des sondages en leur faveur. L’idée que cette sortie de Bourgi ait été instiguée ou encouragée par le camp Sarkozy pour mettre mal à l’aise le probable candidat Dominique de Villepin n’est donc pas si déraisonnable que cela. Bourgi a donc pu vouloir faire d’une pierre deux coups, c’est-à-dire se venger de quelqu’un qui a contribué à le débarquer ou n’a rien fait pour sauver son poste, tout en engrangeant quelque dividende électoral pour son actuel maître. Mais quel que soit l’état psychique ou les motivations de Robert Bourgi, une évidence à laquelle tout observateur attentif des relations franco-africaines est obligé de se rendre, c’est qu’il y a certainement une part de vérité dans ce qu’il a dit. Toutefois, les personnes mises en cause ont tout à fait le droit légitime de réagir à une affaire qui les concerne. Car, au lieu des simples démentis actuels, ce serait plus honorable et plus sincère de leur part d’avoir recours à l’institution républicaine compétente pour faire la part entre le vrai et le faux dans une telle situation.

Le ministre sénégalais Karim Wade semble en tout cas décidé à mettre à exécution sa menace de porter plainte. Ses avocats seraient déjà à pied d’oeuvre. Les autres hommes d’Etat incriminés gagneraient dans ce cas à lui emboîter le pas. Ils prouveraient ainsi, à leurs concitoyens et à l’opinion internationale, qu’ils n’ont rien à se reprocher. Transparency International avait déjà épinglé bon nombre de dirigeants mis en cause, pour détournement de fonds publics, en dénonçant les biens mal acquis. Et comme par enchantement, les présidents indexés par cette ONG, membres du pré carré français, figurent également sur la liste de ceux qui ont financé à coups de milliards de CFA la campagne de Jacques Chirac en 2002, dressée par Robert Bourgi. Autant d’éléments qui doivent du reste pousser aussi les structures de défense des droits humains et autres associations de la société civile à insister sur l’action judiciaire pour voir plus clair dans ce dossier. Et si tant est que l’avocat Bourgi veut réellement se repentir et prouver sa rupture d’avec un système dont il dit avoir honte, il devra avoir le courage d’aller jusqu’au bout de sa logique en se mettant à la disposition de la Justice. Car, qu’il ait bénéficié ou non des retombées des pots-de-vin qu’il dénonce près d’une décennie après, il a été complice conscient et volontaire de leur acheminement. Il doit donc répondre de ses actes devant l’autorité judiciaire. Tous à la barre donc, et que la Justice tranche.

Au regard du poids politique des personnalités impliquées, même si une enquête judiciaire venait à être ouverte, la procédure serait sans doute très longue et se heurterait à de nombreux obstacles. On parle déjà de prescription des faits. Qu’à cela ne tienne ! Les dirigeants africains ont l’opportunité de mettre une fois pour toutes fin aux supputations les concernant. Cela passe par un procès, qui permettra non seulement de laver leur honneur, si tant est qu’ils sont irréprochables, mais aussi de rassurer leurs opinions. Aucun Africain ne peut se sentir fier, tant que ces accusations n’auront pas été tirées au clair.

Notes de la rédaction de prisma canal blog: L'opinion public international estime que le président camerounais n'est pas cité dans ce dossier parcequ'il procédait par l'intermédiaire des sectes pour financer les campagnes électorales en France. "Le Pays"

Robert Bourgi, le repenti de la Françafrique


Le parquet vient d'ouvrir une enquête préliminaire après les accusations portées par l'avocat contre Chirac, Villepin et Le Pen. Jean-Baptiste Naudet dresse son portrait. 

L'avocat Robert Bourgi (AFP)

Ca devait peser lourd sur la conscience de "Bob". Tout cet argent sale, parfois caché dans des tambours, circulant entre le pré carré de la France en Afrique et les caisses noires des partis à Paris ! Alors voilà qu’à 66 ans il se "repent". Ou du moins, c’est ce qu’il dit.
Lui, Robert "Bob" Bourgi, le vieux crocodile formé dans les arcanes du postcolonialismegaulliste, le conseiller occulte de l’Elysée pour les affaires africaines, lance en tout cas un énorme pavé dans le trouble marigot de la Françafrique. Lui qui est longtemps passé pour "un pourri" veut désormais une "France propre".
Voir le dossier de France2 "Les années Françafrique", diffusé le 15 juin 2009 :

