mercredi 14 septembre 2011

Côte d'Ivoire, Gabon, France, Cameroun,Congo,Accusations de Robert BOURGI: Que la justice tranche !


Franc_Cfa.jpgEt si les chefs d’Etat africains mis en cause par Robert Bourgi se coalisaient pour porter plainte ? Ce serait sans doute la plus belle preuve de leur détermination à faire jaillir la lumière sur leurs relations avec l’ex-colonisateur. En effet, le pavé jeté par Robert Bourgi, conseiller occulte du président français Nicolas Sarkozy, dans la mare où se baignaient peinards les membres du club de la Françafrique, continue de susciter bien des interrogations au sein des peuples africains.

La réaction des dirigeants incriminés n’est pas encore à la hauteur des accusations. Aux révélations de l’avocat franco-libanais sur les financements occultes de la vie politique française par certains chefs d’Etat africains, se succèdent de simples démentis. En plus de la négation catégorique des faits, les têtes couronnées du continent noir et les personnalités françaises épinglées par les confessions de Me Bourgi se contentent de mettre en doute les facultés psycho-mentales de celui-ci en vue de le discréditer. Il est traité de fou par les uns et d’aigri par les autres.

Le contexte politique français est également pris comme justificatif. La période préélectorale est généralement marquée par des coups bas de toutes sortes de la part des candidats potentiels ou déclarés dans le but de faire basculer la balance des sondages en leur faveur. L’idée que cette sortie de Bourgi ait été instiguée ou encouragée par le camp Sarkozy pour mettre mal à l’aise le probable candidat Dominique de Villepin n’est donc pas si déraisonnable que cela. Bourgi a donc pu vouloir faire d’une pierre deux coups, c’est-à-dire se venger de quelqu’un qui a contribué à le débarquer ou n’a rien fait pour sauver son poste, tout en engrangeant quelque dividende électoral pour son actuel maître. Mais quel que soit l’état psychique ou les motivations de Robert Bourgi, une évidence à laquelle tout observateur attentif des relations franco-africaines est obligé de se rendre, c’est qu’il y a certainement une part de vérité dans ce qu’il a dit. Toutefois, les personnes mises en cause ont tout à fait le droit légitime de réagir à une affaire qui les concerne. Car, au lieu des simples démentis actuels, ce serait plus honorable et plus sincère de leur part d’avoir recours à l’institution républicaine compétente pour faire la part entre le vrai et le faux dans une telle situation.

Le ministre sénégalais Karim Wade semble en tout cas décidé à mettre à exécution sa menace de porter plainte. Ses avocats seraient déjà à pied d’oeuvre. Les autres hommes d’Etat incriminés gagneraient dans ce cas à lui emboîter le pas. Ils prouveraient ainsi, à leurs concitoyens et à l’opinion internationale, qu’ils n’ont rien à se reprocher. Transparency International avait déjà épinglé bon nombre de dirigeants mis en cause, pour détournement de fonds publics, en dénonçant les biens mal acquis. Et comme par enchantement, les présidents indexés par cette ONG, membres du pré carré français, figurent également sur la liste de ceux qui ont financé à coups de milliards de CFA la campagne de Jacques Chirac en 2002, dressée par Robert Bourgi. Autant d’éléments qui doivent du reste pousser aussi les structures de défense des droits humains et autres associations de la société civile à insister sur l’action judiciaire pour voir plus clair dans ce dossier. Et si tant est que l’avocat Bourgi veut réellement se repentir et prouver sa rupture d’avec un système dont il dit avoir honte, il devra avoir le courage d’aller jusqu’au bout de sa logique en se mettant à la disposition de la Justice. Car, qu’il ait bénéficié ou non des retombées des pots-de-vin qu’il dénonce près d’une décennie après, il a été complice conscient et volontaire de leur acheminement. Il doit donc répondre de ses actes devant l’autorité judiciaire. Tous à la barre donc, et que la Justice tranche.

Au regard du poids politique des personnalités impliquées, même si une enquête judiciaire venait à être ouverte, la procédure serait sans doute très longue et se heurterait à de nombreux obstacles. On parle déjà de prescription des faits. Qu’à cela ne tienne ! Les dirigeants africains ont l’opportunité de mettre une fois pour toutes fin aux supputations les concernant. Cela passe par un procès, qui permettra non seulement de laver leur honneur, si tant est qu’ils sont irréprochables, mais aussi de rassurer leurs opinions. Aucun Africain ne peut se sentir fier, tant que ces accusations n’auront pas été tirées au clair.

Notes de la rédaction de prisma canal blog: L'opinion public international estime que le président camerounais n'est pas cité dans ce dossier parcequ'il procédait par l'intermédiaire des sectes pour financer les campagnes électorales en France. "Le Pays"

Robert Bourgi, le repenti de la Françafrique


Le parquet vient d'ouvrir une enquête préliminaire après les accusations portées par l'avocat contre Chirac, Villepin et Le Pen. Jean-Baptiste Naudet dresse son portrait. 

L'avocat Robert Bourgi (AFP)

Ca devait peser lourd sur la conscience de "Bob". Tout cet argent sale, parfois caché dans des tambours, circulant entre le pré carré de la France en Afrique et les caisses noires des partis à Paris ! Alors voilà qu’à 66 ans il se "repent". Ou du moins, c’est ce qu’il dit.
Lui, Robert "Bob" Bourgi, le vieux crocodile formé dans les arcanes du postcolonialismegaulliste, le conseiller occulte de l’Elysée pour les affaires africaines, lance en tout cas un énorme pavé dans le trouble marigot de la Françafrique. Lui qui est longtemps passé pour "un pourri" veut désormais une "France propre".
Voir le dossier de France2 "Les années Françafrique", diffusé le 15 juin 2009 :

