Début janvier, Alassane Ouattara, reconnu président élu par la communauté internationale après le scrutin de novembre, avait ordonné l'arrêt des exportations de cacao, un appel respecté par les grands négociants et chocolatiers.
Le président sortant cherche à reprendre la main en tentant de contrer la paralysie de la filière cacao, entraînée en particulier par les sanctions de l'Union européenne, notamment l'embargo de fait sur les ports d'Abidjan et de San Pedro, premier port d'exportation de cacao au monde.
Trois morts à Abidjan dimanche
Cet affrontement économique intervient alors que les violences se multiplient dans le pays. Trois personnes sont ainsi mortes dans la nuit de dimanche à lundi lors d'une attaque attribuée par le camp Gbagbo aux alliés de son rival dans le quartier d'Abobo à Abidjan, un fief d'Alassane Ouattara. Depuis environ deux semaines, les violences ont redoublé à Abobo, avec des affrontements sanglants entre Forces de défense et de sécurité (FDS) fidèles à Gbagbo et insurgés armés, accusés par le camp Gbagbo d'être des éléments de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), alliée de Ouattara.
Se plaignant d'agressions ou de pillages, des centaines de Mauritaniens travaillant souvent dans le commerce fuyaient la ville ces derniers jours pour rentrer dans leur pays à bord de cars affrétés par leur ambassade.
Face à la crise humanitaire qui s'aggrave, le président américain Barack Obama a débloqué 12,6 millions de dollars d'aide pour les réfugiés et déplacés de Côte d'Ivoire.
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