Dans une interview au "Journal du dimanche" du 11 septembre, il reconnaît aujourd’hui ce qu’il a toujours nié (contre toute évidence). Cet avocat conseil franco-libanais transportait bien des valises de billets, des "dons" de chefs d’Etat africains pour financer les campagnes d’hommes politiques français, de Pompidou à Giscard, de Mitterrand à Chirac en passant par Le Pen.
Chiraquien et villepiniste de cœur
Mais pas par Nicolas Sarkozy, son nouveau maître. Le président de la République, fraîchement élu, a pourtant attribué à cet homme qui a toujours senti le soufre la Légion d’honneur dès septembre 2007. Pour quels services rendus ? Pour son ralliement, son réseau de relations qu’il met à disposition de l’Elysée, explique régulièrement Me Bourgi à qui veut l’entendre.
Chiraquien et villepiniste de cœur, il a rejoint Sarkozy car il ne croyait pas aux chances de Villepin. Aujourd’hui, entre les deux anciens proches, c’est la brouille. Les "révélations" de Me Bourgi éclaboussent essentiellement ce qui reste de la chiraquie qui, de son côté, affirme que Nicolas Sarkozy a aussi bénéficié de ces financements africains occultes. Assiste-t-on à une lutte dans la perspective de la future présidentielle ? Les proches de Nicolas Sarkozy ont tous démenti que l’avocat était en service commandé.
"Un mercenaire uniquement préoccupé par son bien-être"
Et Me Bourgi est bien capable d’avoir pris seul l’initiative de ses révélations fracassantes. Car cet homme de l’ombre aime la lumière. Déjà, en 2008, il se vantait publiquement dans les médias d'"?avoir eu la peau" du secrétaire d’Etat à la Coopération Jean-Marie Bockel, qui avait eu le tort de prendre au pied de la lettre les discours de Sarkozy sur la "rupture avec la Françafrique". A Libreville, feu Omar Bongo s’était fâché, avait menacé, déjà, de dévoiler quelques secrets… Robert Bourgi (qui appelle Omar Bongo "papa") décide alors de se montrer à découvert, au grand dam du Quai-d’Orsay et de la cellule élyséenne.
Voir l'intervention de Jean-Marie Bockel sur France inter :
Il "prend en main" le nouveau secrétaire d’Etat, Alain Joyandet. Les conseillers élyséens sont dépités. Selon des documents diplomatiques diffusés via WikiLeaks en décembre 2010, ils voient en lui "un mercenaire uniquement préoccupé par son bien-être". "Le premier objectif de Bourgi est de faire sa propre promotion en vue de son enrichissement personnel et il ne représente pas le gouvernement français", aurait confié un de ces conseillers. Un autre admettait cependant que cet homme au copieux carnet d’adresses, parlant aussi bien le français, l’arabe que le wolof, "fournit de précieux conseils au gouvernement français sur le Sénégal, le Gabon et le Congo-Brazzaville".
"Vous n’étiez pas au courant ?"
Bref, Bourgi est devenu un intermédiaire aussi encombrant qu’indispensable. Mais aujourd’hui, depuis la nomination d’Alain Juppé au Quai-d’Orsay, Robert Bourgi est en perte de vitesse. Il a même été écarté du voyage pour l’investiture du nouveau président ivoirien Alassane Ouattara. Est-ce pour cela qu’il a fait ce coup d’éclat, éclaboussant au passage Juppé, rescapé de la chiraquie ?
Le pavé qu’il lance aujourd’hui fait scandale à Paris. Il étonne faussement sous les tropiques. "Vous n’étiez pas au courant ?" dit-on, sans vouloir être cité… Pas un livre ou un chapitre sur la Françafrique qui n’évoquait en effet, de façon alambiquée pour éviter les procès, ces financements occultes, les seuls paraissant à même d’expliquer le soutien de Paris à des potentats africains peu recommandables.
"Pas de preuves"
Officiellement, de Brazzaville à Libreville, en passant par le Burkina et le Sénégal, tout le pré carré africain dément ou est aux abonnés absents. Au mieux, on s’interroge sur la santé mentale de "Bob". Seul le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Mamadou Coulibaly, confirme. Mais c’est le moins crédible : il affirme que l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo (socialiste) a financé Chirac, or les deux hommes se détestaient.
Même si pour les spécialistes le financement occulte des partis français par des dirigeants africains étaient un secret de Polichinelle, les affirmations du "repenti Bourgi" restent sujettes à caution. Malheureusement, comme il l’a souligné lui-même, avec une certaine délectation, dans ce genre d’affaires, "il n’y a pas de preuves?"….
Jean-Baptiste Naudet - Le Nouvel Observateur 


Voir l'intervention de Pierre Péan, journaliste auteur de "la République des mallettes", sur France Info :

vendredi 9 septembre 2011

PDCI, FPI, RDR, UDPCI - Ces leaders `` tués `` par leur choix politique


Les choix politiques jouent souvent des tours. Et dans le marigot politique ivoirien, les cas sont légion. Certaines personnalités qui se sont forgé un charisme reconnu et une véritable stature d`homme politique, à travers leur formation politique originelle, sont parfois tombées dans les oubliettes au lendemain d`une démission. Retour sur quelques uns de ces acteurs politiques dont la popularité était plus structurelle que personnelle.


