mercredi 19 décembre 2012

Intervention au Mali: un accord France-États-Unis à l'ONU



«Il y a une résolution internationale qui doit être proposée d'ici quelques jours aux Nations unies» pour donner un cadrage à cette action, a-t-il déclaré lors de l'émission internationale, un programme de RFI-TV5-Le Monde, en minimisant tout différend à ce sujet entre Paris et Washington. 

«Il y a quinze membres au Conseil de sécurité, pour l'instant, il y en a quatorze qui sont de l'avis de la France», a fait valoir le ministre. «Nous essayons de trouver une solution qui puisse rassembler tout le monde», a-t-il ajouté. 

«Les États-Unis font valoir deux éléments essentiellement. Le premier c'est que tout cela va coûter de l'argent. Les États-Unis disent (que) c'est très difficile d'aller au Congrès et de demander des crédits». Deuxième argument, les Américains font valoir le fait qu'une intervention armée demande des «soutiens militaires forts» lorsqu'il «s'agira d'aller s'affronter aux terroristes», a expliqué Laurent Fabius. 

«Et donc nous discutons des modalités techniques de cet appui militaire. On va se mettre d'accord», a-t-il assuré. 

La volonté de la France et des Africains d'obtenir rapidement le feu vert de l'ONU à l'intervention d'une force internationale dans le nord du Mali aux mains d'insurgés islamistes se heurte au scepticisme de Washington, qui doute de la capacité de Bamako et de ses voisins à mener à bien l'opération. 

Bamako et la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont soumis à l'ONU des plans pour une force internationale de 3300 hommes et demandent au Conseil de sécurité d'autoriser rapidement son déploiement. 

Mais le secrétaire d'État américain adjoint aux affaires africaines Johnnie Carson a récemment estimé que les plans de la Cédéao «ne répondent pas à plusieurs question essentielles», dont les «capacités des forces maliennes et internationales de réaliser les objectifs de la mission» et son financement, estimé à haut moins 200 millions d'euros. 

mercredi 15 août 2012

Syrie : plus de 23.000 morts (OSDH)


Plus de 23.000 personnes sont mortes dans les violences depuis le début en mars 2011 de la révolte en Syrie, a affirmé mardi à l'AFP Rami Abdel Rahmane, chef de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Au 13 août, 23.002 personnes avaient été tuées dont 16.142 civils, 1.018 déserteurs et 5.842 soldats", a-t-il dit en précisant que 2.409 personnes ont été tuées depuis la fin juillet.

Dans son bilan des victimes civiles, l'OSDH compte notamment ceux qui ont pris les armes. Le conflit a pris un tour de plus en plus violent avec des combats à Damas et Alep, les deux principales villes du pays. "Le nombre total n'inclut pas les miliciens pro-gouvernementaux, les milliers de détenus dont le sort est inconnu, ni ceux parmi les morts dont l'identité n'a pu être clarifiée", selon M. Abdel Rahmane. Il est impossible d'avoir un bilan de source indépendante depuis que l'ONU a cessé de comptabiliser les victimes.

Le monde musulman met la pression sur la Syrie

L'Organisation de coopération islamique pourrait décider d'exclure la Syrie. S'exprimant pour la première fois en public depuis sa défection début août, l'ancien premier ministre de Bachar el-Assad, Riad Hijab, affirme que Damas ne contrôle plus que 30% du territoire.


• Assad ne contrôle que 30% de la Syrie selon l'ex-premier ministre

Le président turc Abdullah Gül (centre) accompagné du prince saoudien Khaled al-Faysal Ben Abd al-Aziz al-Saud (droite), à son arrivée lundi à l'aéroport de Djedda (Arabie saoudite).
Le président turc Abdullah Gül (centre) accompagné du prince saoudien Khaled al-Faysal Ben Abd al-Aziz al-Saud (droite), à son arrivée lundi à l'aéroport de Djedda (Arabie saoudite). 

Pour la première fois depuis sa défection, début août, l'ancien premier ministre syrien Riad Hijab, s'est exprimé publiquement mardi lors d'une conférence de presse à Amman, en Jordanie. Il a affirmé que le régime du président Bachar el-Assad ne contrôlait plus que 30% de la Syrie, sans que ce chiffre soit vérifiable. «Le régime s'est effondré militairement, économiquement et moralement», a jouté Riad Hijab. «Je vous assure, du fait de mon expérience et du poste que j'ai occupé, que le régime s'est fissuré», a-t-il insisté. Revenant sur les conditions de sa défection, il a indiqué avoir «décidé de partir le 5 août après avoir perdu espoir que ce régime corrompu et brutal change. Le voyage vers la Jordanie a duré trois jours».


• Un sommet islamique mardi en Arabie saoudite

À l'initiative de l'Arabie saouditel'Organisation de coopération islamique (OCI) se réunit mardi soir dans la ville sainte de La Mecque pour tenter de mettre une pression symbolique sur le régime syrien. Les dirigeants de ses 57 pays membres doivent se prononcer sur un projet de résolution qui prévoit l'exclusion de la Syrie. Mais au regard des divisions existantes au sein de cette organisation intergouvernementale, le sommet ne peut avoir qu'une portée symbolique. L'Iran, alliée du régime de Bachar el-Assad, est totalement hostile à l'exclusion de la Syrie. «Je suis ouvertement contre la suspension de n'importe quel pays», a déclaré lundi soir le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, en ajoutant: «Suspendre un pays ne signifie pas aller vers un règlement du problème. En agissant ainsi, vous voulez éluder la question.» Un autre poids lourd de l'OCI, l'Algérie, semble également réservé. La Syrie n'enverra pas de délégué à la réunion tandis que l'opposition n'avait pas jusqu'à dimanche été invitée au sommet.

