mercredi 14 septembre 2011

Côte d'Ivoire, Gabon, France, Cameroun,Congo,Accusations de Robert BOURGI: Que la justice tranche !


Franc_Cfa.jpgEt si les chefs d’Etat africains mis en cause par Robert Bourgi se coalisaient pour porter plainte ? Ce serait sans doute la plus belle preuve de leur détermination à faire jaillir la lumière sur leurs relations avec l’ex-colonisateur. En effet, le pavé jeté par Robert Bourgi, conseiller occulte du président français Nicolas Sarkozy, dans la mare où se baignaient peinards les membres du club de la Françafrique, continue de susciter bien des interrogations au sein des peuples africains.

La réaction des dirigeants incriminés n’est pas encore à la hauteur des accusations. Aux révélations de l’avocat franco-libanais sur les financements occultes de la vie politique française par certains chefs d’Etat africains, se succèdent de simples démentis. En plus de la négation catégorique des faits, les têtes couronnées du continent noir et les personnalités françaises épinglées par les confessions de Me Bourgi se contentent de mettre en doute les facultés psycho-mentales de celui-ci en vue de le discréditer. Il est traité de fou par les uns et d’aigri par les autres.

Le contexte politique français est également pris comme justificatif. La période préélectorale est généralement marquée par des coups bas de toutes sortes de la part des candidats potentiels ou déclarés dans le but de faire basculer la balance des sondages en leur faveur. L’idée que cette sortie de Bourgi ait été instiguée ou encouragée par le camp Sarkozy pour mettre mal à l’aise le probable candidat Dominique de Villepin n’est donc pas si déraisonnable que cela. Bourgi a donc pu vouloir faire d’une pierre deux coups, c’est-à-dire se venger de quelqu’un qui a contribué à le débarquer ou n’a rien fait pour sauver son poste, tout en engrangeant quelque dividende électoral pour son actuel maître. Mais quel que soit l’état psychique ou les motivations de Robert Bourgi, une évidence à laquelle tout observateur attentif des relations franco-africaines est obligé de se rendre, c’est qu’il y a certainement une part de vérité dans ce qu’il a dit. Toutefois, les personnes mises en cause ont tout à fait le droit légitime de réagir à une affaire qui les concerne. Car, au lieu des simples démentis actuels, ce serait plus honorable et plus sincère de leur part d’avoir recours à l’institution républicaine compétente pour faire la part entre le vrai et le faux dans une telle situation.

Le ministre sénégalais Karim Wade semble en tout cas décidé à mettre à exécution sa menace de porter plainte. Ses avocats seraient déjà à pied d’oeuvre. Les autres hommes d’Etat incriminés gagneraient dans ce cas à lui emboîter le pas. Ils prouveraient ainsi, à leurs concitoyens et à l’opinion internationale, qu’ils n’ont rien à se reprocher. Transparency International avait déjà épinglé bon nombre de dirigeants mis en cause, pour détournement de fonds publics, en dénonçant les biens mal acquis. Et comme par enchantement, les présidents indexés par cette ONG, membres du pré carré français, figurent également sur la liste de ceux qui ont financé à coups de milliards de CFA la campagne de Jacques Chirac en 2002, dressée par Robert Bourgi. Autant d’éléments qui doivent du reste pousser aussi les structures de défense des droits humains et autres associations de la société civile à insister sur l’action judiciaire pour voir plus clair dans ce dossier. Et si tant est que l’avocat Bourgi veut réellement se repentir et prouver sa rupture d’avec un système dont il dit avoir honte, il devra avoir le courage d’aller jusqu’au bout de sa logique en se mettant à la disposition de la Justice. Car, qu’il ait bénéficié ou non des retombées des pots-de-vin qu’il dénonce près d’une décennie après, il a été complice conscient et volontaire de leur acheminement. Il doit donc répondre de ses actes devant l’autorité judiciaire. Tous à la barre donc, et que la Justice tranche.

Au regard du poids politique des personnalités impliquées, même si une enquête judiciaire venait à être ouverte, la procédure serait sans doute très longue et se heurterait à de nombreux obstacles. On parle déjà de prescription des faits. Qu’à cela ne tienne ! Les dirigeants africains ont l’opportunité de mettre une fois pour toutes fin aux supputations les concernant. Cela passe par un procès, qui permettra non seulement de laver leur honneur, si tant est qu’ils sont irréprochables, mais aussi de rassurer leurs opinions. Aucun Africain ne peut se sentir fier, tant que ces accusations n’auront pas été tirées au clair.

Notes de la rédaction de prisma canal blog: L'opinion public international estime que le président camerounais n'est pas cité dans ce dossier parcequ'il procédait par l'intermédiaire des sectes pour financer les campagnes électorales en France. "Le Pays"

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