Dans une interview au "Journal du dimanche" du 11 septembre, il reconnaît aujourd’hui ce qu’il a toujours nié (contre toute évidence). Cet avocat conseil franco-libanais transportait bien des valises de billets, des "dons" de chefs d’Etat africains pour financer les campagnes d’hommes politiques français, de Pompidou à Giscard, de Mitterrand à Chirac en passant par Le Pen.
Chiraquien et villepiniste de cœur
Mais pas par Nicolas Sarkozy, son nouveau maître. Le président de la République, fraîchement élu, a pourtant attribué à cet homme qui a toujours senti le soufre la Légion d’honneur dès septembre 2007. Pour quels services rendus ? Pour son ralliement, son réseau de relations qu’il met à disposition de l’Elysée, explique régulièrement Me Bourgi à qui veut l’entendre.
Chiraquien et villepiniste de cœur, il a rejoint Sarkozy car il ne croyait pas aux chances de Villepin. Aujourd’hui, entre les deux anciens proches, c’est la brouille. Les "révélations" de Me Bourgi éclaboussent essentiellement ce qui reste de la chiraquie qui, de son côté, affirme que Nicolas Sarkozy a aussi bénéficié de ces financements africains occultes. Assiste-t-on à une lutte dans la perspective de la future présidentielle ? Les proches de Nicolas Sarkozy ont tous démenti que l’avocat était en service commandé.
"Un mercenaire uniquement préoccupé par son bien-être"
Et Me Bourgi est bien capable d’avoir pris seul l’initiative de ses révélations fracassantes. Car cet homme de l’ombre aime la lumière. Déjà, en 2008, il se vantait publiquement dans les médias d'"?avoir eu la peau" du secrétaire d’Etat à la Coopération Jean-Marie Bockel, qui avait eu le tort de prendre au pied de la lettre les discours de Sarkozy sur la "rupture avec la Françafrique". A Libreville, feu Omar Bongo s’était fâché, avait menacé, déjà, de dévoiler quelques secrets… Robert Bourgi (qui appelle Omar Bongo "papa") décide alors de se montrer à découvert, au grand dam du Quai-d’Orsay et de la cellule élyséenne.
Voir l'intervention de Jean-Marie Bockel sur France inter :
Il "prend en main" le nouveau secrétaire d’Etat, Alain Joyandet. Les conseillers élyséens sont dépités. Selon des documents diplomatiques diffusés via WikiLeaks en décembre 2010, ils voient en lui "un mercenaire uniquement préoccupé par son bien-être". "Le premier objectif de Bourgi est de faire sa propre promotion en vue de son enrichissement personnel et il ne représente pas le gouvernement français", aurait confié un de ces conseillers. Un autre admettait cependant que cet homme au copieux carnet d’adresses, parlant aussi bien le français, l’arabe que le wolof, "fournit de précieux conseils au gouvernement français sur le Sénégal, le Gabon et le Congo-Brazzaville".
"Vous n’étiez pas au courant ?"
Bref, Bourgi est devenu un intermédiaire aussi encombrant qu’indispensable. Mais aujourd’hui, depuis la nomination d’Alain Juppé au Quai-d’Orsay, Robert Bourgi est en perte de vitesse. Il a même été écarté du voyage pour l’investiture du nouveau président ivoirien Alassane Ouattara. Est-ce pour cela qu’il a fait ce coup d’éclat, éclaboussant au passage Juppé, rescapé de la chiraquie ?
Le pavé qu’il lance aujourd’hui fait scandale à Paris. Il étonne faussement sous les tropiques. "Vous n’étiez pas au courant ?" dit-on, sans vouloir être cité… Pas un livre ou un chapitre sur la Françafrique qui n’évoquait en effet, de façon alambiquée pour éviter les procès, ces financements occultes, les seuls paraissant à même d’expliquer le soutien de Paris à des potentats africains peu recommandables.
"Pas de preuves"
Officiellement, de Brazzaville à Libreville, en passant par le Burkina et le Sénégal, tout le pré carré africain dément ou est aux abonnés absents. Au mieux, on s’interroge sur la santé mentale de "Bob". Seul le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Mamadou Coulibaly, confirme. Mais c’est le moins crédible : il affirme que l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo (socialiste) a financé Chirac, or les deux hommes se détestaient.
Même si pour les spécialistes le financement occulte des partis français par des dirigeants africains étaient un secret de Polichinelle, les affirmations du "repenti Bourgi" restent sujettes à caution. Malheureusement, comme il l’a souligné lui-même, avec une certaine délectation, dans ce genre d’affaires, "il n’y a pas de preuves?"….
Jean-Baptiste Naudet - Le Nouvel Observateur 


Voir l'intervention de Pierre Péan, journaliste auteur de "la République des mallettes", sur France Info :

vendredi 9 septembre 2011

PDCI, FPI, RDR, UDPCI - Ces leaders `` tués `` par leur choix politique


Les choix politiques jouent souvent des tours. Et dans le marigot politique ivoirien, les cas sont légion. Certaines personnalités qui se sont forgé un charisme reconnu et une véritable stature d`homme politique, à travers leur formation politique originelle, sont parfois tombées dans les oubliettes au lendemain d`une démission. Retour sur quelques uns de ces acteurs politiques dont la popularité était plus structurelle que personnelle.


Ils sont en effet nombreux ces requins de la politique ivoirienne qui ont perdu toutes leurs dents parce qu`ils ne bénéficient plus du parrainage de la structure politique à laquelle ils appartenaient. Que ce soit au Pdci-Rda, qui a connu les plus grands départs, au Fpi, au Rdr ou encore à l`Udpci, il y a eu des démissions qui ont politiquement causé plus de tort au parti, que de bien aux personnes concernées.
Dèjà dans les années 1990, au moment où le vent du multipartisme soufflait sur la Côte d`Ivoire, le Front populaire ivoirien (Fpi), bouillant parti d`opposition, alors inspirateur de l`ouverture politique, enregistrait une grosse perte. Lanciné Gon Coulibaly, pratiquement N°2 de ce parti, et ambassadeur du parti de Laurent Gbagbo dans l`influente famille Gon du nord de la Côte d`Ivoire, rompait les liens avec le parti frontiste. L`on retient de lui la célèbre formule «je retourne en famille», désormais consacrée pour expliquer les départs. Lanciné Gon, alors très influent au Fpi, déposait ainsi ses valises au Pdci.
Il est gardé dans l’antichambre jusqu`en 1993, quand le président Bédié le remet au-devant de la scène en le nommant ministre de l`Artisanat. La suite, c`est que le descendant du patriarche Péléforo Gon est retourné auprès du camarade Laurent Gbagbo en 2010, pour être aujourd`hui oublié des Ivoiriens. En 1993, Adama Coulibaly Niby Zana, connaît le même destin politique.
Ancien maire de Korhogo et ex-ministre des Transports et des Infrastructures économiques dans les gouvernements des présidents Houphouët et Bédié, ce haut cadre ivoirien part du Pdci pour le Rdr. Membre fondateur de ce parti, «Adama Champion», comme on le surnommait, ne poursuivra pas l`aventure. Il crée le «Rdr national», tente même un rapprochement avec son ancienne famille politique, puis crée finalement sa propre formation.
Aux dernières nouvelles, l`ancien ministre des Transports et son parti ont fait allégeance à Alassane Ouattara, pour qui ils ont battu campagne pendant la présidentielle d`octobre 2010. Idem pour Fofana Zémogo, maire de Boundiali, membre fondateur du Rdr qui a créé un parti politique avant de revenir à la maison sur la pointe des pieds. Les plus grands départs sont constatés en 2000, avec l`arrivée de Laurent Gbagbo au pouvoir dans des conditions «calamiteuses».
Préoccupé à remplir son écurie des meilleurs chevaux, le chef de la Réfondation fera de grosses recrues, notamment au Pdci-Rda et à l`Udpci. Laurent Dona Fologo, tout-puissant secrétaire général du vieux parti, Mme Martine Djibo, Mel Eg Théodore, Danielle Boni Claverie, Mme Tia Monnet Bertine, Kahé Éric Kplohourou, Oulé Tia Séraphin, sont entre autres cadres qui sont partis du Pdci et de l`Udpci pour rejoindre la galaxie Gbagbo.
Au-delà des retombées immédiates que chacun d`eux a pu empocher, via ce choix, la carrière politique de ces personnalités semble aujourd`hui au point zéro. Chacun de ces hommes politiques est à la tête d`un parti qui peine à s`affirmer sur l`échiquier national. Faute de moyen, de charisme du chef ou d`organisation ? Toutefois, le constat est que ces personnalités, non moins influentes de la scène ivoirienne, ont vu leur cote baisser, voir s`effriter pour avoir quitté leur formation politique originelle. L`impitoyable concurrence dans cette jungle politique n`est également pas en faveur des petits partis politiques.
Car les grands écrasent les petits. Le paysage politique ivoirien semble déjà dessiné. Les 322000 km2 de la Côte d`Ivoire sont repartis entre le Pdci-Rda, le Fpi, le Rdr et l`Udpci. Chaque parti veille jalousement et solidement sur son territoire. Le Nord reste fortement acquis au Rassemblement des républicains, le Centre est le bastion incontestable du Pdci, le Sud et le Sud-est constituent une chasse gardée du Fpi, qui dispute encore l`Ouest du pays avec l`Udpci.
Ce partage qui s`est vérifié aux élections présidentielles d`octobre et novembre 2010, indique clairement que les petits partis politiques n`ont pas grand- chose à se mettre sous la dent. La politique en Côte d`Ivoire est donc essentiellement l`affaire du Pdci, du Fpi, du Rdr et dans une moindre mesure de l`Udpci. Ceux-ci sont suivis par des formations comme le Pit et le Mfa qui tentent tant bien que mal de se frayer un chemin.
Dans un tel schéma, démissionner des grands partis politiques pour un autre ou pour en créer un, est une aventure risquée, voire périlleuse. Surtout que les partis influents n`hésitent pas à phagocyter ou à casser les moins influents chaque fois qu`ils en ont l`occasion. Certaines personnalités continuent d`en faire les frais, tant il devient difficile pour elles de rebondir. Hormis quelques actions d`éclat pour des menus fretins, le chemin est long et difficile pour bâtir une formation politique d`envergure nationale. Comme quoi, la politique n`est pas facile.