• L'Iran met sur pied une milice prorégime en Syrie, accuse Washington

Les gardiens de la révolution iraniens mettent sur pied une milice chiite en Syrie favorable au régime de Bachar el-Assad pour combattre l'opposition, a dénoncé mardi le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta. «Nous voyons une présence grandissante de l'Iran (en Syrie, NDLR) et cela nous inquiète beaucoup», a déclaré M. Panetta mardi soir. «Tout ce à quoi cela va aboutir, franchement, c'est de prolonger la souffrance des Syriens», a regretté le chef de Pentagone, selon qui «l'Iran ferait mieux de réfléchir à son implication».
Cette milice est composée de «Syriens généralement chiites, pour certains alaouites», comme le président Bachar el-Assad, a observé le plus haut gradé américain, le général Martin Dempsey.

• Les rebelles revendiquent la destruction d'un avion de l'armée

Les rebelles syriens ont affirmé lundi avoir abattu un avion de combat de type MiG 23 appartenant à l'armée syrienne. L'avion s'est écrasé dans l'est du pays, près de la ville de Deir es-Zor. Selon un porte-parole de l'Armée syrienne libre (ASL), l'avion avait été abattu «avec une balle de 14,5 mm tirée par une mitrailleuse antiaérienne». Une vidéo amateur mise en ligne par des militants sur YouTube montre un appareil visiblement touché, sur fond de tirs nourris. Une version contestée par le gouvernement, qui affirme que l'avion a connu un problème technique conduisant à sa chute. Le pilote est parvenu à s'extraire avant que son appareil explose. Un groupe d'insurgés a affirmé l'avoir capturé. Dans une vidéo en ligne, un homme barbu, entouré de trois hommes en arme, affirme être le pilote et avoir eu pour mission de «bombarder la ville de Mouhassane», à 400 km à l'est de Deir es-Zor. «Les révolutionnaires m'ont bien traité et m'ont offert les premiers secours. Ce sont des gens biens», a-t-il ajouté. Pour sa part, toujours sur la vidéo, un capitaine en uniforme se présentant sous le nom d'Aboul Laith, chef de la brigade «Arfad Mohammad» (les descendants de Mohammad) assure: «Nous allons traiter ce prisonnier selon notre religion et notre morale et selon la convention de Genève sur les prisonniers.»

• Un quotidien saoudien évoque l'amputation du frère de Bachar el-Assad

Selon le quotidien saoudien el-Watan , Maher el-Assad, le puissant frère du président syrien Bachar el-Assad, aurait été amputé des deux jambes après avoir été blessé lors de l'attentat qui coûta la vie au ministre syrien de la Défense, le 18 juillet dernier à Damas, et «lutterait pour sa survie». Le journal cite comme source le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, mais le pays a démenti. Maher el-Assad, 44 ans, à la tête de la puissante garde républicaine syrienne, est présenté comme le second homme fort du pays, et le chef d'orchestre de la brutale répression qui sévit dans le pays depuis un an.

Syrie : l’ONU accuse Damas et les rebelles de «crimes»

Les rebelles ont revendiqué un attentat contre l’état-major au cœur de la capitale.Articles en rapportGrosse défaillance dans la sécurité de l’aéroport JFK de New YorkSyrie : des combats au coeur de DamasNouveaux éléments sur une éventuelle guerre Iran-IsraëlArrêté, torturé à Damas, il poursuit son combat à ParisSyrie : «La transition va être très difficile»

vendredi 4 mai 2012

50 millions pour Sarkozy : l'ancien premier ministre libyen confirme


« Je confirme qu’il existe bien un document signé par Moussa Koussa et qu’un financement a bien été reçu par M. Sarkozy. » L’homme qui parle est celui qui a validé en 2006 le principe d’un financement de la campagne de Nicolas Sarkozy par la Libye. Baghdadi Ali al-Mahmoudi était le secrétaire général du Comité populaire général, soit le chef du gouvernement libyen, dont les « instructions » sont mentionnées en toutes lettres dans la note du 10 décembre 2006 révélée par Mediapart (lire sous l'onglet Prolonger).

M. BaghdadiM. Baghdadi© Reuters
Aujourd’hui détenu en Tunisie, M. Baghdadi a confirmé, mercredi 2 mai au soir, à Mediapart, par l’intermédiaire de l’un de ses avocats, Me Béchir Essid, tant l’existence de la note signée par Moussa Koussa, ancien chef des services secrets libyens, que le montant de 50 millions d’euros débloqués en 2007 par le régime Kadhafi pour l’actuel chef de l’État français.
Depuis la révélation, samedi 28 avril, de ce document explosif, l’Élysée a fait feu de tout bois contre Mediapart. Dénonçant une « infamie » et un « montage », le président de la République a déposé plainte pour « faux et usage de faux »« recel de ces délits » et « publication de fausses nouvelles » lundi et obtenu, dans l’heure qui a suivi, l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet de Paris. De son côté, Mediapart a déposé à son encontre, mercredi, plainte pour « dénonciation calomnieuse » (c'est à lire ici).
Dès dimanche, l’Elysée s’est efforcé d’éteindre l’incendie auprès des acteurs de l’ancien régime sur lesquels il a gardé prise. Bachir Saleh, le destinataire de la note, présent à Paris bien que recherché par Interpol, et Moussa Koussa, son signataire, réfugié au Qatar, ont démenti sous couvert de leurs avocats l’existence d’un tel document, évoquant, pour le premier, des « réserves » sur son authenticité et, pour le second, des « histoires falsifiées ».
Quant au chef du Conseil national de transition (CNT), Mustapha Abdeljalil, qui doit son poste à la France, il a assuré n’avoir « retrouvé aucune référence à cette lettre dans les archives libyennes ». Mais le directeur administratif du CNT a immédiatement mis en doute ces affirmations (notre article à lire ici).
Le témoignage qu’apporte aujourd’hui l’ancien premier ministre libyen, Baghdadi Ali al-Mahmoudi, à Mediapart, à travers son avocat, pulvérise les contre-feux présidentiels français. « Nous avons participé à la réussite de M. Sarkozy et au financement de sa campagne présidentielle de 2007 », a fait savoir l’ancien chef de gouvernement par la voix de Me Béchir Essid, qui a rencontré son client en prison pendant plusieurs heures mercredi 2 mai.

