mercredi 15 août 2012

Syrie : plus de 23.000 morts (OSDH)


Plus de 23.000 personnes sont mortes dans les violences depuis le début en mars 2011 de la révolte en Syrie, a affirmé mardi à l'AFP Rami Abdel Rahmane, chef de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Au 13 août, 23.002 personnes avaient été tuées dont 16.142 civils, 1.018 déserteurs et 5.842 soldats", a-t-il dit en précisant que 2.409 personnes ont été tuées depuis la fin juillet.

Dans son bilan des victimes civiles, l'OSDH compte notamment ceux qui ont pris les armes. Le conflit a pris un tour de plus en plus violent avec des combats à Damas et Alep, les deux principales villes du pays. "Le nombre total n'inclut pas les miliciens pro-gouvernementaux, les milliers de détenus dont le sort est inconnu, ni ceux parmi les morts dont l'identité n'a pu être clarifiée", selon M. Abdel Rahmane. Il est impossible d'avoir un bilan de source indépendante depuis que l'ONU a cessé de comptabiliser les victimes.

Le monde musulman met la pression sur la Syrie

L'Organisation de coopération islamique pourrait décider d'exclure la Syrie. S'exprimant pour la première fois en public depuis sa défection début août, l'ancien premier ministre de Bachar el-Assad, Riad Hijab, affirme que Damas ne contrôle plus que 30% du territoire.


• Assad ne contrôle que 30% de la Syrie selon l'ex-premier ministre

Le président turc Abdullah Gül (centre) accompagné du prince saoudien Khaled al-Faysal Ben Abd al-Aziz al-Saud (droite), à son arrivée lundi à l'aéroport de Djedda (Arabie saoudite).
Le président turc Abdullah Gül (centre) accompagné du prince saoudien Khaled al-Faysal Ben Abd al-Aziz al-Saud (droite), à son arrivée lundi à l'aéroport de Djedda (Arabie saoudite). 

Pour la première fois depuis sa défection, début août, l'ancien premier ministre syrien Riad Hijab, s'est exprimé publiquement mardi lors d'une conférence de presse à Amman, en Jordanie. Il a affirmé que le régime du président Bachar el-Assad ne contrôlait plus que 30% de la Syrie, sans que ce chiffre soit vérifiable. «Le régime s'est effondré militairement, économiquement et moralement», a jouté Riad Hijab. «Je vous assure, du fait de mon expérience et du poste que j'ai occupé, que le régime s'est fissuré», a-t-il insisté. Revenant sur les conditions de sa défection, il a indiqué avoir «décidé de partir le 5 août après avoir perdu espoir que ce régime corrompu et brutal change. Le voyage vers la Jordanie a duré trois jours».


• Un sommet islamique mardi en Arabie saoudite

À l'initiative de l'Arabie saouditel'Organisation de coopération islamique (OCI) se réunit mardi soir dans la ville sainte de La Mecque pour tenter de mettre une pression symbolique sur le régime syrien. Les dirigeants de ses 57 pays membres doivent se prononcer sur un projet de résolution qui prévoit l'exclusion de la Syrie. Mais au regard des divisions existantes au sein de cette organisation intergouvernementale, le sommet ne peut avoir qu'une portée symbolique. L'Iran, alliée du régime de Bachar el-Assad, est totalement hostile à l'exclusion de la Syrie. «Je suis ouvertement contre la suspension de n'importe quel pays», a déclaré lundi soir le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, en ajoutant: «Suspendre un pays ne signifie pas aller vers un règlement du problème. En agissant ainsi, vous voulez éluder la question.» Un autre poids lourd de l'OCI, l'Algérie, semble également réservé. La Syrie n'enverra pas de délégué à la réunion tandis que l'opposition n'avait pas jusqu'à dimanche été invitée au sommet.

• L'Iran met sur pied une milice prorégime en Syrie, accuse Washington

Les gardiens de la révolution iraniens mettent sur pied une milice chiite en Syrie favorable au régime de Bachar el-Assad pour combattre l'opposition, a dénoncé mardi le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta. «Nous voyons une présence grandissante de l'Iran (en Syrie, NDLR) et cela nous inquiète beaucoup», a déclaré M. Panetta mardi soir. «Tout ce à quoi cela va aboutir, franchement, c'est de prolonger la souffrance des Syriens», a regretté le chef de Pentagone, selon qui «l'Iran ferait mieux de réfléchir à son implication».
Cette milice est composée de «Syriens généralement chiites, pour certains alaouites», comme le président Bachar el-Assad, a observé le plus haut gradé américain, le général Martin Dempsey.

• Les rebelles revendiquent la destruction d'un avion de l'armée

Les rebelles syriens ont affirmé lundi avoir abattu un avion de combat de type MiG 23 appartenant à l'armée syrienne. L'avion s'est écrasé dans l'est du pays, près de la ville de Deir es-Zor. Selon un porte-parole de l'Armée syrienne libre (ASL), l'avion avait été abattu «avec une balle de 14,5 mm tirée par une mitrailleuse antiaérienne». Une vidéo amateur mise en ligne par des militants sur YouTube montre un appareil visiblement touché, sur fond de tirs nourris. Une version contestée par le gouvernement, qui affirme que l'avion a connu un problème technique conduisant à sa chute. Le pilote est parvenu à s'extraire avant que son appareil explose. Un groupe d'insurgés a affirmé l'avoir capturé. Dans une vidéo en ligne, un homme barbu, entouré de trois hommes en arme, affirme être le pilote et avoir eu pour mission de «bombarder la ville de Mouhassane», à 400 km à l'est de Deir es-Zor. «Les révolutionnaires m'ont bien traité et m'ont offert les premiers secours. Ce sont des gens biens», a-t-il ajouté. Pour sa part, toujours sur la vidéo, un capitaine en uniforme se présentant sous le nom d'Aboul Laith, chef de la brigade «Arfad Mohammad» (les descendants de Mohammad) assure: «Nous allons traiter ce prisonnier selon notre religion et notre morale et selon la convention de Genève sur les prisonniers.»

• Un quotidien saoudien évoque l'amputation du frère de Bachar el-Assad

Selon le quotidien saoudien el-Watan , Maher el-Assad, le puissant frère du président syrien Bachar el-Assad, aurait été amputé des deux jambes après avoir été blessé lors de l'attentat qui coûta la vie au ministre syrien de la Défense, le 18 juillet dernier à Damas, et «lutterait pour sa survie». Le journal cite comme source le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, mais le pays a démenti. Maher el-Assad, 44 ans, à la tête de la puissante garde républicaine syrienne, est présenté comme le second homme fort du pays, et le chef d'orchestre de la brutale répression qui sévit dans le pays depuis un an.

Syrie : l’ONU accuse Damas et les rebelles de «crimes»

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