Cette intervention se produit au moment où Laurent Gbagbo annonce la prise de contrôle par l'Etat de la filière cacao, en pleine bataille avec Alassane Ouattara et ses alliés, tandis qu'Abidjan a été en proie à de nouvelles violences et que les combats continuent dans l'Ouest. Le président sortant tente de contrer la paralysie de la filière cacao (20 % du PIB du pays), entraînée en particulier par les sanctions de l'Union européenne, notamment l'embargo de fait sur les ports d'Abidjan et deSan Pedro, premier port d'exportation de cacao au monde.
L'ambassadeur nommé par le président Ouattara – reconnu par la communauté internationale comme le vainqueur des élections de novembre 2010 – s'exprimait après l'annonce, lundi, par la Maison Blanche du déblocage par le président Barack Obama de 12,6 millions de dollars d'aide humanitaire pour les personnes réfugiées et déplacées en Côte d'Ivoire en raison des troubles.
"UN HOMME FAIT BARRAGE À UNE SOLUTION, C'EST LAURENT GBAGBO"
Un responsable du bureau des affaires ouest-africaines du département d'Etat,Jason Small, a réitéré devant M. Diabaté la position de Washington déjà exprimée dans un communiqué de la secrétaire d'Etat Hillary Clinton vendredi. Washington"condamne fermement les actes de violence de Laurent Gbagbo contre le peuple ivoirien", avait affirmé Mme Clinton, lançant un nouvel appel au départ de M. Gbagbo, dont la "tentative égoïste de s'accrocher au pouvoir a aggravé les tensions et affaibli les droits fondamentaux des civils ivoiriens". Lundi, devant l'ambassadeur, M. Small a ajouté : "Un homme fait barrage à une solution, c'est Laurent Gbagbo."
Interrogé par le modérateur du débat pour savoir si M. Ouattara accepterait une intervention militaire internationale dans son pays pour déloger Laurent Gbagbo, M. Diabaté s'est montré plutôt prudent, affirmant que "si les négociations échouent, il sera fait usage un légitime de la force".
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