oublier les images de la guerre


Crise post-électorale: Blé Goudé prêt à affronter la justice Son courrier au procureur Simplice Koffi La réaction du parquet d’Abidjan

Hamadou ZIAO

« M. Blé Goudé est prêt à affronter n’importe quel tribunal équitable devant lequel une procédure régulière peut être garantie et où sa sécurité physique peut être assurée ».
Nick Kaufman, l’avocat international de Charles Blé Goudé qui a tenu ces propos il y a quelques semaines, se veut rassurant quant à la procédure judiciaire qui se prépare contre son client. Mieux, l’avocat aurait écrit récemment au procureur de la République de Côte d’Ivoire, M. Simplice Koffi pour avoir des précisions en ce qui concerne cette procédure. Selon le site connectionivoirienne.net qui a livré l’information hier jeudi 3 mai, Me Kaufman a adressé un courrier au procureur général de la Côte d’Ivoire pour lui demander « de préciser ses intentions et de lui adresser tout mandat d’arrêt préparé à l’encontre de Charles Blé Goudé ».

Dans ce même courrier daté, selon le site, du 1er mai 2012 dernier, l’avocat veut également savoir « si le Bureau du Procureur de La Haye a pris contact avec les autorités ivoiriennes en vue de solliciter la remise de mon client à la Cour pénale internationale, et le cas échéant, si votre bureau a l’intention de donner son assentiment à sa mise en accusation par cette institution ». On le voit, l’avocat de Blé Goudé veut voir clair dans la procédure lancée contre son client, leader de la résistance patriotique pro-Gbagbo pendant la crise ivoirienne, et ministre du dernier gouvernement du président déchu le 11 avril 2011. Du côté du parquet d’Abidjan, l’existence du courrier de Nick Kaufman n’est pas encore confirmée. Dans l’impossibilité de joindre le procureur de la République Simplice Koffi qui, semble-t-il, est en déplacement hors d’Abidjan, nous avons pris attache avec ses adjoints. « Moi je ne suis pas informé que Blé Goudé a un avocat qui a envoyé un courrier au parquet », a répondu le substitut du procureur, M. Djê Noël que nous avons joint hier au téléphone.

Même réponse pour Mme Coulibaly Habiba, porte-parole du procureur de la République. Où est donc passé le courrier de Nick Kaufman ? Le tribunal d’Abidjan ne veut-il pas en parler pour garder le secret sur la procédure ? Difficile de dire. Faut-il le rappeler cependant, la justice ivoirienne a lancé un mandat d’arrêt international contre Charles Blé Goudé, qui a trouvé refuge dans un pays de la sous-région, depuis la chute de son mentor Laurent Gbagbo. « Charles Blé Goudé n’est pas un criminel ! Si certains parce qu’ils considèrent qu’ils ont commis des crimes très graves et qu’ils ne veulent pas faire face à la justice ivoirienne préfèrent rester à l’extérieur, je ne peux pas les forcer à rentrer (…) Blé Goudé, un mandat d’arrêt a été émis contre lui, la procédure est en cours. Ça dépendra de lui. Moi je préfère le juger ici, mais peut-être que lui voudra aller à La Haye ? », avait déclaré récemment le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, au cours de son interview-bilan à la télévision nationale. Selon des sources bien informées, ces propos du président Ouattara traduisent la volonté des autorités ivoiriennes de ne plus transférer d’autres personnalités à la Cour pénale internationale (CPI), après l’ex-président Laurent Gbagbo.

Et pour ce faire, la justice ivoirienne a inculpé de nombreuses personnalités pro-Gbagbo (et même pro-Ouattara) pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide, afin de pouvoir les juger en Côte d’Ivoire. Le patron du Cojep est-il concerné ? « M. Blé Goudé a trouvé refuge en dehors de la Côte d’Ivoire pour sa sécurité, qui, comme tout le monde le sait, est très menacée. En tout état de cause, n’ayant absolument rien à cacher, M. Blé Goudé est prêt à se présenter devant n’importe quelle juridiction qui fera preuve d’équité afin que la vérité soit révélée au grand jour. Contrairement à l’image de criminel que ses adversaires politiques tentent vainement de lui attribuer, M. Charles Blé Goudé est un homme de paix qui a toujours opposé aux armes une lutte aux mains nues et un franc-parler qui dérange. Toutes les déclarations publiques à son encontre ne sont que le fruit d’une manipulation qui a pour objectif de l’exclure de la vie politique de son pays, face à sa popularité qui, malgré son exil, reste toujours gênante », avait déclaré l’avocat international Nick Kaufman. Il veut à présent savoir le sort de son client. 

