La bataille d'Abidjan se joue autour de plusieurs lieux stratégiques que les forces républicaines souhaitent faire tomber. Mais elle prend également de plus en plus la forme d’une guérilla urbaine menée par ceux que les FRCI appellent les miliciens pro-Gbagbo.
Leur traque est l’une des principales missions des combattants pro-Ouattara, comme cet homme en pause entre deux opérations de ratissage : « ce sont des enfants, ils sont dans les maisons, dans les étages, ils ont des armes, ils tuent des gens, donc nous aussi on est là, on défend le pays. »
Un autre ajoute : « Ils étaient quatre, ils ont défoncé la porte avec des briques, moi j’ai du sortir par le trou de mon climatiseur et j’ai pu m’échapper jusqu’au cimetière où j’ai passé la nuit ». « C’est des gens qui attendent l’heure du couvre-feu, ils viennent chez vous ils vous dépouillent, si vous avez la malchance d’être là ils vous exécutent. »
Un officier FRCI estime qu’il faudra une semaine pour nettoyer la ville de ces éléments armés. Cette neutralisation sera pourtant une tache difficile. Hier vendredi des combats ont éclaté près de la base arrière des pro-Ouattara, une zone qui était pourtant censée avoir été sécurisée.
[...]Après une charge au vitriol contre le chef d’Etat français Nicolas Sarkozy, le conseiller de Laurent Gbagbo Alain Toussaint a tourné en dérision la menace d’un blocus autour de la résidence présidentielle.
« Sur le blocus, notre armée peut aller et venir. Il n’y a aucun char de l’Onuci qui entoure la résidence du président Gbagbo ». Alain Toussaint a traité Alassane Ouattara d’usurpateur et a rejeté son appel à la réconciliation. « Sa réconciliation, pour nous, c’est du pipeau…». Enfin, Alain Toussaint a affirmé que jamais Gbagbo n’avait envisagé l’exil : « Il ne bougera pas de la terre de ses ancêtres et il est bien calé dans son fauteuil présidentiel ».
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