lundi 23 janvier 2012

Lettre ouverte à monsieur François Hollande, candidat à l’élection présidentielle en France.








Lettre ouverte à monsieur François Hollande, candidat à l’élection présidentielle en France.
`À monsieur François Hollande ! 


J’ai l’honneur de vous adresser cette lettre pour des situations liées à la coopération bilatérales entre la France et les pays souverains et indépendants de l’Afrique francophone. 


Nombreux sont ces femmes, ces hommes, ces enfants, ces étudiants et surtout des grands sages : c'est-à-dire, des personnes arrivées au crépuscule de leur vie, mais qui trainent une grande douleur dans les cœurs en se demandant si réellement l’indépendance en question a existé en Afrique. Pourquoi ? Eh bien, par les temps qui courent, ils n’ont plus de repères parce que les dirigeants placés à la tête de leurs pays n’écoutent pas avec l’oreille les complaintes des citoyens, mais ne sont à l’écoute que de leurs maîtres qui les ont placés au pouvoir. Ces maîtres ne sont que des français qui pour certains, viennent créer des guerres en tuant des paisibles populations civiles, en empoisonnant tous ceux qui luttent pour la liberté, denrée rare qui priva le peuple français pendant les guerres contre les nazis de 1914 à 1945. 


Beaucoup d’Africains sont ceux qui ne croient plus aux discours électoralistes des candidats à l’élection présidentielle en France. 
Les raisons qui poussent tant d’africains à maintenir une telle attitude, sont multiples. Si l’on fait la sociologie de la coopération bilatérale ou multilatérale entre la France et les pays francophones ayant accédé aux indépendances en 1960 surtout, le comportement des dirigeants français est totalement intolérable et inadmissible quant à la façon dont ils imposent des chefs d’État à la tête de pays africains, sans compter la façon dont la France influence certains dossiers dans les organisations internationales par rapport à ses anciennes colonies. 


La politique africaine de la France faite de mépris, d’insultes et de cafouillages économiques comptables à vos prédécesseurs (si vous êtes élu) a tant occasionné des guerres, des coups d’État provoquant ainsi des morts parmi les populations civiles en Afrique. 
Ce n’est pas tout, monsieur François Hollande, candidat à l’élection présidentielle en France. Depuis les indépendances, les pays africains n’ont jamais mené des politiques de guerre entre États sans qu’il y’ait une main noire, c'est-à-dire, un pays qui arrive souffler sur des braises. Pour vous citer quelques exemples, des guerres entre États sont si rares, il n’y a que des conflits que la France provoque au sein des États, c'est-à-dire, entre fils d’un même pays, le cas de la Côte d’Ivoire, du Congo-Brazzaville, de la RCA et d’autres pays, moindrement… 


Après les indépendances, la nouvelle génération africaine est unanime que la France n’a pas envie d’encourager la voie de la démocratisation de la vie publique en Afrique francophone. Depuis 1990, l’année enfin où le vent de l’Est a poussé cette partie de l’Europe d’aller vers la démocratie, qu’enfin, l’Afrique a pris le relais, bien qu’en 1990, les langues commençaient à se délier, cependant, dans le vécu quotidien, on a l’impression que la France de François Mitterrand qui conditionna même l’aide économique à l’ouverture démocratique en Afrique, a fini par être combattu à l’intérieur même de la France dès la fin du mandat de monsieur François Mitterrand. 


Oui, cela est d’autant plus vrai, car, depuis l’arrivée de Jacques Chirac à l’Élysée en passant par Sarkozy, les pays africains ont commencé à brûler à cause de la politique satanique de monsieur Chirac et Sarkozy, contre les intérêts de l’Afrique. Sous le règne dangereux de Jacques Chirac et Sarkozy, la voie de la démocratisation de la vie publique est bloquée en Afrique. Il n’existe que des braquages électoraux en Afrique, téléguidés par la France. Est-ce que cela rend si fière la France ? 


Sous Chirac et Sarkozy, des coups d’État ont bien été enregistrés dans beaucoup de pays d’Afrique avec la complicité des réseaux de la Françafrique. 


