A Abidjan, aucun camp n’a encore vaincu l’autre. Les partisans du président élu, Alassane Ouattara, n’ont pas réussi, pour l’instant, à chasser son rival, Laurent Gbagbo. De son côté, Paris envoie 150 militaires supplémentaires en Cote d’Ivoire. Plus de 1650 soldats français sont maintenant déployés.
Le sort de Laurent Gbagbo est-il scellé ? "Non", selon Antoine Glaser, invité du zoom de France Info et auteur, avec Stephen Smith, de l’ouvrage Comment la France a perdu l’Afrique (Calmann-Levy). Le journaliste explique que le président sortant s’est "bunkerisé". A Abidjan, "il est vraiment dans sa ville. Il a toujours un coup d’avance" et sa résistance s’explique : Laurent Gbagbo est un "combattant" aguerri, militairement et politiquement.
L’envoyé spécial de France Info, Grégory Philipps, décrit la tension dans la capitale économique ivoirienne. La population civile est prise entre deux feux et, selon Antoine Glaser, "elle en a marre".L’ancien directeur de la Lettre du continent insiste aussi sur "l’ambiguïté" de la position française. Paris doit prendre garde à ne pas s’ingérer excessivement dans les affaires ivoiriennes car "c’est la stratégie de Laurent Gbagbo (...) plus il sera confronté à la France et plus il pourra enclencher la diatribe contre l’ancienne puissance coloniale".
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