Hamadou ZIAO

Côte d’Ivoire – 7 blessés graves dans l’explosion d’une grenade à Kangandi


L’explosion d’une grenade a fait sept blessés graves, lundi à Kangandi (Bongouanou), à la suite d’une altercation impliquant des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) et des jeunes de ladite localité.
Selon les témoignages recueillis, tout est parti du refus d’un jeune du village à moto, de s’arrêter à un corridor des éléments FRCI. Il est rejoint par ces éléments au village où il s’était enfui.
Une dispute éclate entre les éléments des FRCI venus interpeller le jeune homme et les proches du celui-ci, d’où est parti l’explosion. Cependant les explications divergent quant à l’origine de l’explosion.
Selon l’un des proches des victimes, une des armes des éléments a été arrachée avant qu’elle ne leur soit remise sur instance du chef du village. Une situation qui a soulevé le courroux des éléments FRCI qui sont revenus au village menacer le chef, avant de lancer la grenade.
Les FRCI pour, leur part, expliquent que lors de la dispute, le canon de la kalachnikov a fait exploser la grenade qui était dans la poche de l’un d’entre eux.
Une enquête a été ouverte par la gendarmerie en vue de connaître les causes de cet incident.

L'ambassadeur Jean-Marc Simon veut en finir avec Wattao


L’affaire des anciens militaires français arrêtés, puis relâchés  est loin d’être terminée. Et elle prend une autre tournure. En effet, les hommes du commandant en second de la garde républicaine ont décidé de mettre tout sur la place publique. Ils accusent l’Ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Jean Marc simon, d’être le véritable conspirateur contre leur chef. Ils soutiennent que c’est lui qui a fait des faux rapports à l’Elysée.
Afin que les autorités françaises puissent réclamer la tête de Wattao. Pourquoi ? C’est simple, soutiennent ses hommes : «Nous sommes les premiers soldats des Forces nouvelles à mettre les pieds à la résidence de Gbagbo lorsqu’il a été arrêté. Les soldats français nous ont demandé de le tuer. Chose que nous avons refusé. Pour nous, il n’était question de le faire. C’est ainsi que Gbagbo a eu la vie sauve».
Et de poursuivre : «L’Ambassadeur de France informé de cette situation s’est mis dans tous ses états. Il nous en voulait. Parce que nous avons refusé d’exécuter les ordres de ses soldats. En plus, il a vu à la télé comment le commandant était aux petits soins de Gbagbo et de sa famille. Nous pensons que depuis ce jour, il a gardé dents contre notre commandant». Selon nos interlocuteurs, ils s’en foutent des réactions de l’Ambassadeur de France: «Gbagbo est avant tout un Ivoirien. En plus, il a été Président de la République. Il a droit à un minimum d’égard».
Avant de s’interroger : «Pourquoi eux qui ont arrêté Gbagbo ne l’ont pas tué ? Ils veulent nous faire porter le chapeau de cet assassinat. Nous ne pouvions l’accepter ». Nos interlocuteurs révèlent également que c’est l’Ambassadeur de France qui a poussé Charaux, l’un des militaires français arrêtés, à porter plainte. «C’est lui-même qui nous a dit. Il se trouve en ce moment au Togo. Il a appelé le commandant pour lui présenter ses excuses. Il faut que l’Ambassadeur arrête. Les Français ne sont pas au dessus de nos lois. Ils doivent les respecter. S’ils commettent des infractions, nous allons les arrêter. Est-ce qu’un étranger peut se permettre de marcher sur les lois françaises ?»Font-ils remarquer.
Le Rdr également pointé du doigt
Le parti d’Alassane Ouattara n’est pas épargné dans les critiques des hommes de Wattao. Selon eux, Alassane ne supporte plus Guillaume soro. Puisque ce dernier n’est pas d’accord avec les marchés cédés facilement à la France sans appels d’offres. Alors, il faut l’affaiblir au maximum. «Parce qu’il sait que notre commandant est un pion essentiel dans le dispositif du Premier ministre. Alassane veut se débarrasser du Premier ministre.
Puisque la France ne veut plus de Soro comme Premier ministre.
Or, le soutien militaire le plus sûr demeure notre commandant. Le livrer est une manière de lier les mains et pieds du Premier ministre. Dans tous les cas, nous le voyons venir. Il est arrivé au pouvoir. Il veut se débarrasser  de celui qui l’a aidé à être au palais présidentiel». Et de menacer : «Personne n’a le courage de venir arrêter notre commandant. Ils connaissent notre capacité de frappe. On se connaît. Nous sommes sereins et imperturbables.
Pour la paix en Côte d’Ivoire, nous demandons aux gens de surseoir à leur décision». Rappelons que ces hommes sont accusés par l’un des Français de vol  numéraire, séquestration avec violence et voie de fait. Cette situation a mis les autorités françaises dans tous leurs états. C’est ainsi, selon les informations en provenance de l’hexagone, ces autorités réclament la tête de leur  chef Wattao.
Enise Kamagaté

Présentation du livre «Côte d’Ivoire, coups d’Etat de 1999. La vérité enfin» Joachim Beugré fait des révélations sur la chute de Bédié