Nous citerons le cas de Sassou Nguesso au Congo Brazzaville. Si ce monsieur n’a pas été installé au Congo-Brazzaville par la France : quel autre pays pouvait soutenir un brigand comme ce monsieur appelé Sassou Nguesso ? Si pendant le système à parti unique, on a bien vu la France soutenir certains régimes comme celui de monsieur Houphouët Boigny, Bongo, Éyadema, Sassou et bien d’autres… Pourquoi la même France ne peut-elle pas s’assagir au lieu de continuer à financer des coups d’État sanglant en Afrique, en soutenant des dictateurs même dans une phase de démocratisation de la vie publique dans les pays africains ? 


Monsieur François Hollande candidat à l’élection présidentielle en France ! Nous voulons votre engagement solennel devant tous les peuples africains pour un changement radical de la coopération bilatérale dans la politique africaine de la France. 


Vous savez comme moi que les Africains ne sont pas racistes ou xénophobes envers les Français qui arrivent sur le sol africain. Cela est bien connu de tous les français. Nous parlons français comme vous. Nous avons imprimé tant de marques sur la base de la francophonie hors du territoire français. Vous n’oublierez jamais que le Québec et Haïti seuls, même associés au DOM-TOM et la Suisse ou à la Belgique, ne susciteraient pas un grand rayonnement de la langue française dans le monde, c’est grâce donc aux pays Africains et surtout à son abondante population que la langue française a de l’importance dans le monde. 


Pourquoi ne pas préserver ce grand trésor qu’est l’Afrique francophone lorsqu’on sait que sans ses richesses, sa culture multidimensionnelle, la France serait une coquille vide dans le monde. Il y’a des chefs d’État français qui n’ont pas toujours compris que ce n’est pas l’homme africain qui n’est pas encore entré dans l’histoire, mais plutôt c’est des chefs d’État français qui n’ont pas bien appris l’histoire de l’Afrique. 


Si des thèses irrévocables parlent de l’Afrique en tant que berceau de l’humanité, pourquoi alors un chef d’État français peut-il avoir la cécité de penser que l’homme africain n’est pas encore entré dans l’histoire. Déjà à partir des matières premières que la France puise en Afrique, la France écrit paradoxalement une entrée de l’Afrique dans l’histoire. 
Qu’est qu’on entend par l’histoire ? Ne sommes-nous pas dans une vaine bataille de sémantique française ? 


Monsieur François Hollande, candidat à l’élection présidentielle en France ! 


Les africains aiment la France et les citoyens français. Ils sont coopératifs, Ils ont une culture d’anti-guerre, mais on a l’impression qu’en France, il y’a la culture d’anti-paix, celle qui consiste à venir faire des troubles en Afrique en imposant et en soutenant des impopulaires chefs d’État qui broient les principes élémentaires d’alternance au pouvoir en affichant une arrogance parce qu’ils savent qu’ils ont leurs maîtres capables de les soutenir et de les protéger tant qu’ils travailleront pour les intérêts de la France. 
Les peuples africains n’ont jamais mis en cause les intérêts de la France. Cependant, lorsque l’armée française vient s’ingérer pour protéger les dictateurs que la France impose aux peuples africains, cela fait penser aux africains que la France n’est pas un pays de droit de l’homme, d’égalité, de liberté et de fraternité. 


Lorsque les droits de souveraineté des pays africains sont piétinés par la France en se servant de l’ONU dont les finances dans sa gestion sont cotisées par tous les État-membres de l’ONU, cela est intolérable aux yeux des africains. Les africains ont pleinement raison. 


