Les choses sont allées très vite dans la marche des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire sur Abidjan. J’ai eu à peine le temps de le réaliser que toute la capitale avait sombré dans la violence. Pour moi qui me connectais à partir d’un point public à Internet il était difficile de continuer à partager mes analyses quotidiennes sur les réalités de la crise ivoirienne. Le silence fut long pour moi mais l’essentiel c’est que je suis de retour : le rythme risque de ne pas être le même pendant plusieurs jours je dois vous l’avouer ! De retour sur une note de tristesse liée à la situation de mon pays : j’aurais voulu qu’avec l’offensive des FRCI, Laurent Gbagbo se décide au nom des innocents qui tombent aujourd’hui à céder le pouvoir mais hélas ! La voix des armes à finalement pris le dessus sur la voix de la diplomatie après quatre mois de tractation. L’entêtement politique, les dérives messianiques et les mirages d’un complot international de l’ex-président ivoirien continue d’attiser les passions des irréductibles qui croient dur comme fer que la ‘’prophétie’’ fait du séplou l’empereur à vie de la Côte d’Ivoire. Le plus décevant c’est que l’ONUCI malgré les appels à répétition à jeter un regard sur la situation des droits de l’homme se plait aujourd’hui à rendre officiel le bilan de ses trouvailles macabres. 800 morts à Duékoué, 200 ressortissants CEDEAO tués à Guiglo, 135 corps dans un puits…Nous avons passé le cap de 1500 morts là où de nombreux chefs d’Etats d’Afrique avaient demandé depuis longtemps l’usage de la force pour mettre un terme aux souffrances des populations. Les fanfaronnades diplomatiques de l’Union Africaine ont poussé tout le monde à croire que le clan des refondateurs allait entendre raison : au fond la seule chose qu’ils voulaient qu’on leur dise c’est que Laurent Gbagbo est Président. Or personne n’a envie de le dire et même ses potes angolais et sud-africains ont fini par lui dire dégage !
Suy Kahofi
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