Le journaliste indépendant, Joachim Beugré, s’est officiellement invité dans le processus de la réconciliation nationale. Un des Ebony ivoiriens de l’excellence journalistique ayant travaillé au quotidien Le jour, vient de publier aux éditions CERAP, l’ouvrage intitulé « Côte d’Ivoire, coups d’Etats de 1999. La vérité enfin ». Hier, l’auteur était chez le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr), l’ex- Premier ministre Charles Konan Banny, à la Riviera 3, en vue de lui remettre un des exemplaires de son essai. Un acte que Banny a bien apprécié. « Je vous remercie pour ce cadeau, je vous félicite pour ce témoignage. Le devoir de mémoire, c’est important pour une nation qui veut se reconstruire sur des bases solides. Ce livre est votre contribution à la construction de la mémoire commune. L’initiative et l’esprit qui vous ont guidé sont à saluer. Je vais le lire car chacun de nous est un témoin de cette période. Certains sont des témoins privilégiés, c’est votre cas en recueillant des confidences. C’est une pièce historique importante, c’est aussi un acte de courage, un acte citoyen au moment où notre pays est appelé à se réconcilier en assumant toutes les phases de son histoire. Vous faites oeuvre utile, vous le faites en ayant à l’esprit, l’idée de restituer ce qui s’est passé », a-t-il déclaré. En sa qualité de président de la Cdvr, il s’est dit ravi de l’acte de son hôte. « Nous allons nous réconcilier, pas dans le mensonge mais dans la vérité », a-t-il ajouté. Quant à Joachim Beugré, il a indiqué que son live restitue les faits graves qui se sont produits en Côte d’Ivoire. Pour lui, « Côte d’Ivoire, coup d’Etat de 1999. La vérité enfin », est un projet dont le point fort est le témoignage de ceux qui ont perpétré le coup d’Etat de décembre 1999. « Vous connaissez certains d’entre eux dont Ibrahim Coulibaly dit IB. Vous avez certainement entendu parler de Diomandé Souleymane alias La grenade qui est malheureusement décédé, de même que Aboudramany Ouattara. Mais il y a encore quelques survivants dont Koné Gaoussou alias Djagao qui est en ce moment à Abobo, Coulibaly Ousmane dit Ben Laden et bien d’autres », a-t-il révélé. Avant d’ajouter que l’ouvrage est sa « part de contribution pour la réconciliation nationale » en Côte d’Ivoire. Selon lui, le livre qui sort à propos « restitue des faits qui se sont produits comme il le faut pour connaître la vérité ». En somme, Joachim Beugré a justifié sa position par le fait qu’on « ne peut pas se pardonner sans savoir ce qui s’est passé. ». Cependant, il n’a rien dit sur le cerveau du putsch contre Henri Konan Bédié. Au nom du dialogue, de la vérité et de réconciliation vraie, les Ivoiriens veulent tout comprendre. 
Schadé Adédé schadeci@yahoo.fr

Résultats d’un sondage sur la Côte d’Ivoire : 59% des Ivoiriens pensent que les élections ne sont pas libres

A l’initiative du Wanep-Ci, réseau ouest africain pour l’édification de la paix, un sondage sur la démocratie, ayant pour thème « De l’opinion des populations ivoiriennes sur la démocratie », a été réalisé du 13 septembre au 27 octobre 2010. 

Les résultats de l’enquête ont été présentés, mercredi dernier, au District d’Abidjan- Plateau, en présence de plusieurs acteurs de la société civile. Il en ressort que les Ivoiriens, dans leur grande majorité, estiment que les principes fondamentaux de la démocratie ne sont pas respectés. Ainsi 59% des populations pensent que les élections ne sont pas libres en Côte d’Ivoire. 57% déclarent ne pas avoir confiance en la Justice parce qu’elle est corrompue et tributaire de l’Exécutif. Les Ivoiriens interrogés se disent insatisfaits de l’exercice des libertés publiques et la promotion des droits humains. Au sujet de l’animation de la vie politique, 52,40% des Ivoiriens soutiennent que les partis politiques ne jouent pas correctement leur rôle, qui est celui de la formation de leurs militants. L’étude montre l’attachement des Ivoiriens à la démocratie. On note que 87 % des populations sont favorables à la démocratie. 

Au regard des conclusions, les enquêteurs ont recommandé le respect scrupuleux des principes fondamentaux de la démocratie par les gouvernants, les partis politiques et la société civile. Dans cette optique, les experts ont souhaité la scolarisation totale des enfants pour réduire voire éradiquer l’analphabétisme en Côte d’Ivoire avec un accent particulier sur les jeunes filles. En outre, ils proposent le renforcement des capacités des Forces de défenses et de sécurité (FDS), aux droits humains, la démocratie et la bonne gouvernance. Les résultats du sondage serviront à un plaidoyer en vue de contribuer à l’amélioration de la culture démocratique en Côte d’Ivoire. Les études ont été faites sur la base d’un échantillon de 1000 personnes reparties dans les cinq grandes régions du pays. 



César Ebrokié

jeudi 8 septembre 2011

Congo = le scénario de la Côte d'Ivoire ?



Les éléments de la Pnc à Kinshasa lors du dépôt de la candidature d’Etienne Tshisekedi le 5/09/2011 | Agrandir
Une personne a été tuée et deux autres grièvement blessées, mardi 6 septembre à Kinshasa lors d’une manifestation des militants de l’UDPS dispersée par la police à Limete, une commune résidentielle de Kinshasa. Ce bilan est fourni par des sources médicales. Les militants de l’UDPS sont descendus dans la rue pour manifester contre le pillage, la veille, de leur siège situé sur la 10ème rue Limete.
Jusqu’aux environs de 11 heures du matin, des coups de feu ont été entendus dans les périmètres de la 10ième rue Limete.
La police déployée dans ce coin se dirigeait vers la 12ième rue en empruntant la voie qui mène vers Mombele, un autre quartier proche du quartier résidentiel de Limete . Elle pourchassait les militants de l’UDPS, en dégageant toutes les barrières et les pierres placées sur les chaussées.
Dans leur fuite, les partisans de l’UDPS ont trouvé refuge au quartier Mombele. D’autres militants restés à la permanence du parti saccagée n’ont pas quitté les lieux, selon des témoins.
Les habitants des avenues comprises entre la 9ième et la 12ième rue Limete sont restés terrés dans leurs maisons. Le petit marché de la 12ième rue n’a pas ouvert. Seules quelques vendeuses des légumes étaient perceptibles à cet endroit malgré la tension.
Le secrétaire général de l’UDPS, Jacquemin Shabani, a appelé la police à la retenue et les militants de l’UDPS à l’apaisement.
Lundi 5 septembre, le leader de l’UDPS Etienne Tshisekedi a déposé sa candidature à la présidentielle de 2011. Les sièges de son parti et celui du PPRD, le parti présidentiel, ont été saccagés dans la journée. Mardi à 3 heures du matin, la Radio Lisanga Télévision a été incendiée. Ce média privé appartient à Roger Lumbala, un opposant qui soutient la candidature d’Etienne Tshisekedi.