Fort de ce qui précède, les peuples africains et surtout ceux d’Afrique francophone aimeraient savoir : 
1- Au cas où vous étiez élu : quel type de politique bilatérale allez-vous pratiquée avec les pays francophones d’Afrique ? 
2- Allez-vous retenir oui ou non que vos prédécesseurs ont organisé un système mafieux au sein duquel crimes et vol, coups d’État et guerres ont placé les pays d’Afrique à l’état des pierres et que les dictateurs que sont : Sassou Nguesso, Paul Biya, Compaoré, Idriss Deby, Ali Bongo, Bozizé, Faure Gnassigmé, Ouattara, n’ont jamais été des élus du peuple, mais qu’ils ne sont que des préfets de la France 


3- Vous prévoyez aller casser uniquement en Syrie alors que sous votre mandant, la France aurait bien commencé par l’Afrique en demandant aux fraudeurs chefs d’État installés au pouvoir par la France, de pouvoir déguerpir, car leur présidence illégitime en tant que chefs d’État n’obéi à aucune règle de droit, de justice et même de démocratie. 
4- Allez-vous libéré rapidement Laurent Gbagbo, car la clé de la prison de ce digne fils d’Afrique se trouve à l’Élysée. Là où force domine, raison n’a point de lieu. 


Monsieur le secrétaire général du parti socialiste français et candidat à l’élection présidentielle, nous vous souhaitons une bonne chance et que vive à jamais la démocratie en Afrique. 
Vive la coopération franco-africaine. 


Gervais Mboumba, militant des droits de l’homme 

Cote d'Ivoire : Attaque du Rdr contre le meeting du Fpi : L'AIRD dénonce une faillite de l’Etat








Cote d'Ivoire : Attaque du Rdr contre le meeting du Fpi : L'AIRD dénonce une faillite de l’Etat
Le 21 janvier 2012, le Front Populaire Ivoirine (FPI), parti politique fondé par le président Laurent Gbagbo, a organisé son meeting de rentrée politique à Yopougon, place FICGAYO. L'Alliance Ivoirienne pour la République et la Démocratie (AIRD), alliée du FPI au sein du Congrès National de la Résistance pour la Démocratie (CNRD) a naturellement appelé ses cadres, militants et sympathisants à se mobiliser pour participer à ce grand rassemblement pacifique régulièrement autorisé par le Gouvernement. 




Malheureusement, cette activité politique banale qui participe de la vie démocratique qui n'a de sens sans la liberté de rassemblement et d'expression, a été violemment agressée et sabotée par des individus présentés comme des militants du RDR, le parti présidé par le chef de l'Etat Alassane Ouattara. Alors même qu'aucun propos ou acte d'atteinte aux valeurs républicaines n'a été tenu ou posé depuis l'annonce de ce meeting ni sur le lieu de l'activité. 


Outre les pillages des biens privés, le vol et les destructions des chaises et équipements logistiques de la manifestation, on dénombre des morts et une cinquantaine de blessés dont des cas graves. Plusieurs militants de l'AIRD figurent parmi les victimes de cette barbarie. De sources diplomatiques concordantes et selon certaines organisations de défense de droits de l'Homme, les agresseurs qui seraient des partisans du régime ont lancé par vagues successives des pierres aux manifestants réunis dans la discipline. 


La direction de l'AIRD: 


•s'incline respectueusement devant les martyrs de la quête démocratique et présente ses vœux de prompt rétablissement aux blessés auprès desquels elle se tient; 
•exprime sa préoccupation et sa profonde indignation devant ces actes récurrents de violence et de graves atteintes aux droits humains et à la liberté d'expression contre l'opposition politique en Côte d'Ivoire depuis l'avènement du nouveau régime et qui annihilent les avancées démocratiques, hypothèquent dangereusement la stabilité politique, la paix et la cohésion sociales; 
•déplore et condamne cette situation qui traduit la faillite de l'état et la démission de fait du gouvernement qui tolère l'utilisation permanente et inadmissible de la violence tantôt par les Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) ou leurs supplétifs, tantôt par les partisans du pouvoir ivoirien. 


L'AIRD s'insurge contre la violence, l'extrémisme et la politique de haine contre l'opposition plurielle et appelle à la cessation immédiate de ces actes qui desservent l'appel à la réconciliation nationale et l'image du chef de l'Etat, président du RDR, tout en rendant ses engagements, en faveur d'un état de droit, de moins en moins lisibles, affectant ainsi négativement l'image de notre pays. Faute de quoi, le gouvernement devra en tirer l'unique conséquence minimale qui ne peut être que sa démission. 

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