Côte d'Ivoire : Une "justice des vainqueurs" serait préjudiciable à la réconciliation nationale

La perception d'une "justice des vainqueurs" serait préjudiciable à la réconciliation nationale en Côte d'Ivoire, estime les Elders, une organisation créée par l'ex- président sud-africain Nelson Mandela et regroupant des personnalités de différents pays


Transparency Justice






"Nous avons dit et répété que la perception d'une +justice des vainqueurs+ serait éminemment préjudiciable au processus de réconciliation", indique un communiqué de l'organisation citant l' un de ses membres, Mary Robinson, ancienne présidente de la République irlandaise et ancienne Haut Commissaire aux droits de l' homme des Nations unies.
Selon le communiqué, Mary Robinson estime que "sans tribunaux indépendants ni système judiciaire rapide et équitable, les Ivoiriens risquent de ne plus croire que leur gouvernement soit capable de défendre leurs intérêts en toute impartialité".
Les partisans de l'ex-président Laurent Gbagbo dénoncent en Côte d'Ivoire une "justice des vainqueurs" avec la détention uniquement de plusieurs hauts responsables de l'ancien régime après la crise post-électorale qui a fait au moins 3 000 morts dans le pays et des millions de déplacés et exilés.
"Il ne pourra pas y avoir de paix en Côte d'Ivoire si les Ivoiriens n'ont pas confiance en la justice de leur pays", poursuit Mary Robinson.
Selon le communiqué, "les Elders se réjouissent de constater que le redressement est en bonne voie, mais soulignent la nécessité de prendre des mesures plus décisives en faveur de la réconciliation".
Ils appellent le gouvernement à "mettre un terme à la perception d'impunité" en menant à bien la réforme du secteur de la sécurité et à s'engager à instaurer "un système judiciaire juste et équitable".
Pour les Elders, le processus de réconciliation se heurte aux problèmes d'insécurité qui continuent d'accentuer les clivages entre Ivoiriens.
Ils appellent le président Ouattara et son gouvernement à accélérer la réforme du secteur de la sécurité.
"Les Elders se félicitent en outre de la décision prise par Charles Konan Banny, président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation, de créer à travers tout le pays 36 commissions de réconciliation locales, à même de susciter la participation locale", poursuit le communiqué.
Le texte cite le président des Elders, l'archevêque anglican sud-africain, Mgr Desmond Tutu, qui "sais par expérience combien les communautés de base doivent être pleinement associées au processus".
"Les Elders s'inquiètent néanmoins qu'aucune mesure concrète n' ait été prise concernant le champ d'action et l'efficacité de ces instances", souligne le communiqué.
Une délégation des Elders composée de Kofi Annan, Desmond Tutu et Mary Robinson, est venue en Côte d'Ivoire en mai dernier pour prôner la réconciliation et l'apaisement, à la création de la Commission dialogue, vérité et réconciliation par le président Alassane Ouattara.

Côte d'Ivoire : les obstacles subsistent sur le chemin de la réconciliation

En Côte d'Ivoire, trois organisations de défense des droits de l'homme se sont constituées parties civiles devant les tribunaux. Elles veulent ainsi soutenir devant la justice 75 victimes de la crise post-électorale. Et ce alors qu'un rapport d'enquête doit bientôt être publié concernant ces violences dans un contexte où la réconciliation peine à se concrétiser.

 Trois organisations de défense des droits de l'homme se sont constituées partie civile devant les tribunaux ivoiriens. Elles souhaitent soutenir 75 personnes victimes d'exactions pendant la crise post-électorale de 2010 et 2011. Mais aussi partager certaines informations dont elles disposent. Cette annonce intervient alors que la commission nationale d'enquête doit bientôt remettre son rapport au président Alassane Ouattara. En Côte d'Ivoire, certains craignent que ce rapport manque d'impartialité. Pour Florent Geel de la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme, « on peut craindre un rapport partial pas forcément par volonté mais par manque d'informations ».

Florent Geel de la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme

"Pour le moment, ce que l'on considère, c'est que la justice ivoirienne a été trop partiale.
 Pour le moment, il y a 120 individus inculpés, tous pro-Gbagbo. Pour que la paix et la réconciliation reviennent en Côte d'Ivoire, il faut que tous ceux qui ont commis des crimes répondent des crimes qu'ils ont commis. "
 04/05/2012 par Cyril Bensimon 

Florent Geel de la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme
(01:11)

 C'est aussi l'avis du groupe des Anciens. Son président a lancé un appel aux autorités ivoiriennes pour qu'elles travaillent davantage à la réconciliation. L'archevêque sud-africain et prix Nobel de la Paix Desmond Tutu ajoute que le processus se heurte à l'insécurité, mais aussi au sentiment d'impunité, à l'impression d'une justice pour les vainqueurs. De son côté, pou le FPI (Front populaire ivoirien), le parti pro-Gbagbo, cette réconcliation ne peut pas se faire sans la présence de l'ancien président Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire. Alphonse Douati, secrétaire général adjoint du FPI

"Nous disons que pour la Côte d'Ivoire retrouve la plénitude de la réconciliation, cela passe par la présence de Laurent Gbagbo."


Alphonse Douati, secrétaire général adjoint du FPI
(00:56)
04/05/2012 par Stanislas Ndayishimiye

Hollande gagnant à 52,5 % selon un sondage Ipsos

François Hollande sort vainqueur du duel l'opposant à Nicolas Sarkozy avec 52,5 % des intentions de vote contre 47,5 %, mais le candidat PS perd 0,5 point, selon un sondage Ipsos-Logica pour France Télévisions, Radio France et Le Monde vendredi. Dans ce sondage réalisé le 3 mai, avec 52,5 % des intentions de vote, M. Hollande recule d'un demi-point par rapport à une précédente enquête des 27-28 avril. Nicolas Sarkozy gagne 0,5 point à 47,5 %. Lors du débat de l'entre-deux-tours, François Hollande devance de peu Nicolas Sarkozy. Le candidat PS a été jugé le plus convaincant par 29 % des personnes interrogées contre 28 % qui désignent le président-candidat UMP, 25 % les jugeant aussi convaincants l'un que l'autre, 16 % n'optant pour aucun des deux et 2 % ne se prononçant pas. Ce sondage a été réalisé par téléphone le 3 mai auprès d'un échantillon de 1 018 personnes de 18 ans et plus inscrites sur les listes électorales (méthode des quotas).

samedi 14 avril 2012

COMMUNIQUE DE PRESSE : La coalition pour la libération de Laurent GBAGBO

La coalition pour la libération de Laurent GBAGBO (CRI-Panafricain, CRD, COPACI, Codesci et les 3000 Femmes pour la Côte d’Ivoire) rappelle l’agenda très chargé de ce samedi 14 avril 2012 :