 – Siège inter fédéral du PPRD saccagé le 5/9/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo – Siège inter fédéral du PPRD saccagé le 5/9/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo – Un véhicule incendié en face du siège inter fédéral du PPRD le 5/9/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo – Siège inter fédéral du PPRD saccagé le 5/9/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo – Un véhicule incendié au siège inter fédéral du PPRD le 5/9/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo – Un véhicule incendié en face du siège inter fédéral du PPRD le 5/9/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo – Un véhicule incendié au siège inter fédéral du PPRD le 5/9/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo – Siège inter fédéral du PPRD saccagé le 5/9/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Côte d'Ivoire: Le trafic du cacao vers le Burkina « légalisé »

Côte d'Ivoire: Le trafic du cacao vers le Burkina « légalisé »

Un pillage organisé, Les Frci en amont et en aval 

L’ex-zone CNO est-elle désormais une province du pays dirigé par Blaise Compaoré ? En tout cas, en dépit du fait que le pays est désormais réunifié, et que les ex-rebelles ont « conquis » Abidjan, une bonne partie de la production ivoirienne de cacao continue d’aller au Burkina Faso. Les populations locales, qui protestent contre cette atteinte à l’économie nationale, dénoncent ce scandale. Et sont matées par les FRCI. 

L’accession au pouvoir du président du Rdr Alassane Ouattara, à l’issue de la crise postélectorale, était censée mettre un terme sinon à la crise politico-militaire débutée en 2002, du moins à la partition du pays. Près de cinq mois après la chute de l’ancien régime, la normalisation et la réunification du pays sous une autorité unique restent pourtant des objectifs lointains. Un leurre. Au lieu de s’essouffler, l’exportation illicite du cacao ivoirien vers le Burkina Faso prend des proportions inquiétantes. On peut même dire qu’elle est devenue une activité légale, tant elle est tolérée. 

Désormais, c’est au vu et au su de tous que le cacao ivoirien est collecté et acheminé vers le Burkina Faso et exporté à partir du port de Lomé. Depuis que les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) ont pris le contrôle du pays, le circuit de collecte des productions de cacao en direction du pays de Blaise Compaoré s’est renforcé. Ainsi, il n’y a pas de jour sans que des camions de 60 tonnes affrétés par des acheteurs membres du réseau ne prennent la route du Burkina Faso. 

Tout le cacao qui est produit dans les régions des Montagnes, du Moyen Cavally et du Haut Sassandra, pour ne citer que ces régions, est systématiquement exporté vers le Burkina Faso – pays sahélien qui n’a pas un seul pied de cacao sur son sol – à partir de différents ports secs dont les exportateurs de ce pays disposent en Côte d’Ivoire. Selon nos informateurs au coeur du système, c’est tout un circuit que ces exportateurs qui font de gros chiffres d’affaires ont mis en place, en collaboration avec les Frci, pour organiser la fuite du cacao ivoirien. Les actions sont coordonnées à partir des deux grands ports secs que sont Duékoué, la ville carrefour, et Vavoua. Dans l’indifférence totale, les ressources nationales sont pillées. 

Vavoua, principal point de collecte 

Dans le département de Vavoua, cela fait déjà plus de dix ans que le trafic illicite des fèves de cacao prospère. Il est donc très organisé et nocif pour l’économie nationale à la recherche de ses marques en cette période postélectorale. Récemment, des acteurs de la filière café-cacao du département de Vavoua ont tenté de bloquer un convoi de 4 à 6 camions de 60 tonnes qui s’ébranlait vers le nord du pays. En effet, à l’initiative du Syndicat national des pisteurs et chauffeurs du café cacao en Côte d’Ivoire (Synapccci), des populations ont tenté, jeudi dernier, d’immobiliser une file de quatre camions qui transportaient du cacao en direction du nord du pays. Avec l’accord du Comité de suivi du café et du cacao présidé par le préfet du département. Des barricades ont été érigées sur la chaussée pour contraindre les camions à rembourser chemin. Mais c’était sans compter avec les Frci. 

Des éléments lourdement armés venus expressément de Séguéla ont, aux environs de 2 heures du matin, dégagé violement la chaussée, dispersant les manifestants dans un vacarme impressionnant. «Selon le délégué local du Synapccci, une quinzaine de camions de cacao a déjà traversé la ville de Vavoua pour la même destination, se passant ainsi de la procédure douanière en vigueur pour l’exportation des produits de rente en Côte d’Ivoire», rapporte l’Agence ivoirienne de presse. Le secrétaire général du Comité de suivi du café et du cacao, Coulibaly Doh, par ailleurs directeur départemental de l’Agriculture, ne cache pas son indignation. 

Si les manifestants n’ont pu empêcher les camions transportant des tonnes de cacao de sortir du pays, au moins leur action aura permis d’interpeller les autorités sur la nécessité de mettre fin à ce trafic préjudiciable à l’économie nationale. A quelques semaines de l’ouverture de la campagne de commercialisation 2011- 2012 du cacao prévue en octobre, cette question parait fondamentale. 

L’axe Duékoué-Man 

Le deuxième port sec opérationnel depuis le début de la crise postélectorale, c’est Duékoué. Depuis que les Frci contrôlent la région du moyen Cavally (Guiglo, Duékoué), ce sont au moins 10 camions de 60 tonnes transportant du cacao qui transitent par le nord du pays pour rejoindre le Burkina Faso. Selon nos investigations, ces camions en provenance du Ghana transportent généralement des marchandises à destination des villes du Moyen Cavally. Une fois débarrassés de leurs chargements, ces gros porteurs escortés par des éléments des Frci lourdement armés embarquent des stocks de cacao qu’ils acheminent à Bobo-Dioulasso. Et pour contourner les douaniers en poste à Daloa, ceux de Duékoué ne pouvant jouer correctement leur rôle, les convois transitent par la ville de Man, sous contrôle des forces nouvelles, pour rallier le nord du pays. De là, et sans être inquiétés, les conducteurs se frayent un chemin pour arriver au Burkina. 

Destination Lomé… ou Conakry 



La contrebande de cacao est devenue l’une des principales sources de devises du Burkina Faso. Au point qu’aujourd’hui, plusieurs exportateurs qui préfèrent éviter le port d’Abidjan ont des représentations aux pays des hommes intègres. Aussi, différentes filières se livrent-elles une concurrence hardie. Certaines filières – de loin les plus nombreuses – aboutissent au port de Lomé qui profitent énormément de ce trafic juteux. Des documents dont nous avons pu obtenir copie attestent de l’existence de cette filière. En l’occurrence, un certificat d’analyse sur des échantillons de cacao appartenant à la société «Entreprise Tata Yade-Africa» basée à Lomé au Togo, délivré à la date du 10 juin 2011. 

«Nous soussigné SGS Burkina, mandaté par Entreprise Tata Yade-Africa-Lomé, aux fins d’effectuer un échantillonnage suivi d’un contrôle qualité sur les fèves de cacao conditionnées en sacs de jutes. Nombre de sacs : 2575 soit 182 MT 430. Circonstance de notre intervention : les inspecteurs se sont rendus le 09-05-2011 aux entrepôts sis secteur 24 de la ville de Bobo-Dioulasso. Ils ont procédé à la vérification, visuelle des sacs, au prélèvement d’échantillon. Conformément aux instructions reçues, un échantillon pour les analyses a été envoyé au laboratoire sous le N°WAT /01 /BF. Nous rappelons les résultats ci-dessous n°000090 du 10 – 05 –b 2011. (...) Fait à Ouagadougou le 10- 06 – 2011». 