Ils sont en effet nombreux ces requins de la politique ivoirienne qui ont perdu toutes leurs dents parce qu`ils ne bénéficient plus du parrainage de la structure politique à laquelle ils appartenaient. Que ce soit au Pdci-Rda, qui a connu les plus grands départs, au Fpi, au Rdr ou encore à l`Udpci, il y a eu des démissions qui ont politiquement causé plus de tort au parti, que de bien aux personnes concernées.
Dèjà dans les années 1990, au moment où le vent du multipartisme soufflait sur la Côte d`Ivoire, le Front populaire ivoirien (Fpi), bouillant parti d`opposition, alors inspirateur de l`ouverture politique, enregistrait une grosse perte. Lanciné Gon Coulibaly, pratiquement N°2 de ce parti, et ambassadeur du parti de Laurent Gbagbo dans l`influente famille Gon du nord de la Côte d`Ivoire, rompait les liens avec le parti frontiste. L`on retient de lui la célèbre formule «je retourne en famille», désormais consacrée pour expliquer les départs. Lanciné Gon, alors très influent au Fpi, déposait ainsi ses valises au Pdci.
Il est gardé dans l’antichambre jusqu`en 1993, quand le président Bédié le remet au-devant de la scène en le nommant ministre de l`Artisanat. La suite, c`est que le descendant du patriarche Péléforo Gon est retourné auprès du camarade Laurent Gbagbo en 2010, pour être aujourd`hui oublié des Ivoiriens. En 1993, Adama Coulibaly Niby Zana, connaît le même destin politique.
Ancien maire de Korhogo et ex-ministre des Transports et des Infrastructures économiques dans les gouvernements des présidents Houphouët et Bédié, ce haut cadre ivoirien part du Pdci pour le Rdr. Membre fondateur de ce parti, «Adama Champion», comme on le surnommait, ne poursuivra pas l`aventure. Il crée le «Rdr national», tente même un rapprochement avec son ancienne famille politique, puis crée finalement sa propre formation.
Aux dernières nouvelles, l`ancien ministre des Transports et son parti ont fait allégeance à Alassane Ouattara, pour qui ils ont battu campagne pendant la présidentielle d`octobre 2010. Idem pour Fofana Zémogo, maire de Boundiali, membre fondateur du Rdr qui a créé un parti politique avant de revenir à la maison sur la pointe des pieds. Les plus grands départs sont constatés en 2000, avec l`arrivée de Laurent Gbagbo au pouvoir dans des conditions «calamiteuses».
Préoccupé à remplir son écurie des meilleurs chevaux, le chef de la Réfondation fera de grosses recrues, notamment au Pdci-Rda et à l`Udpci. Laurent Dona Fologo, tout-puissant secrétaire général du vieux parti, Mme Martine Djibo, Mel Eg Théodore, Danielle Boni Claverie, Mme Tia Monnet Bertine, Kahé Éric Kplohourou, Oulé Tia Séraphin, sont entre autres cadres qui sont partis du Pdci et de l`Udpci pour rejoindre la galaxie Gbagbo.
Au-delà des retombées immédiates que chacun d`eux a pu empocher, via ce choix, la carrière politique de ces personnalités semble aujourd`hui au point zéro. Chacun de ces hommes politiques est à la tête d`un parti qui peine à s`affirmer sur l`échiquier national. Faute de moyen, de charisme du chef ou d`organisation ? Toutefois, le constat est que ces personnalités, non moins influentes de la scène ivoirienne, ont vu leur cote baisser, voir s`effriter pour avoir quitté leur formation politique originelle. L`impitoyable concurrence dans cette jungle politique n`est également pas en faveur des petits partis politiques.
Car les grands écrasent les petits. Le paysage politique ivoirien semble déjà dessiné. Les 322000 km2 de la Côte d`Ivoire sont repartis entre le Pdci-Rda, le Fpi, le Rdr et l`Udpci. Chaque parti veille jalousement et solidement sur son territoire. Le Nord reste fortement acquis au Rassemblement des républicains, le Centre est le bastion incontestable du Pdci, le Sud et le Sud-est constituent une chasse gardée du Fpi, qui dispute encore l`Ouest du pays avec l`Udpci.
Ce partage qui s`est vérifié aux élections présidentielles d`octobre et novembre 2010, indique clairement que les petits partis politiques n`ont pas grand- chose à se mettre sous la dent. La politique en Côte d`Ivoire est donc essentiellement l`affaire du Pdci, du Fpi, du Rdr et dans une moindre mesure de l`Udpci. Ceux-ci sont suivis par des formations comme le Pit et le Mfa qui tentent tant bien que mal de se frayer un chemin.
Dans un tel schéma, démissionner des grands partis politiques pour un autre ou pour en créer un, est une aventure risquée, voire périlleuse. Surtout que les partis influents n`hésitent pas à phagocyter ou à casser les moins influents chaque fois qu`ils en ont l`occasion. Certaines personnalités continuent d`en faire les frais, tant il devient difficile pour elles de rebondir. Hormis quelques actions d`éclat pour des menus fretins, le chemin est long et difficile pour bâtir une formation politique d`envergure nationale. Comme quoi, la politique n`est pas facile.