  Le combat pour la liberté et la justice revêt plusieurs formes 


CONGRES DU MAF Compte tenu de l’engagement de Calixthe BEYALA aux côtés de Laurent GBAGBO qu’elle a soutenu envers et contre tout depuis tant d’années, nous invitons tous les Ivoiriens et les panafricanistes ayant leurs cartes d’invitation à participer au rassemblement organisé par le Mouvement des Africains Français au Palais des Congrès (2 Place de la Porte Maillot, 75017 PARIS). RONDE INTERMINABLE ET DEDICACE -Nous vous rappelons également le RDV hebdomadaire de la Ronde Interminable des Résistants de la Diaspora de 11h à 19h place du Châtelet avec une séance de dédicace exceptionnelle prévue par les écrivains suivants : Charles ONANA (pour son best seller Côte d’ivoire, le coup d’état) Grégory PROTCHE (On a gagné les élections mais on a perdu la guerre) Thibeaud OBOU (L’universalité Africaine face à l’ingratitude européenne) GRANDE MARCHE EUROPEENE Pour commémorer comme il se doit le 11 avril 2011 date oh combien douloureuse pour tout Ivoirien ou panafricaniste convaincu, nous vous invitons enfin à vous joindre à la grande marche panafricaine européenne du premier anniversaire du kidnapping du Président Laurent GBAGBO avec rassemblement place de la Nation à partir de 14h, métro Nation Lignes 2, 6 et 9, RER A.
Ça a été quasiment le principal sujet de conversation à La Haye. La lettre de Luis Moreno-Ocampo à Soro Kigbafory Guillaume a alimenté pendant des jours, les causeries dans les bureaux et couloirs de la Cour pénale internationale (CPI) ; et même chez certains détenus de la prison hollandaise de Scheveningen. Selon nos sources, le courrier que le Procureur de la CPI a adressé au président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, le 27 mars dernier, et rendu public le 4 avril par le chef du Parlement ivoirien sur sa page Facebook et son blog personnel (www.guillaumesoro.com), a même été au centre des débats durant le week-end pascal. Cette lettre a mis la Cour en branle, que ce soit au niveau du bureau du Procureur sortant Ocampo, que dans les services du Greffe dirigé par l’Italienne Silvana Arbia et à la présidence de la CPI, assurée par le juge Sud-Coréen Sang-hyun Song. Le président de la juridiction pénale internationale aurait même convoqué une réunion de crise entre ces trois principales entités de la Cour pour exiger des explications au Procureur, sur sa conduite. Nos sources assurent que les discussions ont été houleuses. D’après les informations à nous parvenues, c’est la Greffière en chef Silvana Arbia qui se serait montrée la plus critique à l’égard de l’attitude du Procureur. Estimant qu’Ocampo n’avait pas à prendre position de façon aussi flagrante en faveur de l’une des parties dans le dossier ivoirien. Même le bureau du Procureur s’est senti quelque peu agacé par cette sortie en solo de Moreno-Ocampo, puisque le courrier adressé à Soro ne figurerait pas dans les registres officiels de la CPI. Mais par « solidarité de corps », les trois adjoints du Procureur ont fait bloc autour de leur « patron ». Toutefois en aparté, la Gambienne Fatou Bensouda, Procureure adjointe en charge des poursuites, Phakiso Mochochoko, ancien avocat originaire du Lesotho et Chef de la Division de la compétence, de la complémentarité et de la coopération, et le Belge Michel de Smedt, ancien officier de Gendarmerie et Chef de l’équipe de la Division des enquêtes, n’approuvent pas la sortie en solo de leur supérieur hiérarchique, qui pourrait, jugent-t-ils, être utilisée par la défense. Toute chose qui pourrait fragiliser la Procureure gambienne Fatou Bensouda, qui entre en fonction à la mi-juin en remplacement de Luis Moreno-Ocampo. Les avocats de Gbagbo se saisissent de l’affaire Pour la défense de l’ex-président ivoirien, cette affaire tombe comme du pain bénit. D’abord, c’est Laurent Gbagbo lui-même qui a alerté l’un de ses conseils sur la fuite. « Mais, c’est qu’elle affaire de lettre que Ocampo aurait écrit à Soro ? ». C’est ainsi que l’ancien chef de l’Etat ivoirien, écroué à la prison hollandaise de Scheveningen depuis le 30 novembre 2011, a apostrophé son visiteur en début de semaine. Et, avant même d’attendre la réponse, Gbagbo a ajouté : « C’est Taylor (Charles, ex-président du Liberia également détenu à La Haye, ndlr) qui m’a dit : Mais Laurent, tu es au courant que le Procureur a écrit une lettre à M. Soro ? Alors, de quoi s’agit-il ? », a-t-il à nouveau questionné. Après quelques explications fournies par son hôte, Gbagbo a lancé : « Fais-moi voir cette lettre ! ». Le courrier physique n’étant à portée de l’interlocuteur de l’ex-président ivoirien, celui-ci a promis le lui ramener à la prochaine visite, fixée ce week-end. Entre-temps, Laurent Gbagbo a instruit son avocat français Me Emmanuel Altit, le chef de son équipe de Défense, de verser cette pièce (la lettre d’Ocampo à Soro) au dossier. Et de lui préparer un petit mémo sur la manière dont il compte s’en servir à l’audience de confirmation des charges, qui s’ouvre le 18 juin prochain. Comme quoi, dans cette bataille judiciaire qui s’annonce, aucun détail ne sera négligé par les parties : l’Accusation, qui sera conduite par la Procureure gambienne Fatou Bensouda ; la Défense assurée par Me Altit et un collège de conseillers juridiques ; et la partie civile représentée par les témoins et l’Etat de Côte d’Ivoire, à travers leurs avocats.
  ANASSE ANASSE

Côte d'Ivoire. Un an après le 11 avril 2011. La grande désillusion !