Ce sont les informations portées sur le connaissement d’un stock de cacao ivoirien exporté par le port de Lomé. En atteste le second certificat délivré, lui, par MAERSK Burkina à l’exportateur Tata Yade, pour l’enlèvement de «11 conteneurs d’un poids total net de 182430 kg». Des chiffres qui correspondent exactement aux données relevées sur le certificat d’analyse. 

On apprend de ce deuxième document que le port de destination est Hambourg en Allemagne. Voilà donc qui montre comme le cacao ivoirien arrive sur le marché mondial avec le label Burkina Faso, sans que l’Etat ou les organisations internationales spécialisées dans la filière ne s’en émeuvent. Tout est donc normal. Autant dire que le trafic illicite du cacao ivoirien ne s’arrêtera pas de sitôt. Vue l’indifférence des autorités politiques, redevables au président burkinabé Blaise Compaoré, et qui ne veulent certainement pas risquer de s’attirer ses foudres en privant son économie des ressources douanières énormes qu’il tire de l’exportation du cacao ivoirien. 

Par ailleurs, selon nos investigations, des filières naissantes explorent la piste du port de Conakry pour l’exportation des cargaisons de cacao sorties de la Côte d’Ivoire. Elles concernent principalement les acheteurs basés dans les régions des Montagnes et du Moyen Cavally et qui trouvent long le chemin menant à Bobo-Dioulasso. A partir du département de Danané, frontalier avec la Guinée, les camions affrétés par ces opérateurs véreux rallient le port de Conakry d’où les produits sont embarqués pour les pays occidentaux, assurent nos sources. 

lundi 29 août 2011

Wattao dans le viseur des français.


Une scabreuse affaire de coup d’Etat impliquant d’anciens militaires français aurait d’abord poussé Issiaka Ouattara dit Wattao à les arrêter avant d’en libérer deux sur les trois interpellés. L’affaire en elle-même n’est pas tout à fait claire, mais c’est ainsi que procèdent généralement les français quand ils veulent liquider celui qui les gêne.
A Abidjan, les rumeurs de coup d’Etat font partie du décor habituel mais pour ce qui est des ressortissants français qui plus sont d’anciens militaires qui voudraient faire partir Ouattara par la force au nez et à la barbe de la coalition internationale qui assure sa sécurité, cela est nouveau dans le ciel ivoirien où rien en principe ne devrait plus surprendre. Or dimanche dernier, c’est pourtant avec cette information que le quotidien français en ligne francesoir.fr a ouvert ses pages nationales maintenant le suspens jusqu’au bout. Selon la dépêche qui relate cette histoire pour le moins alambiquée, reprise par certains journaux ivoiriens, les trois français dont deux anciens officiers et deux anciens sous-officiers ont été arrêtés « dans des conditions troubles » par Wattao et ses hommes qui les soupçonnaient de vouloir faire un pustch. L’information en elle-même en rajoutait à la confusion. Pas de mobile apparent et l’auteur de l’article, pas trop sûr de son affaire, multiplie l’emploi du conditionnel. Eux qui d’ordinaire ont leurs entrées même jusque dans l’intimité des gouvernants africains ne savaient plus si les trois français avaient vraiment été arrêtés. Or paradoxalement l’identité de leur assaillant, lui, ne semblait pas faire l’objet du moindre doute. C’était Wattao comme par hasard. Ses hommes sont sommairement accusés d’avoir malmenés les dits français, ensuite de les avoir dépouillés de la somme de 45 mille euros, environ 30 millions de nos francs. La stratégie est en place. Pour liquider ceux qui gênent leurs dispositifs, les français n’ont de pareils dans la mise en scène de ce type de scénarii. Avec le développement des moyens de communication, les mass-médias aident généralement à peaufiner les détails de leurs complots. Première chose, il faut toujours partir d’un fait réel. En effet, comme la plupart de ses amis chefs de guerre, Issiaka Ouattara dit Wattao règne sur la partie sud de la capitale et donc sur la zone industrielle du port d’Abidjan où les entreprises françaises ont pignon sur rue. A ce titre, c’est lui qui gère, comme on le dit à Abidjan l’aéroport et tout ce qui a de la valeur aux yeux des français. Mais Wattao règne aussi sur Marcory où vivent la plupart des français dans des villas cossues et bon marché. Or Wattao n’est pas leur homme. Ses combattants sont régulièrement accusés de rançonner les chefs d’entreprises qui sont pour la plupart des français. Wattao est aussi l’un des chefs de guerre les plus loyaux à Guillaume Soro dont la France voudrait voir la tête coupée. Les dirigeants français avaient notamment demandé à Ouattara de limoger le Premier ministre ivoirien de son poste pour y mettre Tidjane Thiam, l’un des petits fils d’Houphouët-Boigny, histoire de réinstaller tous les paradigmes de la colonisation et des forces locales qui les soutiennent. Il faut donc commencer à affaiblir Soro en commençant par ses chefs de guerre. D’autant plus que c’est en raison de la présence nombreuse et dissuasive des FRCI majoritairement inféodées au Premier ministre qu’Alassane Ouattara a consenti à le maintenir en place. Wattao est un symbole de la menace Soro. Le liquider amenuiserait la nocivité du chef du gouvernement qui a parfois tendance à la jouer nationaliste comme Laurent Gbagbo.
Mélanie Coulibaly

Rumeur de coup d’Etat/Amadou Soumahoro aux militants d’Adjamé : « Celui qui tire sur ADO est un homme mort »

Après la victoire à l’élection présidentielle, le Rassemblement des républicains (Rdr) n’entend point passer sous silence l’effort de ses militants. Dimanche, à la mairie d’Adjamé, le secrétaire général du Rdr, Amadou Soumahoro, a au nom du président Ouattara, remercié et exprimé la gratitude du parti aux militants et sympathisants à travers un meeting. Face aux rumeurs de coup d’Etat sont distillées ici et là, il a été catégorique : « Celui qui tire sur ADO est un homme mort ». Il invite donc les Ivoiriens à ne pas se laisser distraire et à vaquer tranquillement à leurs occupations. A en croire Amadou Soumahoro, le pouvoir à un devoir de reconnaissance vis-à-vis des militants d’Adjamé. A preuve ils ont joué un rôle déterminant dans la conduite de leur candidat vers le palais présidentiel, martyrisés pendant du pouvoir. « Votre détermination dans la victoire d’Alassane Ouattara a été sans compromission. Je voudrais remercier Adjamé puisque de là où j’étais au moment des élections, j’ai apprécié son effort immense dans l’élection du président de la République. J’ai aussi suivi le martyre d’Adjamé. Ses blessés, ses morts, ses mutilés et ses frustrés. Je voudrais saluer la contribution d’Adjamé dans l’élection de celui que nous pensons apporter le bonheur à notre pays. Je suis envoyé ce matin par le président pour vous dire merci pour le suffrage que vous lui avez accordé », a reconnu Amadou Soumahoro.

Il a rassuré les militants qu’Alassane Ouattara tiendra les promesses qu’il a faites pendant la campagne. Le locataire de la rue Lepic a expliqué les chantiers de développement déjà amorcés par le président de la République aux militants avant de leur demander de toujours lui accorder leur soutien.