Hamadou ZIAO

Côte d’Ivoire – 7 blessés graves dans l’explosion d’une grenade à Kangandi


L’explosion d’une grenade a fait sept blessés graves, lundi à Kangandi (Bongouanou), à la suite d’une altercation impliquant des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) et des jeunes de ladite localité.
Selon les témoignages recueillis, tout est parti du refus d’un jeune du village à moto, de s’arrêter à un corridor des éléments FRCI. Il est rejoint par ces éléments au village où il s’était enfui.
Une dispute éclate entre les éléments des FRCI venus interpeller le jeune homme et les proches du celui-ci, d’où est parti l’explosion. Cependant les explications divergent quant à l’origine de l’explosion.
Selon l’un des proches des victimes, une des armes des éléments a été arrachée avant qu’elle ne leur soit remise sur instance du chef du village. Une situation qui a soulevé le courroux des éléments FRCI qui sont revenus au village menacer le chef, avant de lancer la grenade.
Les FRCI pour, leur part, expliquent que lors de la dispute, le canon de la kalachnikov a fait exploser la grenade qui était dans la poche de l’un d’entre eux.
Une enquête a été ouverte par la gendarmerie en vue de connaître les causes de cet incident.

L'ambassadeur Jean-Marc Simon veut en finir avec Wattao


L’affaire des anciens militaires français arrêtés, puis relâchés  est loin d’être terminée. Et elle prend une autre tournure. En effet, les hommes du commandant en second de la garde républicaine ont décidé de mettre tout sur la place publique. Ils accusent l’Ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Jean Marc simon, d’être le véritable conspirateur contre leur chef. Ils soutiennent que c’est lui qui a fait des faux rapports à l’Elysée.
Afin que les autorités françaises puissent réclamer la tête de Wattao. Pourquoi ? C’est simple, soutiennent ses hommes : «Nous sommes les premiers soldats des Forces nouvelles à mettre les pieds à la résidence de Gbagbo lorsqu’il a été arrêté. Les soldats français nous ont demandé de le tuer. Chose que nous avons refusé. Pour nous, il n’était question de le faire. C’est ainsi que Gbagbo a eu la vie sauve».
Et de poursuivre : «L’Ambassadeur de France informé de cette situation s’est mis dans tous ses états. Il nous en voulait. Parce que nous avons refusé d’exécuter les ordres de ses soldats. En plus, il a vu à la télé comment le commandant était aux petits soins de Gbagbo et de sa famille. Nous pensons que depuis ce jour, il a gardé dents contre notre commandant». Selon nos interlocuteurs, ils s’en foutent des réactions de l’Ambassadeur de France: «Gbagbo est avant tout un Ivoirien. En plus, il a été Président de la République. Il a droit à un minimum d’égard».
Avant de s’interroger : «Pourquoi eux qui ont arrêté Gbagbo ne l’ont pas tué ? Ils veulent nous faire porter le chapeau de cet assassinat. Nous ne pouvions l’accepter ». Nos interlocuteurs révèlent également que c’est l’Ambassadeur de France qui a poussé Charaux, l’un des militaires français arrêtés, à porter plainte. «C’est lui-même qui nous a dit. Il se trouve en ce moment au Togo. Il a appelé le commandant pour lui présenter ses excuses. Il faut que l’Ambassadeur arrête. Les Français ne sont pas au dessus de nos lois. Ils doivent les respecter. S’ils commettent des infractions, nous allons les arrêter. Est-ce qu’un étranger peut se permettre de marcher sur les lois françaises ?»Font-ils remarquer.
Le Rdr également pointé du doigt
Le parti d’Alassane Ouattara n’est pas épargné dans les critiques des hommes de Wattao. Selon eux, Alassane ne supporte plus Guillaume soro. Puisque ce dernier n’est pas d’accord avec les marchés cédés facilement à la France sans appels d’offres. Alors, il faut l’affaiblir au maximum. «Parce qu’il sait que notre commandant est un pion essentiel dans le dispositif du Premier ministre. Alassane veut se débarrasser du Premier ministre.
Puisque la France ne veut plus de Soro comme Premier ministre.
Or, le soutien militaire le plus sûr demeure notre commandant. Le livrer est une manière de lier les mains et pieds du Premier ministre. Dans tous les cas, nous le voyons venir. Il est arrivé au pouvoir. Il veut se débarrasser  de celui qui l’a aidé à être au palais présidentiel». Et de menacer : «Personne n’a le courage de venir arrêter notre commandant. Ils connaissent notre capacité de frappe. On se connaît. Nous sommes sereins et imperturbables.
Pour la paix en Côte d’Ivoire, nous demandons aux gens de surseoir à leur décision». Rappelons que ces hommes sont accusés par l’un des Français de vol  numéraire, séquestration avec violence et voie de fait. Cette situation a mis les autorités françaises dans tous leurs états. C’est ainsi, selon les informations en provenance de l’hexagone, ces autorités réclament la tête de leur  chef Wattao.
Enise Kamagaté