Ce qui reste de l’armée 11 avril 2011 – 10 avril 2011, il y a un an, la Côte d’Ivoire s’écroulait par la volonté de la France qui est entrée en guerre clandestine contre les Institutions de la République, au nom de la «démocratie par les armes». Déstructurant ainsi tous les fondamentaux de la jeune nation qui avait pourtant qualitativement effectué des avancées démocratiques. Retour sur une déstructuration profonde du secteur défense et sécurité, avec en prime une insécurité rapprochée pour les Ivoiriens ! Au plus fort de la crise dite post-électorale, les forces de défense et de sécurité (Fds), à l’instar de toutes les institutions de la République, ont fait bloc dans leur ensemble autour de celui-là qui incarnait la République jusqu’au matin du lundi 11 avril 2011 : le président Laurent Gbagbo. Il faut le reconnaître, les Fds ont mené une résistance héroïque contre plusieurs armées réunies, à savoir les Fafn, les dozos, les forces françaises et onusiennes, ainsi que les nombreux combattants venus de la sous-région. Depuis le 11 avril 2011, après l’arrestation du président Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara a pris le pouvoir. Et malgré les discours politiques, l’armée est loin d’être réunifiée dans la pratique, d’autant plus que la cohabitation de forces en présence ne signifie guère réunification de l’armée. La faute n’est nullement imputable aussi bien aux ex-Fds qu’aux ex- Fafn rebaptisées Frci (appellation officielle désormais des forces régulières). Le régime actuel est le premier responsable de cette situation de «cohabitation» et non de «réunification » au sien de l’armée. La police nationale tente de se reconstituer. La plupart de ses locaux à travers le pays ont été saccagés ou incendiés. Et plusieurs commissariats aussi bien à Abidjan que dans plusieurs villes du pays continuent d’«héberger» des éléments des Frci. Même si le régime a pu bénéficier de quelques matériels, pour renforcer la police nationale, le gros du travail reste à faire. Des commissariats sont complètement dépourvus en matériels de bureau, rendant difficile le travail quotidien des agents de sécurité. Les agents de police sont aujourd’hui assimilés à des vigiles et ne sont policiers que par la simple tenue. Seuls quelques-uns d’entre eux ont le «privilège» de disposer d’une arme. Posséder une arme de service apparait comme un luxe pour les policiers et gendarmes, sous le régime Ouattara. Alors que les supplétifs des Frci, les dozos et autres combattants pro-Ouattara continuent de disposer à souhait de pistolets automatiques, kalachnikovs et autres armes lourdes. Et s’en servent délibérément et à satiété pour traumatiser et imposer leur diktat aux populations dans les villes et villages. Rattrapage ethnique de rigueur dans l'armée L’armée ivoirienne d’Houphouët-Boigny à Laurent Gbagbo n’a jamais autant symbolisé l’unité nationale, jusqu’au 11 avril 2011. Et spécifiquement sous le pouvoir du président Laurent Gbagbo où la hiérarchie militaire était la représentation plurielle de la Côte d’Ivoire. Jamais la Côte d’Ivoire n’a autant transpiré une armée ethnique et régionaliste. Avec une hiérarchie militaire qui n’en est pas loin non plus. Les différents commandements sont pour la plupart aux mains des ressortissants du nord. Et quand ce n’est pas le cas, ils sont automatiquement les «second» des commandants et autres chefs d’unités. Les éléments des Frci sont majoritairement issus du nord du pays et constituent l’ossature de l’armée sous Ouattara. Avec des entités –informelles – dans les moindres localités de la Côte d’Ivoire. Ce régime a réussi l’exploit de disposer de mini camps militaires dans les villages et hameaux du pays et qui ne sont autres que des «milices» à la solde du régime Ouattara. La déstructuration des forces de défense et de sécurité est à un tel degré que le recrutement à la police et à la gendarmerie se sont faits sur la base des seuls critères ethniques. Ainsi, 300 et 600 Frci ont été admis respectivement à la police nationale et à la gendarmerie nationale, sans que plusieurs de ces éléments ne remplissent le sixième des critères classiques de recrutement. Dans le même temps, le régime ne cesse de mettre aux arrêts des centaines d’éléments des ex-Fds taxés de pro-Gbagbo ou accusés de fomenter un coup de force. Aujourd’hui, c’est au moins le millier d’éléments des ex- Fds qui sont détenus dans les cachots du régime à travers le pays. Aussi bien au nord du pays qu’Abidjan. Un an après la prise de pouvoir d’Alassane Ouattara, le sobriquet d’armée mexicaine que la presse internationale avait collé aux Frci, a du mal à se défaire de cette réalité. C’est un fait, l’armée dans sa constitution actuelle est loin de rassurer les Ivoiriens dans leur ensemble qui continuent d’être les victimes des agissements des Frci. Alassane Ouattara, le néo-ministre de la défense et principal promoteur du rattrapage ethnique, mesure-t-il l’ampleur de la tâche qui lui incombe. Les Ivoiriens attendent des actions concrètes visant à construire une armée réellement nationale et au dessus de la prédominance ethnique et régionaliste qui est de mise en ce moment.
 Frank Toti

lundi 23 janvier 2012

Lettre ouverte à monsieur François Hollande, candidat à l’élection présidentielle en France.








Lettre ouverte à monsieur François Hollande, candidat à l’élection présidentielle en France.
`À monsieur François Hollande ! 


J’ai l’honneur de vous adresser cette lettre pour des situations liées à la coopération bilatérales entre la France et les pays souverains et indépendants de l’Afrique francophone. 