Amadou Soumahoro a appelé les populations au pardon, à la réconciliation, à la tolérance. Cette attitude, permettra aux houphouétistes d’être plus forts et de faire barrage au Fpi. Il a dessiné la nouvelle Côte d’Ivoire que le président compte bâtir. Celle où la jeunesse est responsable, éduquée et respectueuse des valeurs morales. Youssouf Sylla, maire d’Adjamé s’est réjoui de la visite du patron du Rdr et l’a rassuré que dans sa commune la majorité est toujours debout pour la cause du « Vivre ensemble ». Bamba Alex, Elie Hallassou, Karamoko Yayoro et Fofana Lemassou étaient membres de la délégation.

LUTTE CONTRE L`IMPERIALISME OCCIDENTAL DU 21e SIECLE



DENONCIATION DES DERIVES IMPERIALISTES DE OCAMPO PAR UN GROUPE DE JURISTES
Luis Moreno Ocampo, procureur de la CPI.
Monsieur le Procureur,
La mise en place de la Cour Pénale Internationale (Cpi) permanente
censée mettre un terme à l’impunité des auteurs des crimes les plus graves et partant, de rendre justice aux nombreuses victimes souvent impuissantes et laissées pour compte a suscité beaucoup d’espoir, de même votre nomination en qualité de premier procureur de cette juridiction. En effet, La Cpi devrait respecter les normes les plus strictes d’impartialité et d’équité dans ses activités, ce qui était de nature à rassurer.
Toutefois, Monsieur Luis moreno-ocampo, le virage que vous faites prendre à cette juridiction Internationale interpelle les intellectuels africains que nous sommes :
Le cas de la côte d’ivoire
Vous avez été saisi par le Président Alassane Dramane Ouattara le 14 décembre 2010, lorsqu’il menait sa guerre contre le Président Laurent Gbagbo à l’effet d’enquêter sur les crimes commis sur le territoire ivoirien comme suit : «…j’engage mon pays la Côte d’Ivoire à coopérer pleinement et sans délai notamment en ce qui concerne les crimes et exactions depuis mars 2004», omettant sciemment les crimes de 2002 pour lesquels sa responsabilité ainsi que celle de son entourage très et trop proche pourrait être clairement mise en cause.
Après avoir gagné sa guerre, par l’arrestation le 11 avril 2011 du Président Laurent Gbagbo, il vous écrit à nouveau le 3 mai 2011, mais cette fois, sa saisine demande de limiter vos enquêtes aux violences postélectorales «j’entends confirmer mon souhait que votre bureau mène en Côte d’Ivoire des enquêtes indépendantes et impartiales sur les crimes les plus graves commis depuis le 28 novembre 2010 sur l’ensemble du territoire….».
Contre toute attente, vous avez curieusement décidé de vous en tenir à cette dernière saisine, tel qu’il résulte de votre acte de saisine de la chambre préliminaire III de la Cpi en date du 23 juin 2011 lui demandant l’autorisation d’ouvrir une enquête en Rci sur les crimes commis au cours de la crise postélectorale, soit depuis le 28 novembre 2010.
Pour justifier, cette décision incompréhensible et partisane, vous faites valoir deux (2) arguments qui ne résistent nullement à l’analyse à savoir, d’une part, que vous n’auriez pas assez d’éléments pour enquêter sur les crimes commis en 2002 lors de la tentative de coup d’Etat dont a été victime l’Etat de Côte d’Ivoire dirigé par Monsieur Gbagbo Laurent et d’autre part, que l’Etat de Côte d’Ivoire aurait refusé de recevoir les enquêteurs de la Cpi alors que tout était prêt pour cette visite (Dixit Monsieur Ahmadi Ba Cf. Conférence de presse de juillet 2011 à Abidjan).
Non monsieur le procureur, vous ne nous ferez pas croire en ces arguments fallacieux et sans fondement qui sont une insulte à notre intelligence. C’est pourquoi nous entendons apporter des réponses claires et précises sur ces deux points.
1. Est-il besoin de vous rappeler que nous savons tous que votre bureau, organe indépendant de la Cpi, est ampliataire de tous les rapports des Ong (Hwr, Amnesty International, International Crisis Group…) et en particulier, de ceux de l’Onu dont la Cpi est l’émanation, lesquels n’ont eu de cesse depuis 2002 de dénoncer, les crimes contre l’humanité, crimes de guerre commis en Côte d’Ivoire ainsi que leurs auteurs connus.
Sans vouloir vous contrarier, car semble t-il vous avez une mémoire courte et sélective, il nous plaît de vous rappeler que l’Onu a rédigé plusieurs rapports sur la crise en Côte d’Ivoire dont deux (2) en 2004. Le premier rapport de 2004, a expressément qualifié l’agression de l’Etat de Côte d’Ivoire par une rébellion armée, de tentative de coup d’Etat en faisant un bilan certes non exhaustif, des crimes commis par cette rébellion, mais dans des termes assez précis et suffisants pour ouvrir une enquête.
Mieux, ce rapport a listé nommément environ 100 personnes comme responsables des crimes commis en Cote d’Ivoire, dont la grande majorité (environ 75%) est issue des Forces nouvelles, lesquelles forces sont toutes aujourd’hui au plus haut niveau de la hiérarchie militaire et politique aux côtés de Monsieur Ouattara, Président élu et installé par la communauté internationale (selon l’analyse stricte des lois ivoiriennes).
Eh bien ! Monsieur le Procureur, si vous n’avez pas d’éléments suffisants vous devez sans tarder compulser tous les rapports assez édifiants qui sont certainement encore en votre possession.
Pour mémoire, le 18 avril 2003, l’Etat de Côte d’Ivoire dirigé par Monsieur Laurent Gbagbo a reconnu la compétence de la Cour Pénale Internationale en lui demandant «d’identifier, de poursuivre, de juger les auteurs et complices des actes commis sur le territoire ivoirien depuis les évènements de 2002».
A ce propos, vous indiquiez dans plusieurs déclarations:
• 10 février 2006 à la Haye «Parmi les situations qui font actuellement l’objet d’une analyse… La situation de la Côte d’Ivoire semble impliquer plus d’un millier de victimes éventuelles d’homicides intentionnels relevant de la compétence le Cour».
• 18 mars 2008 à la Haye (12e séance d’information à l’intention du corps diplomatique) : «Un certain nombre de situations font actuellement l’objet d’examens, par exemple la situation en Côte d’Ivoire».
• 23-29 septembre 2009 Bulletin N°6 d’information diplomatique du bureau du procureur : «La Cour a compétence à l’égard de la situation en Côte d’Ivoire en vertu d’une déclaration que le Gouvernement ivoirien a déposée le 1er octobre 2003 au titre de l’article 12-3 et par laquelle il accepte la compétence de la Cour à compter du 19 septembre 2002. Les crimes les plus graves, y compris des cas présumés de violences sexuelles à grande échelle, ont été commis entre 2002 et 2005. Les 17 et 18 juillet, des représentants de haut rang du bureau du procureur se sont rendus à Abidjan».
Dites nous donc, Monsieur Luis moreno-ocampo, qu’avez-vous fait depuis 2003 pendant toutes ces années pour enquêter sur les crimes graves commis en Côte d’Ivoire ? Car, il est également inutile de vous rappeler, les assassinats de plusieurs milliers d’Ivoiriens, dont une centaine de gendarmes à Bouaké, le viol de millier de femmes, les femmes enceintes éventrées et les fœtus embrochés, la destruction de centaines de villages et campements par le feu, les expropriations de biens privés et publics, les tueries à l’arme blanche, le génocide sur le peuple wê, etc.