Présentation du livre «Côte d’Ivoire, coups d’Etat de 1999. La vérité enfin» Joachim Beugré fait des révélations sur la chute de Bédié

Le journaliste indépendant, Joachim Beugré, s’est officiellement invité dans le processus de la réconciliation nationale. Un des Ebony ivoiriens de l’excellence journalistique ayant travaillé au quotidien Le jour, vient de publier aux éditions CERAP, l’ouvrage intitulé « Côte d’Ivoire, coups d’Etats de 1999. La vérité enfin ». Hier, l’auteur était chez le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr), l’ex- Premier ministre Charles Konan Banny, à la Riviera 3, en vue de lui remettre un des exemplaires de son essai. Un acte que Banny a bien apprécié. « Je vous remercie pour ce cadeau, je vous félicite pour ce témoignage. Le devoir de mémoire, c’est important pour une nation qui veut se reconstruire sur des bases solides. Ce livre est votre contribution à la construction de la mémoire commune. L’initiative et l’esprit qui vous ont guidé sont à saluer. Je vais le lire car chacun de nous est un témoin de cette période. Certains sont des témoins privilégiés, c’est votre cas en recueillant des confidences. C’est une pièce historique importante, c’est aussi un acte de courage, un acte citoyen au moment où notre pays est appelé à se réconcilier en assumant toutes les phases de son histoire. Vous faites oeuvre utile, vous le faites en ayant à l’esprit, l’idée de restituer ce qui s’est passé », a-t-il déclaré. En sa qualité de président de la Cdvr, il s’est dit ravi de l’acte de son hôte. « Nous allons nous réconcilier, pas dans le mensonge mais dans la vérité », a-t-il ajouté. Quant à Joachim Beugré, il a indiqué que son live restitue les faits graves qui se sont produits en Côte d’Ivoire. Pour lui, « Côte d’Ivoire, coup d’Etat de 1999. La vérité enfin », est un projet dont le point fort est le témoignage de ceux qui ont perpétré le coup d’Etat de décembre 1999. « Vous connaissez certains d’entre eux dont Ibrahim Coulibaly dit IB. Vous avez certainement entendu parler de Diomandé Souleymane alias La grenade qui est malheureusement décédé, de même que Aboudramany Ouattara. Mais il y a encore quelques survivants dont Koné Gaoussou alias Djagao qui est en ce moment à Abobo, Coulibaly Ousmane dit Ben Laden et bien d’autres », a-t-il révélé. Avant d’ajouter que l’ouvrage est sa « part de contribution pour la réconciliation nationale » en Côte d’Ivoire. Selon lui, le livre qui sort à propos « restitue des faits qui se sont produits comme il le faut pour connaître la vérité ». En somme, Joachim Beugré a justifié sa position par le fait qu’on « ne peut pas se pardonner sans savoir ce qui s’est passé. ». Cependant, il n’a rien dit sur le cerveau du putsch contre Henri Konan Bédié. Au nom du dialogue, de la vérité et de réconciliation vraie, les Ivoiriens veulent tout comprendre. 
Schadé Adédé schadeci@yahoo.fr

Résultats d’un sondage sur la Côte d’Ivoire : 59% des Ivoiriens pensent que les élections ne sont pas libres

A l’initiative du Wanep-Ci, réseau ouest africain pour l’édification de la paix, un sondage sur la démocratie, ayant pour thème « De l’opinion des populations ivoiriennes sur la démocratie », a été réalisé du 13 septembre au 27 octobre 2010. 