Nombreux sont ces femmes, ces hommes, ces enfants, ces étudiants et surtout des grands sages : c'est-à-dire, des personnes arrivées au crépuscule de leur vie, mais qui trainent une grande douleur dans les cœurs en se demandant si réellement l’indépendance en question a existé en Afrique. Pourquoi ? Eh bien, par les temps qui courent, ils n’ont plus de repères parce que les dirigeants placés à la tête de leurs pays n’écoutent pas avec l’oreille les complaintes des citoyens, mais ne sont à l’écoute que de leurs maîtres qui les ont placés au pouvoir. Ces maîtres ne sont que des français qui pour certains, viennent créer des guerres en tuant des paisibles populations civiles, en empoisonnant tous ceux qui luttent pour la liberté, denrée rare qui priva le peuple français pendant les guerres contre les nazis de 1914 à 1945. 


Beaucoup d’Africains sont ceux qui ne croient plus aux discours électoralistes des candidats à l’élection présidentielle en France. 
Les raisons qui poussent tant d’africains à maintenir une telle attitude, sont multiples. Si l’on fait la sociologie de la coopération bilatérale ou multilatérale entre la France et les pays francophones ayant accédé aux indépendances en 1960 surtout, le comportement des dirigeants français est totalement intolérable et inadmissible quant à la façon dont ils imposent des chefs d’État à la tête de pays africains, sans compter la façon dont la France influence certains dossiers dans les organisations internationales par rapport à ses anciennes colonies. 


La politique africaine de la France faite de mépris, d’insultes et de cafouillages économiques comptables à vos prédécesseurs (si vous êtes élu) a tant occasionné des guerres, des coups d’État provoquant ainsi des morts parmi les populations civiles en Afrique. 
Ce n’est pas tout, monsieur François Hollande, candidat à l’élection présidentielle en France. Depuis les indépendances, les pays africains n’ont jamais mené des politiques de guerre entre États sans qu’il y’ait une main noire, c'est-à-dire, un pays qui arrive souffler sur des braises. Pour vous citer quelques exemples, des guerres entre États sont si rares, il n’y a que des conflits que la France provoque au sein des États, c'est-à-dire, entre fils d’un même pays, le cas de la Côte d’Ivoire, du Congo-Brazzaville, de la RCA et d’autres pays, moindrement… 


Après les indépendances, la nouvelle génération africaine est unanime que la France n’a pas envie d’encourager la voie de la démocratisation de la vie publique en Afrique francophone. Depuis 1990, l’année enfin où le vent de l’Est a poussé cette partie de l’Europe d’aller vers la démocratie, qu’enfin, l’Afrique a pris le relais, bien qu’en 1990, les langues commençaient à se délier, cependant, dans le vécu quotidien, on a l’impression que la France de François Mitterrand qui conditionna même l’aide économique à l’ouverture démocratique en Afrique, a fini par être combattu à l’intérieur même de la France dès la fin du mandat de monsieur François Mitterrand. 


Oui, cela est d’autant plus vrai, car, depuis l’arrivée de Jacques Chirac à l’Élysée en passant par Sarkozy, les pays africains ont commencé à brûler à cause de la politique satanique de monsieur Chirac et Sarkozy, contre les intérêts de l’Afrique. Sous le règne dangereux de Jacques Chirac et Sarkozy, la voie de la démocratisation de la vie publique est bloquée en Afrique. Il n’existe que des braquages électoraux en Afrique, téléguidés par la France. Est-ce que cela rend si fière la France ? 


Sous Chirac et Sarkozy, des coups d’État ont bien été enregistrés dans beaucoup de pays d’Afrique avec la complicité des réseaux de la Françafrique. 


Nous citerons le cas de Sassou Nguesso au Congo Brazzaville. Si ce monsieur n’a pas été installé au Congo-Brazzaville par la France : quel autre pays pouvait soutenir un brigand comme ce monsieur appelé Sassou Nguesso ? Si pendant le système à parti unique, on a bien vu la France soutenir certains régimes comme celui de monsieur Houphouët Boigny, Bongo, Éyadema, Sassou et bien d’autres… Pourquoi la même France ne peut-elle pas s’assagir au lieu de continuer à financer des coups d’État sanglant en Afrique, en soutenant des dictateurs même dans une phase de démocratisation de la vie publique dans les pays africains ? 


Monsieur François Hollande candidat à l’élection présidentielle en France ! Nous voulons votre engagement solennel devant tous les peuples africains pour un changement radical de la coopération bilatérale dans la politique africaine de la France. 


Vous savez comme moi que les Africains ne sont pas racistes ou xénophobes envers les Français qui arrivent sur le sol africain. Cela est bien connu de tous les français. Nous parlons français comme vous. Nous avons imprimé tant de marques sur la base de la francophonie hors du territoire français. Vous n’oublierez jamais que le Québec et Haïti seuls, même associés au DOM-TOM et la Suisse ou à la Belgique, ne susciteraient pas un grand rayonnement de la langue française dans le monde, c’est grâce donc aux pays Africains et surtout à son abondante population que la langue française a de l’importance dans le monde. 


Pourquoi ne pas préserver ce grand trésor qu’est l’Afrique francophone lorsqu’on sait que sans ses richesses, sa culture multidimensionnelle, la France serait une coquille vide dans le monde. Il y’a des chefs d’État français qui n’ont pas toujours compris que ce n’est pas l’homme africain qui n’est pas encore entré dans l’histoire, mais plutôt c’est des chefs d’État français qui n’ont pas bien appris l’histoire de l’Afrique. 


Si des thèses irrévocables parlent de l’Afrique en tant que berceau de l’humanité, pourquoi alors un chef d’État français peut-il avoir la cécité de penser que l’homme africain n’est pas encore entré dans l’histoire. Déjà à partir des matières premières que la France puise en Afrique, la France écrit paradoxalement une entrée de l’Afrique dans l’histoire. 
Qu’est qu’on entend par l’histoire ? Ne sommes-nous pas dans une vaine bataille de sémantique française ? 