Si vous avez l’impertinence de prétendre n’avoir pas d’éléments pour enquêter sur la tentative de coup d’état de 2002 et ses conséquences dramatiques pour la Côte d’Ivoire, alors que fort heureusement tous les protagonistes sont encore en vie, localisés et/ou localisables qui rendra justice à toutes les victimes dont le nombre est évalué à environ 10.000 morts ?
Qui rendra justice à tous ces jeunes aux mains nues sur lesquels les soldats français de la force Licorne ont fait un carnage en tirant avec des balles réelles en 2004, à l’hôtel Ivoire d’Abidjan : bilan 50 morts et 200 blessés.
2. Sur le refus de l’Etat de Côte d’Ivoire dirigé par Laurent Gbagbo de recevoir les enquêteurs de la Cpi, votre substitut Amady Ba a dit ceci lors d’une conférence de presse à la fin de la mission d’évaluation conduite à Abidjan en juin 2011, «les autorités ivoiriennes s’étaient opposées à une mission de la Cpi prévue en 2004. Nous avons usé de tous les moyens légaux pour mener des enquêtes en Côte d’Ivoire, mais le Président Laurent Gbagbo n’a pas voulu».
Vous ne trouverez là également, aucun répit dans cet argument spécieux et au demeurant d’une gravité extrême lorsqu’elle provient du Bureau d’un procureur à qui plus d’une centaine d’états ont confié la charge de poursuivre les crimes les plus graves commis sur leurs territoires. SIC !!!!
Premièrement, pour ouvrir l’enquête en Lybie la Cpi n’a pas été autorisée à enquêter sur le territoire libyen parce-que votre bureau n’y était pas le bienvenue.
Malgré cela, vous avez mené une enquête et décerné avec une extrême rapidité des mandats d’arrêt contre 3 personnes.
Deuxièmement, au Kenya, alors que la saisine du Gouvernement était limitée à une période donnée (violences postélectorales de 2007/2008) vous avez étendu votre enquête à l’origine de la crise dans ce pays, et cela, contre la volonté des autorités Kenyanes.
Troisièmement, en dehors de la saisine par l’Onu qui est le seul cas dans lequel votre compétence semble liée, lorsqu’une situation vous est déférée par un Etat vous avez la compétence, à l’instar de tout procureur, d’enquêter sur tous les faits, déférés ou non, de rechercher l’existence d’infractions de qualifier et requalifier les faits déférés.
Par ailleurs, vous n’êtes pas sans savoir, qu’en vertu des accords de Marcoussis signé en 2003, le ministère de la justice était entre les mains de la branche politique de cette rébellion et du RDR (Henriette Diabaté, Koné Mamadou) qui endeuille la Côte d’Ivoire depuis 2002. Dès lors, si par extraordinaire, il avait eu refus de l’Etat de Côte d’Ivoire de recevoir la Cpi, l’on pourrait aisément comprendre pourquoi !!
En tout état de cause, cela n’aurait pas du et ne saurait être un frein pour la Cpi de mener ses enquêtes, ainsi que nous vous l’avons démontré ci-dessus.
Dès lors, nous ne pouvons conclure de votre refus manifeste d’enquêter sur les crimes de 2002 que par une collusion coupable avec les nouvelles autorités d’Abidjan qui sont les auteurs de ces crimes de 2002 ; lesquels pour montrer patte blanche ont reçu votre bureau en mission d’évaluation en Côte d’Ivoire en vous déroulant le tapis rouge censé effacer de vos mémoires ces crimes odieux pourtant passibles de la Cpi.
De l’analyse des simples observateurs que nous sommes, il semble malheureusement que ce soient ces nouvelles autorités qui vous donnent des directives pour la conduite de vos actions relativement à la situation en Côte d’Ivoire. Le Procureur de la Cour Pénale Internationale qui dit avoir saisi la chambre préliminaire pour être autorisé à ouvrir une enquête devrait simultanément étendre sa requête aux évènements de 2002. En effet, c’était là l’occasion d’enquêter sur cette rébellion connue qui depuis 2002, tente d’aider Monsieur Ado à accéder au pouvoir par une force non seulement meurtrière mais aussi génocidaire.
Sinon, comment peut-on espérer une enquête rigoureuse et impartiale lorsque votre saisine de la chambre préliminaire est biaisée par avance ne se limitant qu’aux violences postélectorales (28 novembre 2010) ?
C’est pourquoi, Monsieur le Procureur de la Cpi, nous vous interpellons publiquement : gardez vous de prendre en otage la justice Internationale que nous vous avons tous confiée sur l’autel d’intérêts personnels et politiques obscurs. Au risque de servir les vainqueurs comme vous semblez le faire actuellement, et ce faisant, faire purement et simplement l’apologie de la justice des vainqueurs.
Aujourd’hui, votre zèle lorsqu’il s’agit de l’Afrique fait que l’Afrique qui détient pourtant le plus grands nombre de pays ayant ratifié le statut de Rome (cela atteste que l’Afrique est contre l’impunité), réprouve la façon dont la Cpi et en particulier son procureur traite les dirigeants africains. La justice déséquilibrée, partisane et non constructive que vous appliquez a conduit le Président de la Commission de l’Ua a vertement et bruyamment vous signifier sa désapprobation au nom de toute l’Afrique, lors du dernier sommet de notre organisation à Malabo du 30 juin au 1er juillet 2011.La République de Côte-d’Ivoire a reconnu la compétence de la Cpi en 2003, cependant le Président Laurent Gbagbo n’a pas poursuivi les rebelles dirigés par Guillaume Soro, parce-q’un processus de négociation était en cours, en tant que Chef d’Etat, désireux de paix pour son pays, il a privilégié la réconciliation nationale qui a abouti en son temps à la signature de l’Accord Politique de Ouagadougou (Apo).
Nous ne sommes ni pro-Gbagbo, ni pro-Ado, mais seulement des pro-justice. Rendez d’abord justice à nos frères, sœurs, pères mères victimes de la rébellion de 2002, qui n’ont pas moins de valeur que les victimes de 2010/2011.
Toutes les victimes et leurs parents attendent depuis bientôt 9 ans de la Cour pénale internationale, qu’elle les invite et leur donne un délai pour faire parvenir leurs observations à une chambre préliminaire. A défaut, vous serez dénoncé et harcelé par le sang de ces victimes qui ne sèchera jamais tant que justice ne leur sera pas rendue.
Car, en effet, nul n’ignore, sauf vous apparemment que les violences postélectorales qui ont eu cours depuis novembre 2010 et qui se poursuivent d’ailleurs toujours font suite à celles commencées en 2002. Soutenir le contraire reviendrai à vous décrédibiliser définitivement et avec vous la Cour Pénale Internationale.please mister ocampo tell us that “you are not a joke” (expression utilisée par Jean Ping pour caricaturer l’attitude de Ocampo à Malabo); please you are a prosecutor !!!!!
Collectif de juristes pour la vérité en Côte d’Ivoire

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