Les résultats de l’enquête ont été présentés, mercredi dernier, au District d’Abidjan- Plateau, en présence de plusieurs acteurs de la société civile. Il en ressort que les Ivoiriens, dans leur grande majorité, estiment que les principes fondamentaux de la démocratie ne sont pas respectés. Ainsi 59% des populations pensent que les élections ne sont pas libres en Côte d’Ivoire. 57% déclarent ne pas avoir confiance en la Justice parce qu’elle est corrompue et tributaire de l’Exécutif. Les Ivoiriens interrogés se disent insatisfaits de l’exercice des libertés publiques et la promotion des droits humains. Au sujet de l’animation de la vie politique, 52,40% des Ivoiriens soutiennent que les partis politiques ne jouent pas correctement leur rôle, qui est celui de la formation de leurs militants. L’étude montre l’attachement des Ivoiriens à la démocratie. On note que 87 % des populations sont favorables à la démocratie. 

Au regard des conclusions, les enquêteurs ont recommandé le respect scrupuleux des principes fondamentaux de la démocratie par les gouvernants, les partis politiques et la société civile. Dans cette optique, les experts ont souhaité la scolarisation totale des enfants pour réduire voire éradiquer l’analphabétisme en Côte d’Ivoire avec un accent particulier sur les jeunes filles. En outre, ils proposent le renforcement des capacités des Forces de défenses et de sécurité (FDS), aux droits humains, la démocratie et la bonne gouvernance. Les résultats du sondage serviront à un plaidoyer en vue de contribuer à l’amélioration de la culture démocratique en Côte d’Ivoire. Les études ont été faites sur la base d’un échantillon de 1000 personnes reparties dans les cinq grandes régions du pays. 



César Ebrokié

jeudi 8 septembre 2011

Congo = le scénario de la Côte d'Ivoire ?



Les éléments de la Pnc à Kinshasa lors du dépôt de la candidature d’Etienne Tshisekedi le 5/09/2011 | Agrandir
Une personne a été tuée et deux autres grièvement blessées, mardi 6 septembre à Kinshasa lors d’une manifestation des militants de l’UDPS dispersée par la police à Limete, une commune résidentielle de Kinshasa. Ce bilan est fourni par des sources médicales. Les militants de l’UDPS sont descendus dans la rue pour manifester contre le pillage, la veille, de leur siège situé sur la 10ème rue Limete.
Jusqu’aux environs de 11 heures du matin, des coups de feu ont été entendus dans les périmètres de la 10ième rue Limete.
La police déployée dans ce coin se dirigeait vers la 12ième rue en empruntant la voie qui mène vers Mombele, un autre quartier proche du quartier résidentiel de Limete . Elle pourchassait les militants de l’UDPS, en dégageant toutes les barrières et les pierres placées sur les chaussées.
Dans leur fuite, les partisans de l’UDPS ont trouvé refuge au quartier Mombele. D’autres militants restés à la permanence du parti saccagée n’ont pas quitté les lieux, selon des témoins.
Les habitants des avenues comprises entre la 9ième et la 12ième rue Limete sont restés terrés dans leurs maisons. Le petit marché de la 12ième rue n’a pas ouvert. Seules quelques vendeuses des légumes étaient perceptibles à cet endroit malgré la tension.
Le secrétaire général de l’UDPS, Jacquemin Shabani, a appelé la police à la retenue et les militants de l’UDPS à l’apaisement.
Lundi 5 septembre, le leader de l’UDPS Etienne Tshisekedi a déposé sa candidature à la présidentielle de 2011. Les sièges de son parti et celui du PPRD, le parti présidentiel, ont été saccagés dans la journée. Mardi à 3 heures du matin, la Radio Lisanga Télévision a été incendiée. Ce média privé appartient à Roger Lumbala, un opposant qui soutient la candidature d’Etienne Tshisekedi.


