Les militaires de l'opération "Licorne" sont désormais des acteurs principaux de la guerre civile ivoirienne, et de par ce fait des cibles délibérement visés par les forces fidèles au Président Gbabo. "encore nombreuses, bien armées, et galvanisées par la stratégie de "résistance" de leur chef" dit un membre de l'état-major français.
Les derniers évenements survenus à Abidjan le prouvent. Le Quai d'Orsay a officiellement confirmé que la résidence de l'ambassade de France avait été attaquée vendredi à coups de mortiers et de missiles. Il n'y a pas eu de blessés, et les français ont riposté sans mémagement. les hélicoptères d'attaques français -des gazelles équipés de missiles "HOT" et de canons de vingt millimètres participaient vendredi soir à l'assaut contre le refuge de l'ex-président Gbabo qui n'abdique pas. Ceus qui ont cru et écrit que "l'issue était proche" il y a trois jours déja devront réviser leurs prévisions. Gbabo n'est pas un homme seul et aux abois dit un de ses proches. Il ne faut pas oublier que dans une élection dont il conteste le résultat, près de la moitié de la population ivoirienne a voté pour lui. Et qu'il dispose d'un "réservoir" de militaires, mercenaires, et partisans armés, qui n'ont aucunement l'intention de hisser le "drapeau blanc".
Le debriefing de l'opération d'exfiltration de l'ambassadeur du Japon, opération menée jeudi par les français en dit long sur les capacités opérationelles des "Gbabo men". Selon une source suivant au Quai d'orsay les évenenments en Cote d'Ivoire,des miliciens pro-Gbabo iintervenant en plein quartier des ambassades (Cocody) ont investi par surprise et en force celle du Japon, menacantla vie de l'ambassadeur et blessant l'un de ses ollaborateurs. Ils avaient un but de "guerre" précis. Ils ont pris position sur les toits de la résidence de l'ambassade, et y ont installé des armes lourdes. Ils avaient ainsi pour objectif de frapper d'autres ambassades occidentales. A partir de cette "position haute". Mai les diplomates japonais avaient réussi à lancer un SOS. Et les forces spéciales françaises ont réagi avec rapidité et efficacité, lançant une opération nocturne aéro-terrestre pour écarter la menace et sauver l'ambassadeur du Japon. A la demande du secretaire général des nations-unies et avec l'accord du gouvernement Outtarra. Plusieurs hélicoptères de combat, et des dizaines d'hommes ont été mobilisé pour mener une opération à haut-risque. Une opération-éclair qui s'est heurté à une vive résistance. Les forces pro-Gbabo, notamment celles postées autour de la résidence présidentielle ou se trouve assiégé leur chef ont tiré "tous azimuths". Tirs nourris visant particulièrement l'ambassade de France et assortis d'une tentative d'intrusion d'hommes armés au sol. La réplique française a été foudroyante. Les hélicoptères de combat, et les Pumas ayant embarqué des tireurs d'élite, sont pavenus, non sans risque ni difficultés, à neutraliser les miliciens pro-Gbabo et à exfiltrer l'ambassadeur du Japon qui était terrorisé. Auncun blessé, aucune perte à déplorer coté français, mais "ca été chaud, très chaud" a confié un des soldats engagés dans l"opération.
Dans la journée de vendredi, les combats se sont poursuivis. L'analyse des renseignements obtenus grâce aux moyens aériens notamment dont disposent la France et l'ONUCI, ont démontrés que Les forces loyales à Laurent Gbabo disposent encore d'un nombre indeterminé de chars et de blindés légers.
"Si militairement, l'enlisement guette, politiquement ce n'est guère mieux" dit un diplomate occidental en poste à Abidjan. Certes Gbabo est encerclé, mais à l'image de Ouattara il y a quelques semaines, il dispose de vivres, d'une garde rapprochée, et d'une volonté à ne pas céder innébranlable.
Dans ces conditions, ce qui trinquent sont comme d'habitude les civils. A Abidjan, la catastrophe humanitaire est là désormais. Magazins fermés, manque cruel de denrées de premières nécessité, de médicaments, coupures d'eau et d'électrcitié, accès aux hôpitaux impossibles, et la peur, la violence qui règne à chaque coin de rue, avec des bandes de pillards qui font la loi impunément. Et des massacres en nombre signalés dans d'autres régions du pays.
La Cote d'Ivoire s'enfonce dans le chaos, et pas plus l'ONUCI que la "force Licorne" ne parviennent à enrayer l'engrenage. Le spectre d'une guerre civile totale pointe désormais.
Frédéric Helbert
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