Monsieur François Hollande, candidat à l’élection présidentielle en France ! 


Les africains aiment la France et les citoyens français. Ils sont coopératifs, Ils ont une culture d’anti-guerre, mais on a l’impression qu’en France, il y’a la culture d’anti-paix, celle qui consiste à venir faire des troubles en Afrique en imposant et en soutenant des impopulaires chefs d’État qui broient les principes élémentaires d’alternance au pouvoir en affichant une arrogance parce qu’ils savent qu’ils ont leurs maîtres capables de les soutenir et de les protéger tant qu’ils travailleront pour les intérêts de la France. 
Les peuples africains n’ont jamais mis en cause les intérêts de la France. Cependant, lorsque l’armée française vient s’ingérer pour protéger les dictateurs que la France impose aux peuples africains, cela fait penser aux africains que la France n’est pas un pays de droit de l’homme, d’égalité, de liberté et de fraternité. 


Lorsque les droits de souveraineté des pays africains sont piétinés par la France en se servant de l’ONU dont les finances dans sa gestion sont cotisées par tous les État-membres de l’ONU, cela est intolérable aux yeux des africains. Les africains ont pleinement raison. 


Fort de ce qui précède, les peuples africains et surtout ceux d’Afrique francophone aimeraient savoir : 
1- Au cas où vous étiez élu : quel type de politique bilatérale allez-vous pratiquée avec les pays francophones d’Afrique ? 
2- Allez-vous retenir oui ou non que vos prédécesseurs ont organisé un système mafieux au sein duquel crimes et vol, coups d’État et guerres ont placé les pays d’Afrique à l’état des pierres et que les dictateurs que sont : Sassou Nguesso, Paul Biya, Compaoré, Idriss Deby, Ali Bongo, Bozizé, Faure Gnassigmé, Ouattara, n’ont jamais été des élus du peuple, mais qu’ils ne sont que des préfets de la France 


3- Vous prévoyez aller casser uniquement en Syrie alors que sous votre mandant, la France aurait bien commencé par l’Afrique en demandant aux fraudeurs chefs d’État installés au pouvoir par la France, de pouvoir déguerpir, car leur présidence illégitime en tant que chefs d’État n’obéi à aucune règle de droit, de justice et même de démocratie. 
4- Allez-vous libéré rapidement Laurent Gbagbo, car la clé de la prison de ce digne fils d’Afrique se trouve à l’Élysée. Là où force domine, raison n’a point de lieu. 


Monsieur le secrétaire général du parti socialiste français et candidat à l’élection présidentielle, nous vous souhaitons une bonne chance et que vive à jamais la démocratie en Afrique. 
Vive la coopération franco-africaine. 


Gervais Mboumba, militant des droits de l’homme 

Cote d'Ivoire : Attaque du Rdr contre le meeting du Fpi : L'AIRD dénonce une faillite de l’Etat








Cote d'Ivoire : Attaque du Rdr contre le meeting du Fpi : L'AIRD dénonce une faillite de l’Etat
Le 21 janvier 2012, le Front Populaire Ivoirine (FPI), parti politique fondé par le président Laurent Gbagbo, a organisé son meeting de rentrée politique à Yopougon, place FICGAYO. L'Alliance Ivoirienne pour la République et la Démocratie (AIRD), alliée du FPI au sein du Congrès National de la Résistance pour la Démocratie (CNRD) a naturellement appelé ses cadres, militants et sympathisants à se mobiliser pour participer à ce grand rassemblement pacifique régulièrement autorisé par le Gouvernement. 




Malheureusement, cette activité politique banale qui participe de la vie démocratique qui n'a de sens sans la liberté de rassemblement et d'expression, a été violemment agressée et sabotée par des individus présentés comme des militants du RDR, le parti présidé par le chef de l'Etat Alassane Ouattara. Alors même qu'aucun propos ou acte d'atteinte aux valeurs républicaines n'a été tenu ou posé depuis l'annonce de ce meeting ni sur le lieu de l'activité. 


Outre les pillages des biens privés, le vol et les destructions des chaises et équipements logistiques de la manifestation, on dénombre des morts et une cinquantaine de blessés dont des cas graves. Plusieurs militants de l'AIRD figurent parmi les victimes de cette barbarie. De sources diplomatiques concordantes et selon certaines organisations de défense de droits de l'Homme, les agresseurs qui seraient des partisans du régime ont lancé par vagues successives des pierres aux manifestants réunis dans la discipline. 


La direction de l'AIRD: 


•s'incline respectueusement devant les martyrs de la quête démocratique et présente ses vœux de prompt rétablissement aux blessés auprès desquels elle se tient; 
•exprime sa préoccupation et sa profonde indignation devant ces actes récurrents de violence et de graves atteintes aux droits humains et à la liberté d'expression contre l'opposition politique en Côte d'Ivoire depuis l'avènement du nouveau régime et qui annihilent les avancées démocratiques, hypothèquent dangereusement la stabilité politique, la paix et la cohésion sociales; 
•déplore et condamne cette situation qui traduit la faillite de l'état et la démission de fait du gouvernement qui tolère l'utilisation permanente et inadmissible de la violence tantôt par les Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) ou leurs supplétifs, tantôt par les partisans du pouvoir ivoirien. 


L'AIRD s'insurge contre la violence, l'extrémisme et la politique de haine contre l'opposition plurielle et appelle à la cessation immédiate de ces actes qui desservent l'appel à la réconciliation nationale et l'image du chef de l'Etat, président du RDR, tout en rendant ses engagements, en faveur d'un état de droit, de moins en moins lisibles, affectant ainsi négativement l'image de notre pays. Faute de quoi, le gouvernement devra en tirer l'unique conséquence minimale qui ne peut être que sa démission. 

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