 – Siège inter fédéral du PPRD saccagé le 5/9/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo – Siège inter fédéral du PPRD saccagé le 5/9/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo – Un véhicule incendié en face du siège inter fédéral du PPRD le 5/9/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo – Siège inter fédéral du PPRD saccagé le 5/9/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo – Un véhicule incendié au siège inter fédéral du PPRD le 5/9/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo – Un véhicule incendié en face du siège inter fédéral du PPRD le 5/9/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo – Un véhicule incendié au siège inter fédéral du PPRD le 5/9/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo – Siège inter fédéral du PPRD saccagé le 5/9/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Côte d'Ivoire: Le trafic du cacao vers le Burkina « légalisé »

Côte d'Ivoire: Le trafic du cacao vers le Burkina « légalisé »

Un pillage organisé, Les Frci en amont et en aval 

L’ex-zone CNO est-elle désormais une province du pays dirigé par Blaise Compaoré ? En tout cas, en dépit du fait que le pays est désormais réunifié, et que les ex-rebelles ont « conquis » Abidjan, une bonne partie de la production ivoirienne de cacao continue d’aller au Burkina Faso. Les populations locales, qui protestent contre cette atteinte à l’économie nationale, dénoncent ce scandale. Et sont matées par les FRCI. 

L’accession au pouvoir du président du Rdr Alassane Ouattara, à l’issue de la crise postélectorale, était censée mettre un terme sinon à la crise politico-militaire débutée en 2002, du moins à la partition du pays. Près de cinq mois après la chute de l’ancien régime, la normalisation et la réunification du pays sous une autorité unique restent pourtant des objectifs lointains. Un leurre. Au lieu de s’essouffler, l’exportation illicite du cacao ivoirien vers le Burkina Faso prend des proportions inquiétantes. On peut même dire qu’elle est devenue une activité légale, tant elle est tolérée. 

Désormais, c’est au vu et au su de tous que le cacao ivoirien est collecté et acheminé vers le Burkina Faso et exporté à partir du port de Lomé. Depuis que les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) ont pris le contrôle du pays, le circuit de collecte des productions de cacao en direction du pays de Blaise Compaoré s’est renforcé. Ainsi, il n’y a pas de jour sans que des camions de 60 tonnes affrétés par des acheteurs membres du réseau ne prennent la route du Burkina Faso. 

Tout le cacao qui est produit dans les régions des Montagnes, du Moyen Cavally et du Haut Sassandra, pour ne citer que ces régions, est systématiquement exporté vers le Burkina Faso – pays sahélien qui n’a pas un seul pied de cacao sur son sol – à partir de différents ports secs dont les exportateurs de ce pays disposent en Côte d’Ivoire. Selon nos informateurs au coeur du système, c’est tout un circuit que ces exportateurs qui font de gros chiffres d’affaires ont mis en place, en collaboration avec les Frci, pour organiser la fuite du cacao ivoirien. Les actions sont coordonnées à partir des deux grands ports secs que sont Duékoué, la ville carrefour, et Vavoua. Dans l’indifférence totale, les ressources nationales sont pillées. 

Vavoua, principal point de collecte 

Dans le département de Vavoua, cela fait déjà plus de dix ans que le trafic illicite des fèves de cacao prospère. Il est donc très organisé et nocif pour l’économie nationale à la recherche de ses marques en cette période postélectorale. Récemment, des acteurs de la filière café-cacao du département de Vavoua ont tenté de bloquer un convoi de 4 à 6 camions de 60 tonnes qui s’ébranlait vers le nord du pays. En effet, à l’initiative du Syndicat national des pisteurs et chauffeurs du café cacao en Côte d’Ivoire (Synapccci), des populations ont tenté, jeudi dernier, d’immobiliser une file de quatre camions qui transportaient du cacao en direction du nord du pays. Avec l’accord du Comité de suivi du café et du cacao présidé par le préfet du département. Des barricades ont été érigées sur la chaussée pour contraindre les camions à rembourser chemin. Mais c’était sans compter avec les Frci. 

Des éléments lourdement armés venus expressément de Séguéla ont, aux environs de 2 heures du matin, dégagé violement la chaussée, dispersant les manifestants dans un vacarme impressionnant. «Selon le délégué local du Synapccci, une quinzaine de camions de cacao a déjà traversé la ville de Vavoua pour la même destination, se passant ainsi de la procédure douanière en vigueur pour l’exportation des produits de rente en Côte d’Ivoire», rapporte l’Agence ivoirienne de presse. Le secrétaire général du Comité de suivi du café et du cacao, Coulibaly Doh, par ailleurs directeur départemental de l’Agriculture, ne cache pas son indignation. 

