En Côte d'Ivoire, les violences se poursuivent et ont même connu une recrudescence depuis la mi-février. La crise née du scrutin de novembre, opposant Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara,reconnu président élu par la communauté internationale, se rapproche chaque jour de la déflagration.
Les événements ont déjà poussé «plus de 200.000 personnes» hors du quartier d'Abobo, à Abidjan, épicentre du conflit entre les deux clans. Dans l'ouest, plus de 70.000 personnes ont fui le pays, principalement vers le Liberia voisin. Faute de sécurité, le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a préféré suspendre vendredi ses opérations, la crainte d'une guerre civile se faisant ressentir chaque jour davantage.
Le repli du HCR. «Malheureusement, nous n'opérons plus là-bas en raison des combats et de l'insécurité», a déclaré une porte-parole du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés, Melissa Fleming, lors d'un point de presse vendredi. «Nous avons encore notre personne à Abdijan mais les routes sont bloquées à l'extérieur de nos bureaux», a-t-elle poursuivi. La Haut commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a fustigé de son côté «les attaques de supporters de Gbagbo contre le personnel de l'ONU, des civils et des Casques bleus». L'insécurité a également obligé le HCR à suspendre la construction d'un camp de déplacés dans l'ouest du pays
La menace d'une guerre civile. Le panel de chefs d'Etat africains chargé de dénouer la crise ivoirienne était attendu vendredi à Abidjan, après une réunion à Nouakchott (Mauritanie). Mis en place par l'Union africaine (UA) fin janvier, le panel avait initialement jusqu'à fin février pour élaborer des solutions «contraignantes». Ce délai a été repoussé d'un mois, illustrant les divisions et les difficultés du quintette. Avant même la venue des médiateurs, l'un d'eux, Idriss Deby Itno (Tchad), a appelé les rivaux ivoiriens à «un arrêt immédiat des affrontements en observant un cessez-le-feu». Le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Alain Le Roy, estime que le pays est «au bord de la guerre civile». Dans l'ouest, depuis plusieurs jours, les forces armées loyales à Laurent Gbagbo, soutenues par des miliciens, affrontent l'ex-rébellion du nord, alliée à Alassane Ouattara.
La France veut une commission d'enquête. Paris souhaite que le Conseil des droits de l'homme des Nations unies se saisisse des violences en Côte d'Ivoire et qu'une «commission d'enquête crédible et impartiale sous l'égide de l'ONU» soit mise en place, a annoncé vendredi le ministère des Affaires étrangères.
Déjà plusieurs centaines de morts. Cinquante personnes ont été tuées entre le 24 février et le 3 mars, portant à au moins 365 le nombre de tués depuis fin 2010, selon la force de l'ONU dans le pays, l'Onuci. Ce bilan ne prenait pas en compte la mort d'au moins six femmes, tuées par balles lors d'une manifestation à Abidjan par les Forces de défense et de sécurité (FDS) de Laurent Gbagbo, selon des témoins.
Une situation humanitaire alarmante. Depuis mars, le nord de la Côte d'Ivoire, sous contrôle de l'ex-rébellion alliée à Alassane Ouattara, est privé de courant. Une situation dont la Compagnie ivoirienne d'électricité (CIE) a rendu responsable le gouvernement du président sortant, Laurent Gbagbo. Des coupures d'électricité ont été constatées par des habitants de plusieurs villes de la zone, tenue par l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) depuis 2002. Le système de distribution d'eau nécessitant la fourniture en électricité, des coupures ont aussi été constatées à Bouaké (centre), fief des FN.
Une porte-parole du bureau de coordination des Affaires humanitaires (OCHA), Elisabeth Byrs, a indiqué que l'ONU est «très préoccupée par la détérioration de la situation et son impact sur la population civile». «Les besoins ne cessent d'augmenter, la coupure d'approvisionnement en eau et électricité dans les régions centre, ouest et nord met en danger la vie des populations, en particulier des enfants, des femmes enceintes ou allaitantes», a-t-elle déploré. «OCHA exprime son inquiétude quant à un acte inhumain aux conséquences dramatiques», a-t-elle ajouté.
Le repli du HCR. «Malheureusement, nous n'opérons plus là-bas en raison des combats et de l'insécurité», a déclaré une porte-parole du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés, Melissa Fleming, lors d'un point de presse vendredi. «Nous avons encore notre personne à Abdijan mais les routes sont bloquées à l'extérieur de nos bureaux», a-t-elle poursuivi. La Haut commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a fustigé de son côté «les attaques de supporters de Gbagbo contre le personnel de l'ONU, des civils et des Casques bleus». L'insécurité a également obligé le HCR à suspendre la construction d'un camp de déplacés dans l'ouest du pays
La menace d'une guerre civile. Le panel de chefs d'Etat africains chargé de dénouer la crise ivoirienne était attendu vendredi à Abidjan, après une réunion à Nouakchott (Mauritanie). Mis en place par l'Union africaine (UA) fin janvier, le panel avait initialement jusqu'à fin février pour élaborer des solutions «contraignantes». Ce délai a été repoussé d'un mois, illustrant les divisions et les difficultés du quintette. Avant même la venue des médiateurs, l'un d'eux, Idriss Deby Itno (Tchad), a appelé les rivaux ivoiriens à «un arrêt immédiat des affrontements en observant un cessez-le-feu». Le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Alain Le Roy, estime que le pays est «au bord de la guerre civile». Dans l'ouest, depuis plusieurs jours, les forces armées loyales à Laurent Gbagbo, soutenues par des miliciens, affrontent l'ex-rébellion du nord, alliée à Alassane Ouattara.
La France veut une commission d'enquête. Paris souhaite que le Conseil des droits de l'homme des Nations unies se saisisse des violences en Côte d'Ivoire et qu'une «commission d'enquête crédible et impartiale sous l'égide de l'ONU» soit mise en place, a annoncé vendredi le ministère des Affaires étrangères.
Déjà plusieurs centaines de morts. Cinquante personnes ont été tuées entre le 24 février et le 3 mars, portant à au moins 365 le nombre de tués depuis fin 2010, selon la force de l'ONU dans le pays, l'Onuci. Ce bilan ne prenait pas en compte la mort d'au moins six femmes, tuées par balles lors d'une manifestation à Abidjan par les Forces de défense et de sécurité (FDS) de Laurent Gbagbo, selon des témoins.
Une situation humanitaire alarmante. Depuis mars, le nord de la Côte d'Ivoire, sous contrôle de l'ex-rébellion alliée à Alassane Ouattara, est privé de courant. Une situation dont la Compagnie ivoirienne d'électricité (CIE) a rendu responsable le gouvernement du président sortant, Laurent Gbagbo. Des coupures d'électricité ont été constatées par des habitants de plusieurs villes de la zone, tenue par l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) depuis 2002. Le système de distribution d'eau nécessitant la fourniture en électricité, des coupures ont aussi été constatées à Bouaké (centre), fief des FN.
Une porte-parole du bureau de coordination des Affaires humanitaires (OCHA), Elisabeth Byrs, a indiqué que l'ONU est «très préoccupée par la détérioration de la situation et son impact sur la population civile». «Les besoins ne cessent d'augmenter, la coupure d'approvisionnement en eau et électricité dans les régions centre, ouest et nord met en danger la vie des populations, en particulier des enfants, des femmes enceintes ou allaitantes», a-t-elle déploré. «OCHA exprime son inquiétude quant à un acte inhumain aux conséquences dramatiques», a-t-elle ajouté.
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