Si les manifestants n’ont pu empêcher les camions transportant des tonnes de cacao de sortir du pays, au moins leur action aura permis d’interpeller les autorités sur la nécessité de mettre fin à ce trafic préjudiciable à l’économie nationale. A quelques semaines de l’ouverture de la campagne de commercialisation 2011- 2012 du cacao prévue en octobre, cette question parait fondamentale. 

L’axe Duékoué-Man 

Le deuxième port sec opérationnel depuis le début de la crise postélectorale, c’est Duékoué. Depuis que les Frci contrôlent la région du moyen Cavally (Guiglo, Duékoué), ce sont au moins 10 camions de 60 tonnes transportant du cacao qui transitent par le nord du pays pour rejoindre le Burkina Faso. Selon nos investigations, ces camions en provenance du Ghana transportent généralement des marchandises à destination des villes du Moyen Cavally. Une fois débarrassés de leurs chargements, ces gros porteurs escortés par des éléments des Frci lourdement armés embarquent des stocks de cacao qu’ils acheminent à Bobo-Dioulasso. Et pour contourner les douaniers en poste à Daloa, ceux de Duékoué ne pouvant jouer correctement leur rôle, les convois transitent par la ville de Man, sous contrôle des forces nouvelles, pour rallier le nord du pays. De là, et sans être inquiétés, les conducteurs se frayent un chemin pour arriver au Burkina. 

Destination Lomé… ou Conakry 



La contrebande de cacao est devenue l’une des principales sources de devises du Burkina Faso. Au point qu’aujourd’hui, plusieurs exportateurs qui préfèrent éviter le port d’Abidjan ont des représentations aux pays des hommes intègres. Aussi, différentes filières se livrent-elles une concurrence hardie. Certaines filières – de loin les plus nombreuses – aboutissent au port de Lomé qui profitent énormément de ce trafic juteux. Des documents dont nous avons pu obtenir copie attestent de l’existence de cette filière. En l’occurrence, un certificat d’analyse sur des échantillons de cacao appartenant à la société «Entreprise Tata Yade-Africa» basée à Lomé au Togo, délivré à la date du 10 juin 2011. 

«Nous soussigné SGS Burkina, mandaté par Entreprise Tata Yade-Africa-Lomé, aux fins d’effectuer un échantillonnage suivi d’un contrôle qualité sur les fèves de cacao conditionnées en sacs de jutes. Nombre de sacs : 2575 soit 182 MT 430. Circonstance de notre intervention : les inspecteurs se sont rendus le 09-05-2011 aux entrepôts sis secteur 24 de la ville de Bobo-Dioulasso. Ils ont procédé à la vérification, visuelle des sacs, au prélèvement d’échantillon. Conformément aux instructions reçues, un échantillon pour les analyses a été envoyé au laboratoire sous le N°WAT /01 /BF. Nous rappelons les résultats ci-dessous n°000090 du 10 – 05 –b 2011. (...) Fait à Ouagadougou le 10- 06 – 2011». 

Ce sont les informations portées sur le connaissement d’un stock de cacao ivoirien exporté par le port de Lomé. En atteste le second certificat délivré, lui, par MAERSK Burkina à l’exportateur Tata Yade, pour l’enlèvement de «11 conteneurs d’un poids total net de 182430 kg». Des chiffres qui correspondent exactement aux données relevées sur le certificat d’analyse. 

On apprend de ce deuxième document que le port de destination est Hambourg en Allemagne. Voilà donc qui montre comme le cacao ivoirien arrive sur le marché mondial avec le label Burkina Faso, sans que l’Etat ou les organisations internationales spécialisées dans la filière ne s’en émeuvent. Tout est donc normal. Autant dire que le trafic illicite du cacao ivoirien ne s’arrêtera pas de sitôt. Vue l’indifférence des autorités politiques, redevables au président burkinabé Blaise Compaoré, et qui ne veulent certainement pas risquer de s’attirer ses foudres en privant son économie des ressources douanières énormes qu’il tire de l’exportation du cacao ivoirien. 

Par ailleurs, selon nos investigations, des filières naissantes explorent la piste du port de Conakry pour l’exportation des cargaisons de cacao sorties de la Côte d’Ivoire. Elles concernent principalement les acheteurs basés dans les régions des Montagnes et du Moyen Cavally et qui trouvent long le chemin menant à Bobo-Dioulasso. A partir du département de Danané, frontalier avec la Guinée, les camions affrétés par ces opérateurs véreux rallient le port de Conakry d’où les produits sont embarqués pour les pays occidentaux, assurent nos sources. 

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